«Marine Le Pen n'est pas antisémite», estime le socialiste Pierre Moscovici

Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, arrive pour assister à la conférence gouvernementale sur les finances publiques au ministère de l'Economie et des Finances, à Paris, le 19 juin 2023. (AFP)
Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, arrive pour assister à la conférence gouvernementale sur les finances publiques au ministère de l'Economie et des Finances, à Paris, le 19 juin 2023. (AFP)
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Publié le Samedi 11 novembre 2023

«Marine Le Pen n'est pas antisémite», estime le socialiste Pierre Moscovici

  • Marine Le Pen a appelé les adhérents et les électeurs de son parti, le RN, à se rendre à la manifestation contre l'antisémitisme organisée dimanche
  • Moscovici ajoute que les positions du RN sur ce sujet sont brouillées par les déclarations de son président Jordan Bardella et par un risque de confusion entre la lutte contre les actes d'hostilité aux juifs et l'opposition à l'immigration musulmane

PARIS: "Marine Le Pen n'est pas antisémite", estime l'ex-ministre socialiste Pierre Moscovici samedi à la veille d'une grande marche contre l'antisémitisme à laquelle la participation du Rassemblement national (RN) fait polémique.

"Elle ne l'a jamais été et son propos est sincère", a ajouté le premier président de la Cour des comptes dans un entretien à Radio J.

Marine Le Pen a appelé les adhérents et les électeurs de son parti, le RN, à se rendre à la manifestation contre l'antisémitisme organisée dimanche à l'appel de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du président du Sénat Gérard Larcher.

Mais Pierre Moscovici ajoute que les positions du RN sur ce sujet sont brouillées par les déclarations de son président Jordan Bardella et par un risque de confusion entre la lutte contre les actes d'hostilité aux juifs et l'opposition à l'immigration musulmane.

Pierre Moscovici, qui est revenu longuement sur ses origines juives dans cet entretien à Radio J, a indiqué qu'il souscrivait aux propos du président Emmanuel Macron qui a mis en garde cette semaine contre tout amalgame entre "le rejet des musulmans et le soutien des juifs".

"Après les choses sont plus compliquées, quand Jordan Bardella a dit que Jean-Marie Le Pen n’était pas antisémite. Mais qui est antisémite si Jean-Marie Le Pen ne l'était pas ?", a-t-il ajouté.

La France insoumise (LFI) a décidé de boycotter cette manifestation contre l'antisémitisme du fait de la présence du parti de Marine Le Pen. Les autres partis de gauche s'y rendront mais ils ont réclamé un "cordon républicain" au sein du cortège afin de ne pas se mêler à l'extrême droite.

La marche contre l'antisémitisme s'élancera dimanche à 15H00 de l'Esplanade des Invalides, près de l'Assemblée nationale. Le parcours s'achèvera à proximité du Sénat.

"Je souhaite vraiment qu'elle soit une manifestation contre l'antisémitisme, pour la République et pas pour Israël", a ajouté Pierre Moscovici.


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.

 


Assassinat de Samuel Paty: procès en appel début 2026

Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier. (AFP)
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  • A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison
  • Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris

PARIS: Le procès en appel de quatre personnes soupçonnées d'être impliquées, à des degrés divers, dans l'assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste tchétchène en octobre 2020, aura lieu du 26 janvier au 27 février 2026, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.

A l'issue du procès en première instance, en décembre dernier, et après sept semaines de débat, les huit accusés avaient été tous reconnus coupables et condamnés à des peines de un à seize ans de prison.

Quatre d'entre eux ont fait appel et seront rejugés par la cour d'assises d'appel spéciale de Paris.

Cela concerne les deux amis de l'assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, reconnus coupables de complicité d'assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle.

Les deux autres condamnés à avoir interjeté appel sont Brahim Chnina et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui qui avaient écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle après avoir été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste, pour avoir lancé une "campagne de haine" ayant fait de Samuel Paty une "cible".


Voter une loi pour «sauver Marine Le Pen» est «impensable», estime Xavier Bertand

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs". (AFP)
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  • Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020
  • Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences"

PARIS: Il est "impensable" de faire un traitement de faveur avec "une loi d'exception pour sauver Madame Le Pen", a fustigé mercredi Xavier Bertrand, en référence à la proposition de loi pour supprimer l'exécution provisoire qu'Eric Ciotti veut déposer.

"Ce serait impensable parce que ça voudrait dire que l'Assemblée nationale remplace la Cour d'appel, que l'Assemblée nationale intervient avant la Cour d'appel, arrêtons cette confusion des genres", s'est insurgé le président LR de la région Hauts-de-France sur RTL.

Eric Ciotti, patron des députés UDR à l'Assemblée et allié du RN, a annoncé mardi que son groupe déposerait une proposition de loi en juin pour "supprimer" l'exécution provisoire après la condamnation choc de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.

Xavier Bertrand a déploré un traitement de faveur envers la patronne des députés RN à l'Assemblée pour laquelle "on trouverait la place pour une loi d'exception pour (la) sauver", alors qu'"on ne trouve pas la place" pour voter les "urgences", évoquant notamment la loi sur les homicides routiers ou celle sur la justice des mineurs.

Pour l'élu LR, cette proposition de "loi Ciotti, Le Pen" reviendrait à "contourner la justice".

Il a dénoncé la pression que subissaient les magistrats, ajoutant ne pas vouloir "qu'on joue un mauvais remake du Capitole", faisant référence à l'assaut du Capitole par les soutiens de Donald Trump après sa défaite à l'élection présidentielle de 2020.

M. Bertrand se réjouit de l'annonce de la Cour d'appel qui devrait rendre une décision à "l'été 2026", qui prouve selon lui qu'"il n'y a aucun complot contre Madame Le Pen" qui va pouvoir "épuiser les voies de recours".

Xavier Bertrand a martelé que Marine Le Pen "n'était pas une victime" et regrette que certains soient tombés dans le "piège de la victimisation", appelant les responsables politiques à préserver "la stabilité des institutions et donc le respect de la séparation des pouvoirs".