BEYROUTH: Un raid israélien a visé samedi un véhicule dans le sud du Liban, à quelque 45 km au nord de la frontière commune, dans la première frappe en profondeur sur le territoire libanais depuis le début des hostilités en octobre, a indiqué un média d'Etat.
L'Agence nationale d'informations libanaise (ANI) qui n'a pas fait état de victimes, a précisé qu'"un drone ennemi a visé une camionnette qui se trouvait dans un verger de la région de Zahrani", sur la côte libanaise.
Les échanges de tirs quotidiens entre le Hezbollah et Israël se limitaient en général à la zone frontalière entre les deux pays depuis le début de la guerre déclenchée par les attaques sanglantes perpétrées le 7 octobre sur le sol israélien par le Hamas palestinien.
C'est la première fois qu'un objectif est visé par un raid israélien aussi loin de la frontière.
Les journalistes n'étaient pas en mesure de s'approcher du site visé, une bananeraie, l'armée libanaise en interdisant l'accès.
Ce raid intervient à quelques heures d'un discours attendu du chef du puissant Hezbollah, Hassan Nasrallah, prévu à 13H00 GMT.
Des bombardements se poursuivaient de part et d'autre de la frontière samedi matin, selon l'ANI et un journaliste de l'AFP dans le nord d'Israël.
Vendredi, le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, avait déclaré qu'Israël "frappait de manière étendue dans le nord", en réponse à trois "infiltrations" de drones.
Le Hezbollah a de son côté revendiqué plusieurs attaques à la frontière nord d'Israël, dont trois attaques de drones, l'une d'entre elles ayant visé une caserne de l'armée israélienne.
Il a annoncé vendredi la mort de sept de ses combattants, ce qui porte à 68 le total de ses militants tués depuis qu'il a commencé à bombarder des positions israéliennes en solidarité avec le Hamas, son allié.
Au moins 90 personnes ont été tuées du côté libanais au total lors des accrochages transfrontaliers, selon un décompte de l'AFP. Six soldats et deux civils ont été tués du côté israélien.