Vaccin anti-Covid-19: trois temps et 15 millions de vaccinés d'ici l'été

Applaudissements du personnel de santé pour Mauricette, une Française de 78 ans, première à recevoir le vaccin Pfizer-BioNTech à l'hôpital René-Muret de Sevran, en banlieue de Paris, le 27 décembre 2020. (Thomas Samson/ Pool/ AFP)
Applaudissements du personnel de santé pour Mauricette, une Française de 78 ans, première à recevoir le vaccin Pfizer-BioNTech à l'hôpital René-Muret de Sevran, en banlieue de Paris, le 27 décembre 2020. (Thomas Samson/ Pool/ AFP)
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Publié le Dimanche 27 décembre 2020

Vaccin anti-Covid-19: trois temps et 15 millions de vaccinés d'ici l'été

  • Les premières personnes vaccinées dimanche à Sevran (Seine-Saint-Denis) sont un soignant volontaire et une dizaine de résidents de plus de 75 ans d'une unité hospitalière de soins de longue durée
  • La deuxième phase doit concerner dans l'ordre, les personnes âgées de 75 ans et plus, puis celles de 65 ans et plus et les professionnels de santé et médico-sociaux vulnérables en raison de leur âge ou de leur santé

PARIS : Les premières injections de vaccin anti-Covid-19 marquent le lancement d'une campagne en trois temps, des plus vulnérables jusqu'au reste de la population, avec l'objectif pour le gouvernement d'immuniser 15 millions de personnes d'ici l'été.

Une campagne en trois actes

Priorité aux Ehpad : suivant les recommandations de la Haute autorité de santé (HAS), la vaccination commence par les maisons de retraite, dont les résidents cumulent les risques à cause de leur âge et de la vie en collectivité.

Les premières personnes vaccinées dimanche à Sevran (Seine-Saint-Denis) sont un soignant volontaire et une dizaine de résidents de plus de 75 ans d'une unité hospitalière de soins de longue durée

Cette première phase doit monter ensuite en puissance : elle concerne la semaine prochaine 23 établissements dans les régions de Paris, Lyon, Lille et Tours, avant de s'intensifier pour atteindre une centaine de lieux dans les deux premières semaines de janvier.

Objectif d'ici fin février : un million de vaccinés parmi les plus âgés et les plus vulnérables, particuliers et soignants, dans les 7.000 Ehpad et autres établissements assimilés.

Deuxième phase : ce sera ensuite le tour de "tous les retraités de plus de 65 ans", selon le gouvernement. L'objectif est d'avoir vacciné au total 15 millions de personnes "à l'horizon de cet été", a précisé Matignon samedi, une échéance légèrement retardée par rapport à ce qui avait été envisagé.

La deuxième phase doit concerner dans l'ordre, les personnes âgées de 75 ans et plus, puis celles de 65 ans et plus et les professionnels de santé et médico-sociaux vulnérables en raison de leur âge ou de leur santé.

. Ce n'est qu'après qu'interviendra "le temps de la vaccination de masse". Mais là encore, parmi les 50 millions de Français restants, il y aura des publics prioritaires : les personnes âgées de 50 à 64 ans, "les professionnels des secteurs essentiels au fonctionnement du pays en période épidémique" (sécurité, éducation, alimentation), les personnes vulnérables et précaires et ceux qui les prennent en charge, "les personnes qui vivent dans des hébergements confinés ou des lieux clos", selon le ministère de la Santé.

Ensuite, sera concerné "le reste de la population majeure". Les mineurs ne font pas l'objet de recommandations car les études cliniques les plus avancées n'ont pas inclus cette population.

Autorisations et défi logistique

Le premier vaccin disponible, injecté dimanche, est celui développé par Pfizer/BioNTech. Or, il se conserve à - 80° et une fois décongelé, il doit être injecté rapidement, en moins de cinq jours. Deux doses, à trois semaines d'intervalle, sont nécessaires.

Un défi logistique pour lequel la France met en place des congélateurs ad hoc, installés sur une centaine de sites, environ un par département. Installés "la plupart du temps sur des sites hospitaliers", ils permettront de fournir les maisons de retraite, selon le ministre de la Santé Olivier Véran. Six plateformes logistiques réparties sur le territoire viennent en renfort.

Le déroulement de la campagne de vaccination dépendra aussi du calendrier effectif des autorisations de mise sur le marché des autres vaccins, et des livraisons de doses.

 


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.