Très forte affluence pour le 26e Salon international du livre d’Alger

Une vue du Salon du livre d'Alger 2023. (Photo fournie)
Une vue du Salon du livre d'Alger 2023. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 13 novembre 2023

Très forte affluence pour le 26e Salon international du livre d’Alger

  • «Cette édition a connu une affluence record avec 3,3 millions de visiteurs», signale M. Iguerb
  • Le Sila, qui avait pour slogan «L’Afrique écrit son avenir», est considéré par les Algériens comme l’une des manifestations plus emblématiques de la scène culturelle

PARIS: Inaugurée le 26 octobre 2023 au Palais des expositions des pins maritimes d’Alger par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, accompagné par Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts, la 26e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila) rassemblait 230 personnalités: des écrivains, des chercheurs, des historiens et des académiciens venus des quatre coins du monde. Parmi eux, Ibrahim Nasrallah et Yahia Yakhlef (Palestine), Majdoub al-Aidaros (Soudan), Ahmed al-Jawa (Tunisie), Nabil Souleimane (Syrie), Ayman al-Atoum (Jordanie), ou encore Todd Shepard (États-Unis), Veronica Gonzalez Laporte (Mexique) et Ilan Mc Ateer (Grande-Bretagne).

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Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts . (Fournie)

 

EN BREF

 

La 26e édition du Sila a enregistré la participation de 1 283 éditeurs de 60 pays, 478 maisons d’édition africaines (dont 267 maisons algériennes), 361 exposants des pays arabes (dont l’Égypte et le Liban).

Organisé sur 23 000 mètres carrés, le Sila, qui avait pour slogan «L’Afrique écrit son avenir», est considéré par les Algériens comme l’une des manifestations plus emblématiques de la scène culturelle. Au programme, 480 activités culturelles étaient réparties sur plusieurs espaces. Certains étaient réservés à l’Afrique, l’invitée d’honneur, un autre était consacré à Gaza; d’autres encore ont abrité les activités numériques et les quarante rencontres littéraires ou conférences animées par des auteurs ainsi que par des spécialistes de l’édition et du monde de la culture, nationaux et étrangers.

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Au centre Mohammed Iguerb, commissaire du Sila lors de la cérémonie d'ouverture. (Fournie)

Mohamed Iguerb, commissaire du Sila, explique à Arab News en français que le salon est «un événement attendu en Algérie par les éditeurs, les écrivains, les intellectuels et le grand public. Le Sila consacre la rentrée littéraire par excellence, qui se traduit, entre autres, par les ventes extrêmement importantes qu’enregistrent les exposants et par la disponibilité des nouveautés que l’on ne trouve pas dans les librairies. Elles sont proposées à des prix attractifs, car le salon est exempté de droits et de taxes. C’est ce qui fait l’intérêt de ce salon auprès des professionnels du livre, des auteurs, des lecteurs et du grand public en général.»

«Ce qui a distingué cette édition, c’est son riche programme culturel, la focalisation sur le livre, et la numérisation comme thème marquant. En effet, un espace est consacré à cet axe qui a représenté un véritable challenge pour l’État algérien dans l’accompagnement du livre et de l’ensemble de l’industrie culturelle», explique Mohamed Iguerb.

Une forte affluence

«Cette édition a connu une affluence record avec 3,3 millions de visiteurs», signale M. Iguerb. «Ces chiffres dénotent l’importance de cet événement, qui consacre le Sila parmi l’un des plus grands salons du monde et le premier à l’échelle arabe, africaine et dans le bassin méditerranéen en raison de la participation, de la fréquentation et du volume des ventes enregistré.»

Interrogé justement sur l’importance des ventes, il affirme que «l’attractivité du Sila s’explique d’une part par le nombre de titres proposés, avec plus de 300 000 ouvrages, et d’autre part par l’exemption des droits et des taxes sur les ventes lors du salon». Selon lui, cet attrait s’explique aussi par les nombreuses activités culturelles, artistiques et rencontres littéraires organisées en amont du Sila: spectacles de théâtre, ateliers d’écriture et de dessin, séances de lecture audio de contes et d’histoires courtes, jeux interactifs destinés au grand public et aux enfants…

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La 26e édition du Sila a enregistré la participation de 1 283 éditeurs de 60 pays, 478 maisons d’édition africaines (dont 267 maisons algériennes), 361 exposants des pays arabes (dont l’Égypte et le Liban). (Fournie)

Édition et numérisation

«Ce qui a distingué cette édition, c’est son riche programme culturel, la focalisation sur le livre, et la numérisation comme thème marquant. En effet, un espace est consacré à cet axe qui a représenté un véritable challenge pour l’État algérien dans l’accompagnement du livre et de l’ensemble de l’industrie culturelle», nous explique Mohamed Iguerb.

Ce dernier ajoute que des thématiques sur l’apport de la numérisation dans le monde l’édition et de l’enseignement ont été abordées lors de l’événement. Parmi elles, «la numérisation au service de l’édition», animée par Mohamed Abdellah el-Farrih, du groupe Obeikan, en Arabie saoudite, Noureddine Achoui, représentant de CBS, et le Libanais Salah Chebaro, fondateur de la librairie en ligne Nil et Euphrate.

Rappelons qu’un programme spécial était consacré à la Palestine lors de cette édition. «Un immense espace dénommé “Gaza” a accueilli des conférences, des rencontres-débats; des soirées poétiques ont été animées par des écrivains et intellectuels algériens, palestiniens et arabes», précise Mohamed Iguerb.


Yara Shahidi et le podcast «The Optimist Project»

Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
Yara Shahidi (à gauche) et Keri Shahidi font la promotion de leur nouveau podcast «The Optimist Project» à Time Square le 20 novembre 2024. (Images Getty)
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  •  Shahidi a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode
  • Diplômée de Harvard, elle explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée

DUBAÏ: L'actrice et animatrice de podcast Yara Shahidi figure sur la liste des 33 «visionnaires, créateurs, icônes et aventuriers» du monde entier établie par le National Geographic. Elle a évoqué, dans un entretien accordé au magazine, le projet qui lui a permis d'accéder à cette liste.

En 1888, la National Geographic Society a été fondée par 33 pionniers à Washington. Ces «penseurs audacieux... avaient pour objectif de réimaginer la façon dont nous découvrons notre monde». Beaucoup de choses ont changé depuis, mais la mission qui les guidait – élargir les connaissances et promouvoir la compréhension – nous anime toujours. C'est dans cet esprit que nous vous présentons le National Geographic 33, une collection de visionnaires, de créateurs, d'icônes et d'aventuriers du monde entier», explique le magazine à propos de sa nouvelle liste.

Mme Shahidi, dont le père est iranien et qui est en partie originaire du Moyen-Orient, figure sur la liste dans la sous-section «Créateurs», qui célèbre les «penseurs qui sortent des sentiers battus et qui développent des solutions novatrices».

L'actrice de «Black-ish» et «Grown-ish» a été mise en avant grâce à son podcast «The Optimist Project».

Mme Shahidi, âgée de 25 ans, a lancé ce podcast afin d'explorer les moyens de vivre une vie plus épanouie grâce à divers invités spéciaux présents dans chaque épisode.

Diplômée de Harvard, Mme Shahidi explique qu'elle a été inspirée par les conversations dynamiques qu'elle a avec les membres de sa famille diversifiée. L'actrice a deux frères – l'un est acteur et l'autre travaille dans la mode – tandis que son père Afshin Shahidi est directeur de la photographie. Son cousin est le rappeur Nas et son grand-père était un militant des Black Panthers. Mme Shahidi et sa mère, Keri Shahidi, qui dirigent ensemble leur propre société de médias, 7th Sun Productions, ont décidé de faire connaître leurs réflexions à un public plus large avec le podcast, qui a été lancé en 2024.

«Nous nous sentons tellement chanceuses d'avoir ces conversations», a déclaré Keri, coproductrice de Shahidi, au National Geographic. «Mais nous avons également ressenti le besoin de nous assurer que d'autres personnes avaient la possibilité d'entendre ce que nous entendions».

Jusqu'à présent, les invités du podcast ont été Ego Nwodim, star du Saturday Night Live, Courtney B. Vance, acteur lauréat d'un prix Tony, et Laurie Santos, professeur de psychologie à l'université de Yale.

«Le fait de devoir consacrer autant d'efforts à la survie ne permet pas au cerveau de réfléchir à la question suivante: pourquoi vivons-nous?», a déclaré Mme Shahidi. «Qu'est-ce qui me donnerait envie de me réveiller le lendemain?»

Dans sa conversation avec le National Geographic, elle a poursuivi en reconnaissant qu'il s'agissait d'un moment difficile pour la prochaine génération de dirigeants. «Il est accablant de penser à quel point certains de ces systèmes sont brisés, à quel point certains de nos outils de changement sont imparfaits... mais cela s'accompagne d'un déferlement de jeunes gens très inspirés et très motivés.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les éditeurs saoudiens se connectent au monde entier à la foire de Bologne

L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie. (SPA)
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  • Le directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter un éventail de programmes.
  • M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

RIYAD : L'Arabie saoudite a inauguré son pavillon à la Foire du livre pour enfants de Bologne, qui s'est tenue du 31 mars au 3 avril au centre d'exposition BolognaFiere à Bologne, en Italie.

Abdullatif Al-Wasel, directeur général de la Commission de la littérature, de l'édition et de la traduction, a déclaré que la participation du Royaume visait à présenter une série de programmes, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Il a ajouté que ces efforts visaient à développer l'industrie de l'édition, à encourager l'engagement culturel, à soutenir les éditeurs et les agents littéraires saoudiens dans le monde entier et à mettre en valeur le riche patrimoine intellectuel et la production littéraire du Royaume. 

M. Al-Wasel a ajouté que la foire constituait une plate-forme précieuse pour les éditeurs saoudiens, leur permettant d'entrer en contact et d'échanger des connaissances avec leurs homologues internationaux.

Le pavillon du Royaume comprend la participation d'entités culturelles telles que l'Académie mondiale du roi Salman pour la langue arabe, la Bibliothèque publique du roi Abdulaziz, la Bibliothèque nationale du roi Fahd et l'Association de l'édition.

L'académie du roi Salman présente ses efforts visant à renforcer la présence mondiale de la langue arabe et à soutenir le contenu arabe dans les domaines culturel et universitaire, a rapporté l'agence SPA.

L'académie présente ses dernières publications et met en avant ses contributions au développement de contenus linguistiques et fondés sur la connaissance, ainsi que ses projets en matière d'aménagement linguistique, de politique, de linguistique informatique, d'éducation et d'initiatives culturelles.


La gastronomie française : dans l'attente des nouvelles étoiles du Michelin

Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
Un cuisinier prépare un plat au restaurant « La Pyramide » à Vienne le 20 mars 2025. Premier restaurant trois étoiles de l'histoire du Guide Michelin, « La Pyramide » reste, 200 ans après son ouverture à Vienne, en Isère, une étape incontournable de la légendaire Nationale 7 pour les gourmets en route vers le sud. (Photo JEFF PACHOUD / AFP)
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  • C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz.
  • tous les chefs étoilés de France ont été conviés et personnes seront récompensées.

METZ, FRANCE : C'est le rendez-vous gastronomique de l'année : autant décrié que respecté, le guide Michelin dévoilera lundi ses nouvelles étoiles françaises à Metz, lors d'un événement auquel tous les chefs étoilés de France ont été conviés, ainsi que les personnes qui seront récompensées.

« Comme toujours, on va jouer à guichets fermés, puisque l'immense majorité d'entre eux seront au rendez-vous », a indiqué à l'AFP Gwendal Poullennec, le patron du guide rouge qui célèbre cette année ses 125 ans.

Le chef Vincent Favre-Félix, lui, ne sera pas de la partie. À la tête d'un établissement étoilé à Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, il a décidé de rendre son macaron, devenu trop pesant pour lui et ses clients.

« On s'aperçoit que nos clients aujourd'hui n'attendent plus forcément ce qu'on propose. Ils n'ont plus forcément envie de passer trois heures à table, avec un menu carte blanche imposé, des menus en 8-10 séquences, ni de payer entre 100 et 500 francs par tête", explique-t-il à l'AFP, tout en assurant toutefois "ne pas cracher dans la soupe". 

Sébastien Hisler, le second du restaurant étoilé Chez Michèle à Languimberg en Moselle, n'est pas de cet avis. « Quand on est dans des établissements comme ça, c'est un lâcher prise et il faut profiter de l'instant. Si c'est juste +bien+, oui, ça fait cher. Il faut le moment « waouh ». »

« Les étoiles n'appartiennent pas aux chefs. (...) Ce n'est en aucun cas au chef de faire une demande au guide Michelin pour être ajouté ou retiré », a de son côté répondu M. Poullennec, interrogé par l'AFP.

Pas de quoi gâcher la fête cependant. Les festivités ont commencé dimanche soir, avec un match de football opposant des chefs étoilés, parmi lesquels Fabien Ferré, qui a obtenu l'an dernier trois étoiles d'un coup pour la réouverture de la Table du Castellet (Var), et le triplement étoilé Arnaud Donckele, face à des anciens du FC Metz, dont le champion du monde Robert Pirès, avant un dîner des chefs réunissant professionnels et journalistes.

« C'est une grande cousinade. C'est vraiment l'esprit bon enfant, on passe un bon moment, on partage de bons plats bien cuisinés, on ne se prend pas la tête », affirme Benoît Potdevin, chef du K au domaine de la Klaus à Montenach (Moselle), qui, après sa première étoile remportée l'an dernier, assure être là « sans pression ».

La cérémonie des étoiles aura lieu à 17 heures au Centre des Congrès de Metz. En attendant, le détail du palmarès est tenu secret.

La presse a toutefois déjà fait ses pronostics et les noms de Hugo Roellinger à Cancale (Le Coquillage), de Giuliano Sperandio (Taillevent) et de Hélène Darroze (Marsan) à Paris sont régulièrement cités comme potentiels trois étoiles. 

Les rétrogradations ont, elles, déjà été annoncées dix jours avant ce rassemblement, sans susciter de tempête médiatique, comme ce fut le cas pour Marc Veyrat en 2019 ou Guy Savoy en 2023. Cette année, c'est la maison Georges Blanc à Vonnas, dans l'Ain, qui a perdu sa troisième étoile, après 44 ans au sommet.

Autant décrié que respecté et craint par les chefs, le guide Michelin fait toujours la pluie et le beau temps sur la gastronomie mondiale.

« C'est clairement le seul guide que tout le monde cite en référence », estime auprès de l'AFP Rémi Dechambre, journaliste gastronomique au Parisien Week-end.

« Malgré lui, et avec lui, le Michelin incarne la gastronomie française », souligne Estérelle Payany, critique culinaire chez Télérama. « Il y a de plus en plus de chefs qui s'en méfient et qui s'en défient, parce que le guide Michelin conserve son opacité, qu'il fait des choix parfois un peu étonnants. Mais il n'en demeure pas moins que ça reste le maestro de la gastronomie française en termes de classement », estime de son côté Franck Pinay-Rabaroust, rédacteur en chef du média culinaire « Bouillant(e)s ».

Créé en 1900 par les frères André et Edouard Michelin à destination des automobilistes, le guide Michelin est aujourd'hui présent en Europe, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud, et se décline dans plus de 50 destinations.