JERUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé jeudi l'arrestation d'un Palestinien soupçonné du meurtre brutal en début de semaine d'une Franco-israélienne, et de plusieurs de ses complices, près d'une colonie de Cisjordanie occupée.
Le corps d'Esther Horgen, 52 ans, mère de six enfants, a été retrouvé lundi, portant des marques de coups, dans une forêt près de la petite colonie israélienne de Tal Menashe, dans le nord de la Cisjordanie occupée.
A l'issue de l'enquête menée par différents services de sécurité israéliens, un homme «soupçonné d'être impliqué dans le meurtre d'Esther Horgen (...) a été arrêté» jeudi, selon un communiqué du Shin Beth, service de sécurité intérieure israélien.
Il s'agit d'un «Palestinien de la région de Jénine», dans le nord de la Cisjordanie, dont l'interrogatoire par le Shin Beth se poursuivait.
Quelques heures plus tard, l'armée israélienne a indiqué dans un communiqué que «plusieurs autres suspects» soupçonnés de complicité dans le meurtre avaient été arrêtés dans la zone de la ville de Jénine pour être interrogés.
«Suite à une opération conjointe entre le Shin Beth et l'armée ces deux derniers jours, un certain nombre de suspects ont été arrêtés pour avoir (...)facilité le meurtre d'Esther Horgen», a indiqué un responsable militaire cité dans le communiqué.
Les autorités israéliennes privilégient la piste nationaliste, dans le contexte du conflit israélo-palestinien, pour expliquer le meurtre.
«L'armée et les forces de sécurité retrouveront tous les terroristes et éradiqueront le terrorisme quel que soit l'endroit et le moment où il relève la tête», a écrit jeudi sur Twitter le ministre israélien de la Défense Benny Gantz après l'arrestation du principal suspect.
L'armée israélienne a annoncé mardi l'envoi de renforts en Cisjordanie en raison d'une montée des tensions après le meurtre d'Esther Horgen.
Les autorités israéliennes ont ouvert une enquête après des indications selon lesquelles la quinquagénaire avait été battue à mort, après être sortie dimanche faire un jogging dans une forêt non loin de son domicile.
Des centaines de personnes ont assisté mardi aux funérailles de cette Franco-israélienne, née Brigitte Attelan et qui avait grandi à Fontenay-aux-Roses (sud de Paris) avant de partir pour la Terre sainte il y a une trentaine d'années.
Un «crime odieux»
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait promis lundi qu'Israël «règlerait ses comptes» avec son meurtrier.
Le meurtre a également été condamné par le ministère français des Affaires étrangères qui a dénoncé un «crime odieux».
«La France condamne avec la plus grande fermeté le meurtre d'une ressortissante française en Cisjordanie», avait indiqué le ministère en début de semaine.
Plus de 450.000 Israéliens résident dans les colonies, jugées illégales en droit international, en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens.
Des heurts éclatent fréquemment entre Palestiniens et colons israéliens dans ce territoire occupé par Israël depuis 1967.