L'escalade au sud du Liban fait des morts et des blessés parmi les civils

De la fumée s'élève à la frontière entre Israël et le Liban, dans le nord d'Israël, le 13 novembre 2023 (Photo, Reuters).
De la fumée s'élève à la frontière entre Israël et le Liban, dans le nord d'Israël, le 13 novembre 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 14 novembre 2023

L'escalade au sud du Liban fait des morts et des blessés parmi les civils

  • Les États-Unis rejettent l'implication du Liban dans la guerre de Gaza, selon l'ambassadrice Dorothy Shea
  • L'extension des hostilités a incité davantage de résidents des villages frontaliers éloignés de la Ligne bleue à fuir vers des zones plus sûres

BEYROUTH: Les semaines d'hostilités entre le Hezbollah et les Forces de défense israéliennes (FDI) se sont intensifiées, avec des pertes croissantes des deux côtés.

L'ambassadrice américaine au Liban, Dorothy Shea, a rendu visite au patriarche maronite Bechara al-Rahi.

Selon le bureau des médias du patriarcat, la réunion a souligné «la nécessité d'élire un président, car les États-Unis s'intéressent à la stabilité du Liban à tous les niveaux et refusent son implication dans la guerre de Gaza».

Selon l'analyste politique Ali al-Amin, le Hezbollah et l'Iran «ne sacrifieront pas le Liban, ni pour la bande de Gaza, ni pour Jérusalem, sauf en cas d'événements inattendus».

Une nouvelle série d'attaques réciproques a eu lieu lundi sur le front sud du Liban.

Les deux parties ont échangé des tirs à la frontière depuis le 8 octobre.

Une frappe israélienne a touché une maison dans la localité frontalière libanaise d'Ainata, tuant un civil et en blessant un autre.

Les FDI ont également bombardé de deux missiles un convoi de médias qui faisait le tour du village frontalier de Yaroun. Aucune victime n'a été signalée.

Selon les médias israéliens, un Israélien a succombé à ses blessures après le tir d'un missile antichar par le Hezbollah sur l'avant-poste de Dolev, dimanche.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que le groupe «soutient le Hamas dans la bande de Gaza dans ses confrontations avec l'armée israélienne».

Selon la chaîne de télévision russe RT, Amir Ali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran, a indiqué que «la guerre a pris de l'ampleur et que les conflits pourraient encore s'intensifier». «L'avenir est incertain, mais l'Iran est prêt à faire face à toutes les circonstances», a-t-il ajouté. 

Outre les hostilités en cours, Israël a également menacé «d'étendre et d'intensifier sa réponse au Liban», notamment à la suite des attaques du Hezbollah contre les avant-postes des FDI dimanche.

L'extension du conflit a incité davantage de résidents des villages frontaliers éloignés de la Ligne bleue à fuir vers des zones plus sûres.

Selon les FDI, 15 missiles ont été lancés depuis le sud du Liban en direction de Nahariya et de Shlomi lundi, faisant des victimes.

Les brigades Al-Qassam au Liban ont revendiqué le bombardement des deux colonies ainsi que d'autres zones au nord de Haïfa en réponse à l'opération israélienne dans la bande de Gaza.

Roquettes contre obus

Lundi, les tirs d'obus israéliens ont visé la région entre Tayr Harfa, Naqoura et Alma al-Shaab, incendiant les forêts adjacentes à la Ligne bleue et proches des villages de Naqoura, Alma al-Shaab et Al-Dahira.

Une salve de roquettes a également été tirée depuis le Liban en direction de la colonie de Kiryat Shmona.

La branche militaire du Hezbollah a déclaré avoir pris pour cible une force d'infanterie dans l'avant-poste de Dahira, en Galilée occidentale, avec une importante salve de roquettes, causant des pertes directes.

Le parti a ajouté qu'il avait aussi touché l'avant-poste israélien de Bayad Blida et l'avant-poste d'Al-Marj dans la région occupée de Hounin.

Les médias israéliens ont fait état de deux victimes dans la colonie de Netua.

Les sirènes ont par ailleurs été activées au quartier général de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) à Naqoura.

Le Hezbollah a annoncé que deux autres de ses membres avaient été tués, portant le nombre de morts dans ses rangs à 72 en trente-sept jours.

Il a également publié sur le site web d'Al-Manar le nombre d'Israéliens blessés sur la base du «site web officiel du ministère israélien de la Santé».

Le site affirme que «le nombre de blessés israéliens soignés dans les hôpitaux israéliens de Haïfa et du nord d'Israël a atteint 1405 (dimanche matin)».

Il ajoute qu'ils «sont pris en charge dans les hôpitaux de Zif, Safad, Nahariya, Rambam, Hillel Yafe, Carmel et Bnai Zion, entre autres».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.