Un tireur fait au moins trois morts sur un campus de Las Vegas

Des parents s'inquiètent à la suite d'une fusillade sur le campus de l'Université du Nevada à Las Vegas, à Las Vegas, le 6 décembre 2023. (AFP)
Des parents s'inquiètent à la suite d'une fusillade sur le campus de l'Université du Nevada à Las Vegas, à Las Vegas, le 6 décembre 2023. (AFP)
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Publié le Jeudi 07 décembre 2023

Un tireur fait au moins trois morts sur un campus de Las Vegas

  • Les tirs ont provoqué la panique sur place. Plusieurs étudiants ont raconté aux médias locaux comment ils s'étaient abrités à l'intérieur des bâtiments pendant de longues minutes
  • Cette énième tragédie américaine ajoute encore au très lourd tribut payé par les Etats-Unis à cause de la prolifération des armes à feu sur leur territoire et leur facilité d'accès

LAS VEGAS: Un sexagénaire a ouvert le feu et fait au moins trois morts mercredi sur le campus de l'université de Las Vegas avant d'être tué par la police, une tragédie qui suscite l'émotion dans cette ville déjà victime d'un des pires massacres par armes à feu des Etats-Unis en 2017.

"Le décès de trois des victimes a été confirmé", a annoncé le shérif de Las Vegas, Kevin McMahill, face à la presse. Une autre personne a été blessée et se trouve dans un "état stable", a-t-il ajouté.

Les coups de feu ont été rapportés à la mi-journée sur le campus de l'Université du Nevada à Las Vegas, situé à environ deux kilomètres du fameux "strip", artère mondialement connue pour ses casinos.

Si l'identité du tireur n'a pas encore été officiellement révélée, l'homme était un universitaire sexagénaire dont les motivations restent inconnues pour l'instant, selon CNN et le Los Angeles Times, qui citent des sources proches du dossier.

Il a été très rapidement abattu lors d'une confrontation avec la police.

Des étudiants étaient rassemblés en extérieur et partageaient un repas lorsque l'attaque est survenue, et "d'innombrables vies supplémentaires auraient pu être fauchées" sans l'action rapide des forces de l'ordre, a affirmé le shérif.

Plusieurs agents, dont certains étaient hors service, sont intervenus "sans hésitation en quelques minutes", selon lui.

L'université a annulé ses cours et a demandé à tous les membres du campus de se confiner, le temps que la police évacue les bâtiments un à un pour écarter toute autre menace.

«Moment très difficile»

Les tirs ont provoqué la panique sur place. Plusieurs étudiants ont raconté aux médias locaux comment ils s'étaient abrités à l'intérieur des bâtiments pendant de longues minutes.

"Maintenant, nous devons essayer de nous remettre de ça et c'est triste", a déclaré un étudiant à la télévision locale KSNV.

"C'est un moment très difficile", a observé la maire de Las Vegas, Carolyn Goodman, en dénonçant la banalité de la violence par armes à feu aux Etats-Unis.

Ce drame rouvre également les plaies du massacre subi par Las Vegas en 2017, l'un des pires de l'histoire des Etats-Unis.

A l'époque, un homme avait tué 58 personnes et fait des centaines de blessés en ouvrant le feu sur la foule d'un concert de musique country, depuis le 32e étage d'un hôtel surplombant l'événement. Le tireur s'était suicidé.

Cette énième tragédie américaine ajoute encore au très lourd tribut payé par les Etats-Unis à cause de la prolifération des armes à feu sur leur territoire et leur facilité d'accès.

Le pays compte davantage d'armes individuelles que d'habitants: un adulte sur trois possède au moins une arme et près d'un adulte sur deux vit dans un foyer où se trouve une arme.

«Toujours» la même histoire

La récurrence de la violence par armes à feu "n'est pas normale, et nous ne pouvons pas laisser cela devenir normal", s'est indigné le président Joe Biden, en rappelant le triste bilan tenu par le site Gun Violence Archive.

"Rien que cette année", cette organisation qui fait référence aux Etats-Unis a recensé plus de 600 attaques ayant fait au moins quatre blessés ou morts, et 40.000 décès causés par des armes à feu - en majorité des suicides.

Le président démocrate a une fois de plus réitéré son appel à bannir les fusils d'assaut et mettre en place des contrôles réellement systématiques des antécédents des personnes souhaitant acheter une arme à feu.

Mais sans majorité au Congrès, où la Chambre des représentants est dominée par les républicains, cela reste un vœu pieux.

Malgré l'émotion provoquée par chaque tuerie, le droit à porter des armes à feu, garanti par la Constitution américaine, est un sujet brûlant qui divise profondément les progressistes et les conservateurs, qui en défendent une vision maximaliste.

De passage à Las Vegas pour un match de NBA, la superstar du basket LeBron James a exprimé sa lassitude face à la paralysie du pays.

"Nous sommes toujours confrontés à la même histoire, à la même conversation chaque fois que cela se produit", a soupiré le joueur des Los Angeles Lakers. "Il n'y a eu aucun changement, c'est ridicule. Continuer de perdre des vies innocentes n'a aucun sens, sur des campus, dans des écoles, des magasins, des cinémas, c'est ridicule. C'est même devenu plus facile de posséder une arme, c'est stupide."


Macron, Starmer et Merz se sont entretenus avec Trump sur l'Ukraine

Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
Le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président français Emmanuel Macron s'assoient avant une réunion au 10 Downing Street, dans le centre de Londres, le 8 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a tenu un appel de 40 minutes avec Donald Trump, Keir Starmer et Friedrich Merz pour discuter des efforts de médiation américains et d’une solution durable au conflit en Ukraine
  • Les dirigeants ont souligné un moment critique pour l’Ukraine et la sécurité euro-atlantique

PARIS: Emmanuel Macron a annoncé mercredi s'être entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump et d'autres dirigeants européens au sujet de l'Ukraine, "pour essayer d'avancer".

L'appel a duré 40 minutes, selon le président français. Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz ont pris part aussi à cet entretien, a précisé l'Élysée à l'AFP.

De même source, les dirigeants ont "discuté des derniers développements de la médiation engagée par les Etats-Unis et salué leurs efforts pour parvenir à une paix robuste et durable en Ukraine et mettre fin aux tueries".

"Ce travail intensif se poursuit et va se poursuivre dans les prochains jours", a ajouté l'Élysée. "Ils ont convenu qu'il s'agissait d'un moment critique pour l'Ukraine, pour son peuple et pour la sécurité commune de la région euro-atlantique", a-t-on complété.

Les trois dirigeants européens se sont réunis lundi à Londres avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, pour lui apporter leur soutien appuyé au moment où il est de nouveau sous la pression des États-Unis pour faire des concessions afin de mettre fin à la guerre avec la Russie.

Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent aussi présider jeudi une nouvelle réunion, par visioconférence, de la "coalition des volontaires", qui rassemble les soutiens de Kiev disposés à lui apporter des "garanties de sécurité" dans le cadre d'un éventuel futur cessez-le-feu ou accord de paix.


Guerre au Soudan: Washington sanctionne un réseau colombien

Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
Les membres des Forces de soutien rapide célèbrent la prise d'El-Fasher en octobre. Les États-Unis ont sanctionné des individus et des entreprises pour leur implication présumée dans un réseau recrutant d'anciens militaires colombiens afin d'aider le groupe paramilitaire soudanais. (AFP/Fichier)
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  • Les États-Unis sanctionnent un réseau majoritairement colombien accusé de recruter d’anciens militaires — y compris des enfants soldats — pour soutenir les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan
  • Washington intensifie ses efforts diplomatiques avec l’Égypte, l’Arabie saoudite et d’autres partenaires pour obtenir une trêve

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi des sanctions à l'encontre d'un réseau principalement colombien, qui recrute des combattants en soutien aux forces paramilitaires au Soudan, tout en poursuivant leurs efforts diplomatiques en vue d'une trêve dans ce pays ravagé par la guerre.

Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio s'est entretenu ce même jour avec ses homologues égyptien Badr Abdelatty et saoudien Fayçal ben Farhane, sur "la nécessité urgente de faire progresser les efforts de paix au Soudan", a indiqué le département d'Etat dans des communiqués.

La guerre au Soudan, qui a éclaté en avril 2023 et oppose les forces paramilitaires à l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane, a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes, plongeant le pays dans la "pire crise humanitaire" au monde selon l'ONU.

Washington a récemment durci le ton vis-à-vis des Forces de soutien rapide (FSR), et appelé à l'arrêt des livraisons d'armes et le soutien dont bénéficient les FSR, accusés de génocide au Soudan.

Les efforts diplomatiques en faveur d'une trêve se sont récemment intensifiés, notamment de la part du président Donald Trump qui s'est dit "horrifié" par les violences dans le pays, sans résultat pour le moment.

Concernant le réseau sanctionné, il "recrute d'anciens militaires colombiens et forme des soldats, y compris des enfants, pour combattre au sein du groupe paramilitaire soudanais", selon un communiqué du département du Trésor.

"Les FSR ont montré à maintes reprises qu'elles étaient prêtes à s'en prendre à des civils, y compris des nourrissons et des jeunes enfants", a déclaré John Hurley, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué.

Les sanctions américaines visent quatre personnes et quatre entités, dont Alvaro Andres Quijano Becerra, un ressortissant italo-colombien et ancien militaire colombien basé dans les Emirats, qui est accusé de "jouer un rôle central dans le recrutement et le déploiement d'anciens militaires colombiens au Soudan".

Ces sanctions consistent essentiellement en une interdiction d'entrée aux Etats-Unis, le gel des éventuels avoirs et interdit de leur apporter un soutien financier ou matériel.

Selon Washington, depuis septembre 2024, des centaines d'anciens militaires colombiens ont combattu au Soudan aux côtés des FSR.

Ils ont participé à de nombreuses batailles, dont la récente prise d'El-Facher, la dernière grande ville du Darfour (ouest) tombée dans les mains des FSR fin octobre.


Nationalisation du rail: Londres dévoile ses trains aux couleurs de l'Union Jack

Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
Une photographie aérienne montre la gare ferroviaire Temple Mills International, dans l'est de Londres, le 27 octobre 2025. (AFP)
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  • Le gouvernement travailliste britannique dévoile le nouveau design des trains, aux couleurs de l’Union Jack
  • Après des décennies de privatisation marquées par retards, annulations et scandales, sept opérateurs sont déjà sous contrôle public et Great British Railways deviendra l’entité centrale du système ferroviaire

LONDRES: Le gouvernement travailliste du Royaume-Uni a présenté mardi le nouveau design des trains britanniques, aux couleurs de l'Union Jack, amorçant leur uniformisation dans le cadre de la nationalisation du secteur.

Le logo de la nouvelle entité qui chapeautera les trains britanniques, Great British Railways (GBR), ainsi que les nouvelles couleurs, commenceront à être "déployés au printemps prochain sur les trains" et les sites internet, souligne le ministère des Transports dans un communiqué.

Le projet de loi pour nationaliser le rail, actuellement en débat à la Chambre des Communes, avait été annoncé dès le retour des travaillistes au pouvoir en juillet 2024, après 14 ans de gouvernement conservateur.

"Sept grands opérateurs ferroviaires sont déjà sous contrôle public, couvrant un tiers de l'ensemble des voyages de passagers en Grande-Bretagne", est-il souligné dans le communiqué.

La compagnie ferroviaire South Western Railway, qui opère dans le sud-ouest de l'Angleterre, est devenue en mai dernier la première à repasser dans le giron public. Tous les opérateurs doivent être placés sous contrôle étatique d'ici la fin 2027.

La privatisation du secteur a eu lieu au milieu des années 1990 sous le Premier ministre conservateur John Major, dans la continuité de la politique libérale de Margaret Thatcher dans les années 1980.

Malgré la promesse d’un meilleur service, d’investissements accrus et de moindres dépenses pour l'Etat, le projet était alors très impopulaire, dénoncé par les syndicats, l'opposition, certains conservateurs et une large partie de la population.

Le nombre de passagers s'est accru dans un premier temps, tout comme les investissements.

Mais un déraillement causé par des micro-fissures dans les rails, qui a fait quatre morts en 2000, a profondément choqué l'opinion publique.

Les annulations et les retards sont aussi devenus monnaie courante et les passagers se sont plaints des prix.

Le réseau ferré est déjà redevenu public, géré par la société Network Rail.