Les levées de fonds des fintech françaises en forte baisse

Les levées de fonds des start-up françaises de la banque et de l'assurance ont fortement baissé en 2023 (Photo d'illustration, AFP).
Les levées de fonds des start-up françaises de la banque et de l'assurance ont fortement baissé en 2023 (Photo d'illustration, AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 15 décembre 2023

Les levées de fonds des fintech françaises en forte baisse

  • L'Observatoire de la Fintech - qui travaille avec KPMG, eToro et Mastercard - a recensé 136 opérations depuis le début de l'année, avec 1,1 milliard d'euros levé, un montant en baisse de 57% par rapport à 2022
  • L'association professionnelle France FinTech a avancé un autre montant, avec 114 opérations et 939 millions d'euros levés jusqu'au 13 décembre, un chiffre en baisse de 70% sur un an

PARIS: Les levées de fonds des start-up françaises de la banque et de l'assurance ont fortement baissé en 2023, victimes de la raréfaction du financement engendrée par la hausse des taux d'intérêt, mais la fintech a su s'adapter, selon deux études publiées mercredi et jeudi.

L'Observatoire de la Fintech - qui travaille avec KPMG, eToro et Mastercard - a recensé 136 opérations depuis le début de l'année, avec 1,1 milliard d'euros levé, un montant en baisse de 57% par rapport à 2022.

Les levées de fonds moyenne ont été moins importantes cette année, une seule atteignant 100 millions d'euros (contre sept en 2022): Ledger, spécialiste dans la sécurisation des cryptoactifs.

L'association professionnelle France FinTech a avancé un autre montant, avec 114 opérations et 939 millions d'euros levés jusqu'au 13 décembre, un chiffre en baisse de 70% sur un an.

"La fintech subit comme les autres secteurs de la tech la raréfaction du financement dans un contexte de hausse des taux d'intérêt", mais "l'année s'inscrit dans une forme de continuité de l'écosystème" car 2021 et 2022 avaient été "atypiques par leur surabondance de liquidités", estime Mikaël Ptachek, président de l'Observatoire de la Fintech.

La contraction des montants levés en France, "reflet d'un attentisme général des investisseurs", est comparable aux niveaux européen (-68%) et mondial (-61%), selon France FinTech.

La période enregistre une forte réduction de l'implication des grands investisseurs internationaux, au profit des français. Huit opérations sur dix et 45% des fonds concernent des amorçages (levées initiales), mais quand il s'agit de remettre au pot, l'essentiel des levées ont été souscrites par des investisseurs historiques, selon l'association.

"Les fintech ont su prendre toutes les mesures utiles pour poursuivre le développement de leur activité et leur rentabilité. Leur marché se consolide tout en maintenant une bonne dynamique en termes d'innovation et de création de nouveaux usages", a constaté Alain Clot, président de France FinTech.

Une plus forte maîtrise des coûts a permis aux start-up de réduire les besoins en fonds propres supplémentaires. Les fintech ont su élaguer des activités peu rentables et mettre l'accent sur la monétisation plutôt que sur la course aux parts de marché ou à la diversification des modèles.

France FinTech estime également que les start-up, qui se sont davantage endettées, avaient un "matelas de précaution" grâce aux levées de 2022, qui avaient atteint le niveau record de 2,9 milliards d'euros. L'Observatoire de la Fintech a de son côté compté 2,5 milliards de levées de fonds dans le secteur l'an dernier.

Les start-up françaises de la fintech continuent d'ailleurs à recruter, et pèsent en cette fin 2023 quelque 32 000 emplois, 3 000 de plus en un an.

"L'écosystème a dans l'ensemble tenu bon" avec peu de défaillances - à l'exception notable et récente de l'assureur en ligne Luko -, et les fondamentaux sont bons, selon les deux observateurs.

Depuis 2010, l'Observatoire de la Fintech a recensé 9,2 milliards d'euros de levées de fonds dans le secteur par 552 start-up en France. 77 d'entre elles ont cessé leur activité (dont 14 cette année), qui avaient levé 323 millions d'euros.

"L'accélération des cessations est à surveiller en 2024 compte tenu des difficultés", a prévenu M. Ptachek.


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Short Url
  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Short Url
  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Short Url
  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.