NEW YORK: Les patrons du secteur financier américain qu'a rencontrés Bruno Le Maire lors de son déplacement aux Etats-Unis considèrent la France comme "la nation la plus attractive pour les investissements étrangers en Europe", a expliqué lundi le ministre de l'Economie et des Finances.
Durant son passage sur la côte est, le responsable s'est notamment entretenu avec Larry Fink, PDG du premier gestionnaire d'actifs au monde BlackRock, ainsi qu'avec le président de Morgan Stanley, Ted Pick, et le PDG de Bank of America, Brian Moynihan.
"Je retiens de ces entretiens des choses très convergentes", a déclaré Bruno Le Maire lors d'un point avec des journalistes, en premier lieu le fait que "la France est désormais, de loin, la nation la plus attractive pour les investissements étrangers en Europe".
Pour le ministre, "c'est lié d'abord à une chose: la constance de notre politique économique depuis l'élection d'Emmanuel Macron", au fait que "depuis sept ans, nous ayons gardé les mêmes fondamentaux".
Il a évoqué les réformes réalisées, notamment la réforme des retraites, l'évolution du droit du travail et la simplification du processus réglementaire.
Ce voyage aux Etats-Unis s'inscrivait dans le cadre de la seconde phase de l'opération séduction du gouvernement vis-à-vis des acteurs financiers étrangers, après avoir surtout misé sur un effet post-Brexit pour générer une relocalisation qui a, jusqu'ici, permis d'attirer 5.500 emplois.
"L'objet numéro un, c’était de trouver des investisseurs sur la tech et sur la décarbonation", a expliqué Bruno Le Maire au sujet de son déplacement de trois jours, ponctué lundi soir par un dîner en présence de représentants du milieu des affaires et organisé par l'entrepreneur et ancien maire de New York, Michael Bloomberg.
«Appétit très fort»
A l'issue de ce tour de piste, le ministre s'est dit "certain" que ces entretiens déboucheraient sur des décisions concrètes.
"Je pense qu'on aura des investissements significatifs notamment sur les (énergies) renouvelables" et "plusieurs localisations de projets en France", a-t-il anticipé, faisant état d'un "appétit très fort".
"Pour les patrons que j'ai rencontrés, le +pitch+ du ministre des Finances, c'est quelque chose d'important", a souligné Bruno Le Maire.
"Ils ont besoin d'entendre, de savoir exactement ce qu'on veut faire, quelle est notre ligne politique, notre politique économique", a-t-il poursuivi. "C'est un élément important de la décision. Ce n'est pas du bavardage."
Selon le ministre, la question de la trajectoire budgétaire de la France n'a été évoquée par aucun de ses interlocuteurs américains.
Parmi les demandes formulées par les patrons avec lesquels il s'est entretenu, "il y a encore un besoin de simplification, notamment sur les délais", selon Bruno Le Maire, par exemple en matière d'autorisations réglementaires de projets industriels.