«La meilleure garantie pour la sécurité d'Israël est la création d'un État palestinien», a déclaré M. Borrell dans un résumé écrit d'une visioconférence avec les 27 ministres après avoir effectué une tournée au Moyen-Orient.
C'est «une conclusion politique fondamentale» de ses discussions dans la région, a fait valoir le plus haut diplomate de l'UE.
Le président américain Joe Biden avait déclaré lui aussi le 18 octobre que la guerre entre Israël et le Hamas renforçait sa «détermination» pour une solution à deux Etats.
M. Borrell a insisté sur le fait qu'Israël ne devrait pas occuper Gaza après la fin du conflit et que le contrôle du territoire devrait être transféré à l'Autorité palestinienne.
À court terme, il existe dans la région un «sentiment d'urgence» face à la situation humanitaire désespérée de Gaza, a ajouté M. Borrel après avoir visité une série d'États arabes.
«La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à des pauses humanitaires immédiates est un grand pas en avant, mais nous devons veiller à sa mise en œuvre rapide», a déclaré le fonctionnaire européen.
Une autre crainte majeure est que le conflit n'enflamme davantage la situation explosive en Cisjordanie et n'entraîne d'autres acteurs au Moyen-Orient.
«Compte tenu de l'augmentation de la violence des extrémistes et des colons à l'encontre des Palestiniens, il existe un risque réel d'escalade de la situation», a estimé M. Borrell.
«Les informations faisant état d'un navire détourné par les Houthis sont un autre signe inquiétant d'un risque de débordement régional.
Le Japon a annoncé lundi qu'il allait approcher les Houthis au Yémen au lendemain de la capture par ces rebelles soutenus par l'Iran d'un navire cargo en mer Rouge avec 25 membres d'équipage, affrété par un groupe nippon et dont le propriétaire est israélien.