Mauritanie: L'ex-président Aziz condamné à 5 ans de prison pour enrichissement illicite

"Nous allons bien sûr faire appel contre ce verdict inique", a annoncé l’un des conseils du président, Mohamed Moloud Khyar (Capture d’écran, AFP).
"Nous allons bien sûr faire appel contre ce verdict inique", a annoncé l’un des conseils du président, Mohamed Moloud Khyar (Capture d’écran, AFP).
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Publié le Mardi 05 décembre 2023

Mauritanie: L'ex-président Aziz condamné à 5 ans de prison pour enrichissement illicite

  • Après plusieurs jours de délibéré à huis clos, la cour n'a retenu contre lui que l'enrichissement illicite et le blanchiment
  • La cour a ordonné la confiscation des biens acquis par des agissements tombant sous le coup de ces deux qualifications, et prononcé la déchéance de M. Aziz de ses droits civiques

NOUACHKOTT: Un tribunal de Nouakchott a condamné lundi à cinq ans de prison ferme l'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, jugé depuis janvier 2023 pour avoir abusé de son pouvoir afin d'amasser une fortune.

M. Aziz répondait depuis le 25 janvier avec dix autres personnalités, dont deux anciens Premiers ministres, d'anciens ministres et des hommes d'affaires, des chefs d'"enrichissement illicite", "abus de fonctions", "trafic d'influence" ou "blanchiment".

Après plusieurs jours de délibéré à huis clos, la cour n'a retenu contre lui que l'enrichissement illicite et le blanchiment.

La cour a ordonné la confiscation des biens acquis par des agissements tombant sous le coup de ces deux qualifications, et prononcé la déchéance de M. Aziz de ses droits civiques.

L'ancien chef de l'Etat a accueilli le jugement sans broncher.

M. Aziz, 66 ans, devient l'un des rares ex-chefs d'Etat en Afrique condamnés pour enrichissement illicite dans l'exercice du pouvoir. Ses pairs jugés par les justices nationale ou internationale le sont surtout pour des crimes de sang, tel, ailleurs en Afrique de l'Ouest, l'ancien dictateur guinéen Moussa Dadis Camara, jugé depuis septembre 2022.

Avec cette condamnation, M. Aziz, détenu depuis le 24 janvier 2023 après avoir passé plusieurs mois en détention en 2021, poursuit sa descente aux enfers sous son successeur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, l'un de ses plus fidèles compagnons dans le passé.

M. Ghazouani a été son partenaire dans le coup d'Etat qui l'a porté au pouvoir en 2008, son ancien chef d'état-major et son ancien ministre de la Défense.

M. Aziz reçoit la plus lourde peine de tous les mis en cause. La cour a blanchi deux anciens Premiers ministres et deux anciens ministres, et prononcé contre d'autres des peines dont la plus sévère est de deux ans avec sursis et six mois ferme.

Toutes les peines de prison ferme sont couvertes par la détention provisoire, sauf pour M. Aziz, qui est le seul appelé à rester en prison.

"Le procès auquel nous avons assisté est un procès politique, il est très politique dans son verdict également", a dit l'un des avocats de la défense de M. Aziz, Mohameden Ould Icheddou.

"Nous allons bien sûr faire appel contre ce verdict inique", a dit un autre de ses conseils, Mohamed Moloud Khyar.

M. Aziz a dirigé jusqu'en 2019 ce pays charnière entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne, secoué naguère par les coups d'Etat et les agissements djihadistes mais revenu à la stabilité sous sa conduite.

Ultime coup de théâtre

M. Aziz a préparé l'accession à la présidence pour M. Ghazouani et lui a cédé la place à l'issue d'élections en 2019, dans la première transition non imposée par la force pour ce pays abonné aux coups d'Etat depuis l'indépendance.

Les enquêteurs ont chiffré au moment de son inculpation en mars 2021 à 67 millions d'euros le patrimoine et le capital que M. Aziz, fils de commerçant, se serait constitués en plus de dix années passées au sommet de ce vaste et pauvre pays sahélien de 4,5 millions d'habitants.

Le procureur Ahmed Ould Moustapha avait réclamé contre lui le 24 octobre une peine de vingt années de prison ferme et la confiscation de ses biens.

Sans nier être riche, l'ancien président a crié à la machination pour l'écarter de la vie politique. Son successeur s'est toujours défendu d'ingérence.

Dans sa dernière prise de parole la semaine passée, M. Aziz avait tout contesté en bloc. "Toutes ces accusations sont erronées, injustes et s'inscrivent dans le complot ourdi contre moi", avait-il dit au cours d'un long monologue.

Après être resté discret sur l'origine de sa fortune, il avait causé la surprise dans les derniers instants du procès en mettant en cause son successeur. Il avait affirmé que, le lendemain de son élection en 2019, M. Ghazouani lui avait remis deux valises remplies de plusieurs millions d'euros.


Une offensive israélienne sur Rafah «pourrait conduire à un bain de sang» selon le chef de l'OMS

Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
Des enfants réagissent alors qu'ils fuient suite aux bombardements israéliens à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 avril 2024, dans le contexte du conflit en cours dans le territoire palestinien entre Israël et le groupe militant Hamas. (AFP)
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  • Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour «anéantir » selon lui les dernières brigades du Hamas
  • Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville

GENÈVE: Une offensive terrestre de l'armée israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, "pourrait conduire à un bain de sang", a mis en garde le chef de l'Organisation mondiale de la santé vendredi sur le réseau social X.

"L'OMS est profondément préoccupée par le fait qu'une opération militaire à grande échelle à Rafah, Gaza, pourrait conduire à un bain de sang et affaiblir davantage un système de santé déjà à genoux", écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus, à propos de la ville où sont massés 1,2 million de Palestiniens venus y chercher refuge.

Pour l'heure, l'armée israélienne continue de bombarder la ville, où le Premier ministre Benjamin Netanyahu veut lancer une offensive terrestre pour "anéantir" selon lui les dernières brigades du Hamas, mouvement qu'il considère comme terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les Européens, l'ONU et les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont tous demandé avec force à M. Netanyahu de renoncer à une offensive terrestre sur la ville.

Outre le coût en vies humaines, une offensive serait "un coup dur pour les opérations humanitaires dans l'ensemble de la bande de Gaza" car Rafah "est au coeur des opérations humanitaires", a averti vendredi le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.

Le 7 octobre, une attaque de commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles à l'attaque du Hamas, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure -aérienne puis terrestre- dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 34.622 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 

 


La Sûreté publique saoudienne publiera samedi les instructions pour obtenir le permis d’entrée à La Mecque avant la saison du Hajj

La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
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  • La Direction générale des passeports a déclaré qu’elle avait commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque
  • Tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes

RIYAD: La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d’entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Elle a par ailleurs expliqué que tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes et a indiqué que ceux qui n’obtiennent pas les permis nécessaires se verront interdire l’accès à la Ville sainte.

La Direction générale des passeports a également déclaré avoir commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque afin de simplifier les procédures d’entrée pour les résidents pendant la saison du Hajj.

Le service numérique, accessible via la plate-forme en ligne Absher et le portail Muqeem du ministère de l’Intérieur, permettra à ceux qui souhaitent obtenir un permis d’entrée de soumettre leurs documents en ligne sans avoir à se rendre en personne dans les bureaux de passeports.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des préparatifs de l’Expo 2030 avec le chef du BIE

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
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  • Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad
  • «Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a indiqué M. Kerkentzes

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions (BIE), Dimitri Kerkentzes.

Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad et de la coordination pour faire en sorte que l’exposition soit «exceptionnelle», a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

«Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a écrit M. Kerkentzes sur la plate-forme X.

Mercredi, le secrétaire général du BIE s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane.

L’Exposition universelle 2030 se tiendra à Riyad, le Royaume s’étant imposé face à la Corée du Sud et à l’Italie pour accueillir le prestigieux événement en novembre 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com