Une école juive de Montréal de nouveau la cible de coups de feu

La police enquête à l'école Yeshiva Gedolah à la recherche d'indices après des coups de feu, le jeudi 9 novembre 2023 à Montréal (Photo, AP).
La police enquête à l'école Yeshiva Gedolah à la recherche d'indices après des coups de feu, le jeudi 9 novembre 2023 à Montréal (Photo, AP).
Short Url
Publié le Lundi 13 novembre 2023

Une école juive de Montréal de nouveau la cible de coups de feu

  • A leur arrivée à l'école Yeshiva Gedola, dans la province canadienne francophone, les policiers ont découvert «des projectiles sur la façade»
  • La police a confirmé à l'AFP que «personne» ne se trouvait à l'intérieur de l'école au moment des tirs

MONTREAL: Une école confessionnelle juive de Montréal, au Québec, déjà visée cette semaine par des coups de feu a de nouveau été la cible de tirs dimanche, sans faire de blessé, a annoncé la police municipale, sur fond de tensions liées au conflit au Proche-Orient.

"Vers 5H00 locale (10H00 GMT), plusieurs appels ont été reçus au 911 (police, ndlr)  pour des coups de feu entendus par des citoyens", a déclaré la porte-parole de la police, Véronique Dubuc.

A leur arrivée à l'école Yeshiva Gedola, dans la province canadienne francophone, les policiers ont découvert "des projectiles sur la façade" de l'école et des douilles ont également été retrouvées au sol, a-t-elle précisé.

La police a confirmé à l'AFP que "personne" ne se trouvait à l'intérieur de l'école au moment des tirs. Des témoins ont affirmé avoir vu un véhicule prendre la fuite "rapidement" après les coups de feu, a-t-elle ajouté.

Cet établissement scolaire fait partie des deux écoles juives de Montréal qui, dans la nuit de jeudi à vendredi, avaient été ciblées par des coups de feu, provoquant une onde de choc au Québec.

"Le fait que les gens se soient permis d'attaquer la même cible encore une fois démontre la gravité de la situation", a affirmé le porte-parole de l'école Lionel Perez, lors d'une conférence de presse dimanche. Les cours se poursuivront comme d'habitude, a-t-il toutefois ajouté.

"N'importons pas la haine et la violence qu'on voit ailleurs dans le monde", a déclaré sur X (anciennement Twitter) le Premier ministre du Québec, François Legault, assurant que "tous les efforts seront entrepris pour trouver et punir les coupables".

Résurgence d'actes antisémites

La maire de Montréal Valérie Plante a pour sa part condamné "un geste odieux" et a exhorté les habitants à "absolument combattre l'antisémitisme". "Nous n'accepterons pas que Montréal soit le théâtre de tels actes", a-t-elle affirmé sur X.

Le Premier ministre du Canada Justin Trudeau, avait lui-même condamné cet acte de violence et lancé un appel au calme.

Toujours dans la métropole québécoise, deux cocktails Molotov ont visé la semaine dernière une synagogue, endommageant légèrement le bâtiment sans faire de blessé.

A l'université Concordia, deux groupes d'étudiants se revendiquant l'un pro-israélien et l'autre pro-palestinien en sont venus aux mains mercredi, blessant trois personnes, selon l'établissement. La police a arrêté une femme pour "voie de fait", ou agression physique.

Cette nouvelle attaque contre une école juive au Québec survient au moment où nombreux pays dans le monde, notamment en Europe, font face à une résurgence d'actes antisémites depuis qu'Israël pilonne sans relâche depuis plus d'un mois la bande de Gaza, un territoire palestinien assiégé.

Les bombardements israéliens ont été déclenchés par une attaque du Hamas palestinien le 7 octobre qui a tué environ 1.200 personnes, essentiellement des civils, selon les autorités israéliennes.

La riposte d'Israël a fait plus de 11.000 morts à Gaza, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas.


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Short Url
  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

Short Url
  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Short Url
  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.