PARIS: C’est en 1972 qu’il la reçoit et qu’elle ne le quitte plus depuis cinquante-et-un ans. Il s’agit d’une montre, mais aussi et surtout d’un souvenir royal.
Dans une vidéo publiée par le Centre de communication du CCG sur son compte X (anciennement Twitter), Mustafa Nias, l'ancien directeur de Cabinet du président sénégalais emblématique Léopold Sédar Senghor, évoque ses souvenirs de voyages en Arabie saoudite.
"لقد مر 51 عامًا، وما زالت هذه الهدية تعمل"؛ قدمها له الملك فيصل -رحمه الله-ومنذ ذلك الحين لا يرتديها إلا للصلاة والسفر. #القمة_السعودية_الأفريقية pic.twitter.com/5MzFAL8ZRF
— التواصل الحكومي (@CGCSaudi) November 9, 2023
Nias partage un souvenir qui l’a marqué à vie. «À l'âge de 28 ans, le président Senghor m’a nommé directeur de son Cabinet», se remémore-t-il. «Je l’ai accompagné en Arabie saoudite pour rendre visite à sa Majesté le roi Faisal ben Abdelaziz al-Saoud. nous y sommes restés une semaine (...) et je n'oublierai jamais ce voyage», poursuit-il.
Deux ans plus tard, en 1972, le roi Faisal a effectué une visite officielle au Sénégal, se souvient Mustafa Nias, actuellement haut représentant du président de la République du Sénégal. «J'ai toujours la montre que Sa Majesté m'a offerte. Cela fait cinquante-et-un ans, et la montre fonctionne toujours», explique-t-il avec un sourire, ajoutant qu'il ne la porte pas n'importe quand par crainte de la perdre ou de l'endommager.
Mustafa Nias s'est rendu une vingtaine de fois en Arabie saoudite, où il a été reçu à plusieurs reprises par le roi Faisal, le roi Khaled, et plus tard par le roi Abdallah. Il se rappelle son premier pèlerinage à La Mecque remontant à trente-neuf ans, en 1984, et depuis, à chaque visite qu’il effectue en Arabie saoudite, il ne manque pas de faire sa Omra.
Évoquant l'importance religieuse et spirituelle de l'Arabie saoudite, Nias explique qu'il y a un siècle, «des Sénégalais se rendaient à La Mecque à pied, mettant sept ans» pour y arriver.
L'importance de l'islam au Sénégal, avec une population composée de 95% à 98% de musulmans, fait de l'Arabie saoudite «ce soleil qui est dans le ciel et que tout le monde voit», selon les dires de l'ancien Premier ministre sénégalais.