PARIS: La prochaine élection présidentielle, prévue en 2027, n'est "pas mon sujet d'actualité", a affirmé lundi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, alors que son collègue de l'Intérieur Gérald Darmanin a étalé au grand jour ses ambitions ces dernières semaines.
La course à la succession d'Emmanuel Macron, qui ne pourra pas se présenter en 2027 au terme de son deuxième mandat, n'est "pas mon sujet d’actualité, pas celui des Français et pas celui de la France", a martelé le numéro deux du gouvernement sur France Inter.
Gérald Darmanin a laissé entendre qu'il pourrait être candidat à l'élection présidentielle de 2027, une intention également prêtée au patron de Bercy en dépit de ses démentis.
"Mon sujet et mon ambition, c’est d’avoir de bons résultats économiques, d’arriver à lutter contre l’inflation", a assuré Bruno Le Maire au lendemain d'un large rassemblement politique organisé par Gérald Darmanin dans son fief de Tourcoing (Nord).
"Il me semble que nous sommes en 2023, un an après l’élection présidentielle de 2022. On n’est pas un an avant l’élection présidentielle de 2027, donc tenons les calendriers! Moi je suis patient", a insisté Bruno Le Maire, tout en soulignant que le ministre de l'Intérieur était un "ami" avec lequel il entretient "d'excellentes relations".
Le ministre de l'Economie a par ailleurs assuré que "les catégories populaires sont au cœur de notre politique économique depuis 2017", alors que Gérald Darmanin insiste sur l'importance pour le gouvernement de parler aux Français les moins aisés.
"Défendre les catégories populaires, pendant des décennies, ça a été toujours plus de redistribution sociale, toujours plus d’aides", une politique synonyme de "surendettement du pays et de déclassement économique français", a-t-il estimé.
"Avec Emmanuel Macron, nous avons marqué une rupture: notre réponse a été de dire qu’aider les catégories populaires, c’est leur donner du travail, une feuille de paie, et accessoirement aujourd'hui lutter contre l’inflation", a fait valoir Bruno Le Maire.
Enfin, deux semaines après une interview dans laquelle Gérald Darmanin appelait à ne pas "remettre notre avenir entre les mains de la technique et des techniciens en utilisant des mots que les Français ne comprennent pas toujours", le ministre de l'Economie a assuré que "nous comprenons tous parfaitement ce que nous disons, nous parlons simplement".