Etats-Unis: un tireur tue huit personnes dans un centre commercial au Texas

Le tireur portait un équipement tactique, selon CNN (Photo, Reuters).
Le tireur portait un équipement tactique, selon CNN (Photo, Reuters).
Le tireur portait un équipement tactique, selon CNN (Photo, Reuters).
Le tireur portait un équipement tactique, selon CNN (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 07 mai 2023

Etats-Unis: un tireur tue huit personnes dans un centre commercial au Texas

  • La tuerie a provoqué des scènes de panique au Allen Premium Outlets, un vaste centre commercial de la ville d'Allen, à quelque 40 kilomètres au nord de Dallas
  • Parmi les personnes atteintes par les tirs se trouve un enfant de cinq ans, selon un responsable hospitalier cité par le média NBC News

WASHINGTON: Un homme a ouvert le feu samedi après-midi dans un centre commercial de la région de Dallas, dans l'Etat américain du Texas, tuant huit personnes et blessant plusieurs autres avant d'être lui-même abattu.

Cette nouvelle tuerie aux Etats-Unis a semé la panique au Allen Premium Outlets, un vaste centre commercial de la ville d'Allen, situé à quelque 40 kilomètres au nord de Dallas, où de nombreux clients étaient venus faire leurs achats du week-end.

Un policier se trouvait sur place pour une autre affaire quand des tirs ont retenti vers 15H30 (20H30 GMT), a expliqué le chef de la police locale, Brian Harvey.

L'agent "s'est rendu (sur les lieux) des coups de feu, a fait face au suspect et a neutralisé" l'individu, a rapporté le responsable.

Des images de vidéosurveillance diffusées par la chaîne CNN montrent le tireur sortir d'une berline sur le parking du centre commercial et ouvrir le feu, sans qu'on connaisse son mobile.

Il portait une tenue paramilitaire et un fusil d'assaut, selon des médias. Son identité n'a pas été communiquée par les autorités.

«Tragédie indicible»

Six personnes ont perdu la vie sur place et deux autre sont décédées à l'hôpital. Trois des sept blessés ont été opérés d'urgence, a relaté Jonathan Boyd, chef des pompiers d'Allen.

Parmi les personnes atteintes par les tirs se trouve un enfant de 5 ans, selon un responsable hospitalier cité par NBC News.

Le gouverneur de l'Etat, Greg Abbott, a déploré une "tragédie indicible". Le Texas est l'un des Etats américains les plus permissifs en matière de port d'arme.

Joe Biden a dénoncé dimanche matin un "acte insensé de violence" dans un communiqué et a ordonné la mise en berne des drapeaux au-dessus de la Maison Blanche et des bâtiments publics fédéraux et militaires en hommage aux victimes.

Les autorités locales ont salué l'action du policier ayant abattu le tireur.

"Je veux saluer les policiers et les pompiers pour leur intervention rapide", déclaré le maire d'Allen, Ken Fulk, assurant que leur entraînement "minutieux" a sans doute permis de "sauver des vies".

Chaos 

"Allen est une ville sûre et fière, ce qui rend cet acte insensé de violence encore plus choquant", a ajouté l'édile.

Steven Spainhouer, un témoin sur les lieux, a expliqué avoir tenté de réanimer, en vain, plusieurs victimes, dont une femme.

"J'ai essayé de prendre son pouls, j'ai tourné sa tête sur le côté et elle n'avait pas de visage", a-t-il raconté vivement ému à CBS.

L'homme dit avoir également porté secours à un enfant qui a survécu en étant protégé par le corps de sa mère, tuée. "Il était couvert des pieds à la tête par du sang, comme si quelqu'un lui en avait versé dessus".

"C'est une situation que je ne souhaite à personne. C'est juste inimaginable de voir un tel carnage", a-t-il ajouté.

Jaynal Pervez, un autre témoin interrogé par la chaîne CBS, a décrit avoir vu "des chaussures, les téléphones des gens dans la rue".

Ce nouveau drame s'inscrit dans une suite rapprochée de tueries, notamment au Texas, où cinq personnes, dont un enfant de 9 ans, ont été tuées le week-end précédent par un homme armé d'un fusil d'assaut.

"Alors que nous prions pour les familles d'Allen, le Texas doit réclamer des mesures à l'échelle de l'Etat et du pays pour empêcher les personnes violentes d'avoir facilement accès aux armes", a réagi dimanche l'élue texane démocrate Sheila Jackson Lee, membre de la Chambre des représentants sur Twitter.

Avec plus d'armes à feu que d'habitants, les Etats-Unis affichent le taux de mortalité par arme à feu le plus élevé de tous les pays développés: 49.000 en 2021, contre 45.000 en 2020.

Le site Gun Violence Archive a déjà recensé cette année aux Etats-Unis plus de 199 actes où quatre personnes ou plus ont été blessées ou tuées par balle.


Trump a écrit au président israélien pour lui demander de gracier Netanyahu

Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence. (REUTERS)
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  • "Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël
  • "Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu

JERUSALEM: Le président américain, Donald Trump, a écrit à son homologue israélien, Isaac Herzog, pour lui demander d'accorder une grâce au Premier ministre Benjamin Netanyahu, poursuivi dans son pays pour corruption, a indiqué mercredi le bureau de la présidence.

M. Herzog a reçu "ce matin" une lettre de Donald Trump, "l'invitant à envisager d'accorder une grâce" à M. Netanyahu, détaille un communiqué du bureau présidentiel, qui précise que "toute personne souhaitant obtenir une grâce présidentielle doit présenter une demande officielle".

M. Netanyahu est poursuivi dans son pays pour corruption et est régulièrement entendu dans le cadre d'au moins trois procédures judiciaires, dans lesquels aucun jugement n'a encore été rendu.

"Le président Herzog tient le président Trump en très haute estime et continue d'exprimer sa profonde gratitude" pour son "soutien indéfectible" à Israël, "sa contribution considérable au retour des otages, à la refonte de la situation au Moyen-Orient et à Gaza en particulier, et à la garantie de la sécurité de l'Etat d'Israël", précise le communiqué.

Aussitôt plusieurs personnalités politiques israéliennes ont réagi.

"Monsieur le Président Herzog, écoutez le Président Trump", a écrit sur X le ministre d'extrême-droite Itamar Ben Gvir, tout en accusant la justice israélienne d'être biaisée à l'égard de M. Netanyahu.

Une députée également d'extrême-droite mais dans l'opposition, Yulia Malinovsky, du parti Israel Beitenou ("Israël est notre maison" en hébreu), a de son côté suggéré que le président américain faisait cette demande dans le cadre d'un accord avec M. Netanyahu sur des sujets relatifs au cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Quant au dirigeant de l'opposition, Yaïr Lapid, du parti centriste Yesh Atid ("il y a un futur", en hébreu), il a taclé M. Netanyahu en écrivan sur X: "rappel: la loi israélienne stipule que la première condition pour obtenir une grâce est l'aveu de culpabilité et l'expression de remords pour les actes commis".

Lors d'un discours au Parlement israélien le 13 octobre, M. Trump avait déjà suggéré qu'une grâce lui soit accordée.

"J'ai une idée. Monsieur le président (Isaac Herzog), pourquoi ne pas lui accorder une grâce? Ce passage n'était pas prévu dans le discours (...) Mais j'aime bien ce monsieur", avait dit le président américain dans son allocution, mettant en avant qu'il a été "l'un des plus grands" dirigeants "en temps de guerre".

 


Famine: l'ONU alerte sur «16 zones critiques» où la situation s'aggrave

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.  L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".  Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations. L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante". Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh. (AFP)
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  • Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue
  • "Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM

ROME: Des millions de personnes supplémentaires dans le monde pourraient être confrontées à la famine ou au risque de famine, ont averti mercredi les deux organes de l'ONU dédiés à l'alimentation et à l'agriculture, dans un contexte tendu par la limitation des financements.

Selon un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM), l'insécurité alimentaire aiguë à laquelle sont confrontées 16 zones critiques dans le monde s'accentue.

"Les conflits, les chocs économiques, les phénomènes météorologiques extrêmes et l'insuffisance critique des financements exacerbent des conditions déjà désastreuses", notent la FAO et le PAM, tous deux basés à Rome, dans un communiqué commun.

Haïti, le Mali, la Palestine, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen figurent parmi les pays les plus touchés, "où les populations sont confrontées à un risque imminent de famine catastrophique", souligne le rapport des deux organisations.

L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, la Birmanie, le Nigeria, la Somalie et la Syrie sont considérés quant à eux comme étant dans une situation "très préoccupante".

Les quatre autres zones critiques sont le Burkina Faso, le Tchad, le Kenya et la situation des réfugiés rohingyas au Bangladesh.

"Nous sommes au bord d'une catastrophe alimentaire totalement évitable qui menace de provoquer une famine généralisée dans de nombreux pays", a mis en garde Cindy McCain, directrice générale du PAM, citée dans le communiqué, ajoutant que "ne pas agir maintenant ne fera qu'aggraver l'instabilité".

Le financement de l'aide humanitaire est "dangereusement insuffisant", alerte également le rapport, précisant que sur les 29 milliards de dollars nécessaires pour venir en aide aux populations vulnérables, seuls 10,5 milliards ont été reçus, précipitant notamment l'aide alimentaire aux réfugiés "au bord de la rupture".

Le PAM indique avoir réduit son assistance aux réfugiés et aux personnes déplacées en raison des coupes budgétaires et suspendu les programmes d'alimentation scolaire dans certains pays.

La FAO prévient de son côté que les efforts pour protéger les moyens de subsistance agricoles sont menacés et alerte sur la nécessité d'un financement urgent pour les semences et les services de santé animale.

"La prévention de la famine n’est pas seulement un devoir moral – c’est un investissement judicieux pour la paix et la stabilité à long terme", a rappelé le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.

 


UE: quatre pays bénéficiaires de l'aide à la répartition des migrants

Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
Des migrants, interceptés dans les eaux italiennes, débarquent après l'arrivée d'un navire transportant 49 migrants au port albanais de Shengjin, le 28 janvier 2025.(AFP)
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  • La Commission européenne propose de relocaliser au moins 30.000 demandeurs d’asile depuis l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre vers d’autres États membres pour alléger la pression migratoire sur ces pays
  • Les 27 pays de l’UE doivent désormais négocier : chaque État devra soit accueillir des migrants, soit verser 20.000 € par personne — un débat déjà tendu entre pays réticents

BRUXELLES: La Commission européenne a annoncé mardi que l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Chypre devraient recevoir de l'aide pour répartir ailleurs au moins 30.000 demandeurs d'asile et ainsi alléger la "pression migratoire" pesant sur ces pays.

Cette annonce va ouvrir des négociations délicates entre les 27 États membres de l'Union européenne (UE), dont nombre d'entre eux se montrent réticents à l'idée d'en accueillir.

L'UE a adopté en 2024 une réforme de sa politique sur la migration et l'asile, qui va bientôt entrer en vigueur.

L'élément clé est un nouveau système de "solidarité" visant à aider les pays méditerranéens considérés par Bruxelles comme étant sous "pression migratoire".

Les autres pays devront soit accueillir une partie des demandeurs d'asile en provenance de ces pays, soit leur verser une aide financière de 20.000 euros par migrant.

Les États membres ont cherché à influencer la décision de la Commission, ce qui a retardé son annonce d'un mois.

"La Grèce et Chypre subissent une forte pression migratoire du fait du niveau disproportionné des arrivées au cours de l'année écoulée", a déclaré mardi la Commission dans un communiqué.

"L'Espagne et l'Italie subissent également une forte pression migratoire du fait d'un nombre disproportionné d'arrivées à la suite d'opérations de sauvetage et de recherche en mer durant la même période", a-t-elle ajouté.

Cette annonce servira de base aux négociations entre États membres sur le nombre supplémentaire de demandeurs d'asile que chacun est disposé à accueillir, ou le montant de l'aide financière qu'il est prêt à apporter.

Certains pays ont déjà assuré qu'ils n'accueilleraient personne dans le cadre de ce dispositif et qu'ils se limiteraient à verser de l'argent.

Au moins 30.000 migrants devront être "relocalisés" chaque année dans le cadre du nouveau système. Le nombre définitif reste à déterminer, et la décision de qui ira où doit être prise d'ici fin décembre.