Covid: Véran n'exclut pas un 3e confinement en cas d'aggravation

«Ce vaccin protège 95 % des individus contre les cas de forme grave et va sauver beaucoup de vies», se félicite le ministre de la Santé Olivier Véran, rappelant que «pour les personnes âgées, le risque de mourir du Covid-19 est élevé» (Photo, AFP).
«Ce vaccin protège 95 % des individus contre les cas de forme grave et va sauver beaucoup de vies», se félicite le ministre de la Santé Olivier Véran, rappelant que «pour les personnes âgées, le risque de mourir du Covid-19 est élevé» (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 27 décembre 2020

Covid: Véran n'exclut pas un 3e confinement en cas d'aggravation

  • Les autorités redoutent l'arrivée d'une troisième vague dans les semaines qui suivent les fêtes de fin d'année
  • La France a officiellement enregistré 20 262 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures

PARIS: L'instauration d'un troisième confinement n'est pas exclue si la situation épidémique «devait s'aggraver», affirme le ministre de la Santé Olivier Véran au Journal du Dimanche, à l'occasion du lancement de la campagne de vaccination en France.

«Nous n’excluons jamais des mesures qui pourraient être nécessaires pour protéger des populations. Ça ne veut pas dire qu’on a décidé, mais qu’on observe la situation heure par heure», souligne-t-il dans un entretien.

Les autorités redoutent l'arrivée d'une troisième vague dans les semaines qui suivent les fêtes de fin d'année.

La France a officiellement enregistré 20 262 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, un chiffre élevé qui s'explique en partie par l'envolée des tests réalisés par les Français avant les retrouvailles familiales pour les fêtes. Au total, l'épidémie provoquée par le coronavirus a fait 62 427 morts dans ce pays, dont 159 ces dernières 24 heures.

D'autant plus que la circulation du virus est encore importante, avec «15 000 contaminations détectées par jour en moyenne, alors qu’on était descendu à 11 000...», pointe M. Véran. 

«L’objectif des 5 000 (cas de contamination par jour) s’éloigne. Et la pression sur le système de santé reste importante, avec 1 500 hospitalisations par jour, une tension qui baisse très peu en réanimation», souligne le ministre, qui se dit prêt à prendre «les mesures nécessaires, si la situation devait s’aggraver». 

La situation est déjà préoccupante dans le «Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comté et le département des Alpes-Maritimes, à commencer par Nice», avec «une augmentation de l’incidence chez les personnes âgées dans certains territoires ruraux».

Plusieurs maires de l'Est de la France, dont Reims, plaident depuis plusieurs jours pour «reconfiner soit de façon territoriale ou au niveau national».

Alors que de nombreux pays ont d'ores et déjà pris des mesures de reconfinement, la France a «fait le choix de mesures strictes et difficiles plus tôt pour laisser les Français souffler pendant les fêtes», se défend le ministre, même si «cela a marché, pas assez, certes», avec plus de 40 000 nouveaux cas de Covid enregistrés en 48 heures (jeudi et vendredi). 

Seulement 3 093 cas ont été enregistrés samedi avec la trêve de Noël et la fermeture des laboratoires.

«Nous saurons vite si les rassemblements familiaux et festifs auront un impact», affirme M. Véran après une levée exceptionnelle du couvre-feu le 24 au soir pour permettre aux Français de se déplacer. Pour le Nouvel an, il conseille de ne pas le célébrer. «On ne peut pas, pour une soirée, prendre le risque de bloquer à nouveau le pays pendant des semaines».

La vaccination débutera dimanche matin, auprès d'une dizaine de personnes âgées et d'un soignant volontaires à l'unité de soins de longue durée de l'hôpital René-Muret de Sevran (Seine-Saint-Denis). Le centre gériatrique de Champmaillot dépendant du CHU de Dijon sera le deuxième lieu du lancement de cette campagne.

«Ce vaccin protège 95 % des individus contre les cas de forme grave et va sauver beaucoup de vies», se félicite le ministre, rappelant que «pour les personnes âgées, le risque de mourir du Covid-19 est élevé».


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.