PARIS: Inaugurée le 26 octobre 2023 au Palais des expositions des pins maritimes d’Alger par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, accompagné par Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts, la 26e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila) rassemblait 230 personnalités: des écrivains, des chercheurs, des historiens et des académiciens venus des quatre coins du monde. Parmi eux, Ibrahim Nasrallah et Yahia Yakhlef (Palestine), Majdoub al-Aidaros (Soudan), Ahmed al-Jawa (Tunisie), Nabil Souleimane (Syrie), Ayman al-Atoum (Jordanie), ou encore Todd Shepard (États-Unis), Veronica Gonzalez Laporte (Mexique) et Ilan Mc Ateer (Grande-Bretagne).
EN BREF
La 26e édition du Sila a enregistré la participation de 1 283 éditeurs de 60 pays, 478 maisons d’édition africaines (dont 267 maisons algériennes), 361 exposants des pays arabes (dont l’Égypte et le Liban).
Organisé sur 23 000 mètres carrés, le Sila, qui avait pour slogan «L’Afrique écrit son avenir», est considéré par les Algériens comme l’une des manifestations plus emblématiques de la scène culturelle. Au programme, 480 activités culturelles étaient réparties sur plusieurs espaces. Certains étaient réservés à l’Afrique, l’invitée d’honneur, un autre était consacré à Gaza; d’autres encore ont abrité les activités numériques et les quarante rencontres littéraires ou conférences animées par des auteurs ainsi que par des spécialistes de l’édition et du monde de la culture, nationaux et étrangers.
Mohamed Iguerb, commissaire du Sila, explique à Arab News en français que le salon est «un événement attendu en Algérie par les éditeurs, les écrivains, les intellectuels et le grand public. Le Sila consacre la rentrée littéraire par excellence, qui se traduit, entre autres, par les ventes extrêmement importantes qu’enregistrent les exposants et par la disponibilité des nouveautés que l’on ne trouve pas dans les librairies. Elles sont proposées à des prix attractifs, car le salon est exempté de droits et de taxes. C’est ce qui fait l’intérêt de ce salon auprès des professionnels du livre, des auteurs, des lecteurs et du grand public en général.»
«Ce qui a distingué cette édition, c’est son riche programme culturel, la focalisation sur le livre, et la numérisation comme thème marquant. En effet, un espace est consacré à cet axe qui a représenté un véritable challenge pour l’État algérien dans l’accompagnement du livre et de l’ensemble de l’industrie culturelle», explique Mohamed Iguerb.
Une forte affluence
«Cette édition a connu une affluence record avec 3,3 millions de visiteurs», signale M. Iguerb. «Ces chiffres dénotent l’importance de cet événement, qui consacre le Sila parmi l’un des plus grands salons du monde et le premier à l’échelle arabe, africaine et dans le bassin méditerranéen en raison de la participation, de la fréquentation et du volume des ventes enregistré.»
Interrogé justement sur l’importance des ventes, il affirme que «l’attractivité du Sila s’explique d’une part par le nombre de titres proposés, avec plus de 300 000 ouvrages, et d’autre part par l’exemption des droits et des taxes sur les ventes lors du salon». Selon lui, cet attrait s’explique aussi par les nombreuses activités culturelles, artistiques et rencontres littéraires organisées en amont du Sila: spectacles de théâtre, ateliers d’écriture et de dessin, séances de lecture audio de contes et d’histoires courtes, jeux interactifs destinés au grand public et aux enfants…
Édition et numérisation
«Ce qui a distingué cette édition, c’est son riche programme culturel, la focalisation sur le livre, et la numérisation comme thème marquant. En effet, un espace est consacré à cet axe qui a représenté un véritable challenge pour l’État algérien dans l’accompagnement du livre et de l’ensemble de l’industrie culturelle», nous explique Mohamed Iguerb.
Ce dernier ajoute que des thématiques sur l’apport de la numérisation dans le monde l’édition et de l’enseignement ont été abordées lors de l’événement. Parmi elles, «la numérisation au service de l’édition», animée par Mohamed Abdellah el-Farrih, du groupe Obeikan, en Arabie saoudite, Noureddine Achoui, représentant de CBS, et le Libanais Salah Chebaro, fondateur de la librairie en ligne Nil et Euphrate.
Rappelons qu’un programme spécial était consacré à la Palestine lors de cette édition. «Un immense espace dénommé “Gaza” a accueilli des conférences, des rencontres-débats; des soirées poétiques ont été animées par des écrivains et intellectuels algériens, palestiniens et arabes», précise Mohamed Iguerb.