Le ministre saoudien des AE rejoint les pays européens et arabes à Barcelone pour discuter de Gaza

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane al-Saoud, et le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, arrivent au sommet de l’Union pour la Méditerranée, à Barcelone, en Espagne, le 27 novembre 2023. (Reuters)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane al-Saoud, et le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, arrivent au sommet de l’Union pour la Méditerranée, à Barcelone, en Espagne, le 27 novembre 2023. (Reuters)
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Publié le Lundi 27 novembre 2023

Le ministre saoudien des AE rejoint les pays européens et arabes à Barcelone pour discuter de Gaza

  • Lors du sommet de l’Union pour la Méditerranée à Barcelone, le prince Faisal a déclaré qu’Israël devait être tenu pour responsable des atrocités qu’il a commises
  • «Nous restons déterminés à mettre fin à cette situation catastrophique», a assuré le ministre saoudien des Affaires étrangères

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, est arrivé lundi dans la ville espagnole de Barcelone pour discuter de la guerre entre Israël et le Hamas.

Lors du sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique qui s’est tenu récemment à Riyad, le comité ministériel présidé par le prince Faisal a été chargé d’examiner les moyens de mettre fin au conflit à Gaza le plus rapidement possible.

«Les participants à la réunion ont discuté des efforts déployés pour lancer une action internationale efficace afin de mettre fin à la guerre et à la catastrophe humanitaire qu’elle engendre. Ils ont également évoqué l’engagement à protéger les civils et à garantir la mise en œuvre des règles du droit international et du droit humanitaire», peut-on lire dans le communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères publié sur la plate-forme X. 

Le prince Faisal et les autres ministres se sont entretenus avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albarez, pour discuter de l’évolution de la situation à Gaza et des résultats obtenus jusqu’à présent grâce à la trêve humanitaire et à la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.

«Le seul résultat certain [de la guerre] est davantage de destruction et de radicalisation et l’intensification du conflit au détriment des vies palestiniennes, ainsi que de la sécurité régionale, y compris celle d’Israël. Depuis que cette crise a éclaté, nous condamnons clairement toute forme de ciblage de civils des deux côtés», a souligné le prince Faisal. 

Les membres du comité ont insisté sur le retour à la voie d’une paix juste, durable et globale en mettant en œuvre les résolutions internationales relatives à la solution des deux États, et en permettant au peuple palestinien d’obtenir ses droits légitimes à l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain selon les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ils ont par ailleurs réitéré leur appel à la communauté internationale pour qu’elle assume ses responsabilités en rejetant toute forme de sélectivité dans l’application des normes juridiques et morales internationales et en protégeant le peuple palestinien des crimes commis par les forces d’occupation et les milices de colons contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est.

Quarante-deux délégations devaient se réunir à l’occasion de l’événement organisé par l’Union pour la Méditerranée, dont beaucoup étaient représentées par leurs ministres des Affaires étrangères, notamment l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Jordanie, la Turquie, l’Autorité palestinienne, l’Indonésie et la Ligue arabe.

Les membres du comité qui ont participé à la réunion sont le vice-Premier ministre et ministre jordanien des Affaires étrangères et des Expatriés, Ayman al-Safadi, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, le ministre palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés, Riad Malki, le ministre des Affaires étrangères turc, Hakan Fidan et le secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit. (SPA)

L’Espagne est l’un des pays de l’UE qui a demandé à Israël de cesser son offensive, tout en condamnant l’attaque du Hamas.

Lors d’un voyage avec son homologue belge en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Égypte la semaine dernière, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a indiqué qu’il était temps que la communauté internationale et l’UE reconnaissent un État palestinien. Cette déclaration a incité Israël à convoquer les ambassadeurs belge et espagnol.

La réunion de Barcelone était présidée par le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, et par le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi.

Israël ne participe pas à la réunion, qui est devenue ces dernières années un forum de coopération entre l’UE et le monde arabe.

La réunion de lundi devait se focaliser sur le rôle de l’Union pour la Méditerranée, quinze ans après sa création, mais elle revêt une nouvelle importance depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et la guerre d’Israël dans la bande de Gaza qui a suivi.

M. Borrell a affirmé qu’il «regrettait» l’absence d’Israël. Il a réitéré sa condamnation de l’attaque du Hamas, tout en appelant Israël à mettre un terme définitif à son offensive qui, selon lui, a coûté la vie à plus de 5 000 enfants.

«Une horreur ne peut justifier une autre horreur», a poursuivi M. Borrell. «La paix entre Israël et la Palestine est devenue un impératif stratégique pour l’ensemble de la communauté euro-méditerranéenne et au-delà.»

Le ministre jordanien Safadi, qui a déclaré à l’Associated Press (AP) à la veille de l’événement qu’il espérait que les discussions contribueraient à «combler le fossé» entre les pays arabes et européens, a appelé les responsables participant à la réunion à soutenir une solution à deux États qui reconnaîtrait un État palestinien.

«Mes amis, l’Europe a un rôle crucial à jouer», a lancé M. Safadi. «La solution à deux États ne peut plus être un sujet de discussion.»

(Avec AP)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.