L'Afrique du Sud rappelle ses diplomates en Israël pour «consultations»

Des manifestants se rassemblent devant le bureau du commerce israélien à Sandton, Johannesburg, le 11 mai 2021, lors d'une protestation contre les attaques israéliennes contre les Palestiniens à Gaza. (File/AFP)
Des manifestants se rassemblent devant le bureau du commerce israélien à Sandton, Johannesburg, le 11 mai 2021, lors d'une protestation contre les attaques israéliennes contre les Palestiniens à Gaza. (File/AFP)
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Publié le Lundi 06 novembre 2023

L'Afrique du Sud rappelle ses diplomates en Israël pour «consultations»

  • «Le gouvernement sud-africain a décidé de retirer tous ses diplomates de Tel-Aviv pour des consultations», a annoncé à la presse la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshaveni
  • «Il s'agit d'une pratique normale, lorsqu'une situation est très préjudiciable et préoccupante», a déclaré la ministre des Affaires étrangères Naledi Pandor

JOHANNESBERG : Le gouvernement sud-africain a annoncé lundi sa décision de rappeler ses diplomates en poste en Israël pour des consultations, pour "signaler" son "inquiétude" au vu de la situation dans la région.

"Le gouvernement sud-africain a décidé de retirer tous ses diplomates de Tel-Aviv pour des consultations", a annoncé à la presse la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshaveni. Elle n'a pas précisé la durée de ce rappel mais a souligné la "déception" de Pretoria face à "la poursuite des bombardements israéliens sur des écoles et cliniques" dans la bande de Gaza.

"Il s'agit d'une pratique normale, lorsqu'une situation est très préjudiciable et préoccupante", a déclaré la ministre des Affaires étrangères Naledi Pandor lors d'un point-presse distinct.

Les diplomates donneront un "briefing complet" sur la situation au gouvernement, qui décidera alors s'il peut apporter son aide ou si une "relation continue est réellement en mesure d'être maintenue".

"Nous sommes, comme vous le savez, extrêmement préoccupés par la poursuite des meurtres d'enfants et de civils innocents dans les territoires palestiniens et nous pensons que la réponse d'Israël est devenue une punition collective", a déclaré Mme Pandor.

"Nous avons estimé qu'il était important de signaler l'inquiétude de l'Afrique du Sud tout en continuant à appeler à une cessation globale" des hostilités.

La ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshaveni, a ajouté: "Un génocide sous le regard de la communauté internationale ne peut être toléré. Un nouvel holocauste dans l'histoire de l'humanité est inacceptable".

Elle a critiqué aussi les prises de position de l'ambassadeur israélien en Afrique du Sud, dénonçant ses "remarques désobligeantes à l'égard de ceux qui s'opposent aux atrocités et au génocide perpétrés par le gouvernement israélien".

Elle a précisé que le ministère des Affaires étrangères devait se prononcer prochainement à cet égard. La position de l'ambassadeur israélien "devient très intenable" et "le gouvernement a ordonné aux Affaires étrangères de prendre les mesures nécessaires dans le cadre des canaux et protocoles diplomatiques".

"Il semble que certains ambassadeurs en Afrique du Sud aient l'étrange habitude de dire ce qu'ils veulent", a commenté de son côté Mme Pandor. "Je ne sais pas si c'est parce que c'est un pays africain et qu'ils nous manquent de respect, mais c'est quelque chose que nous ne devrions pas tolérer".

Pretoria est depuis longtemps un fervent défenseur de la cause palestinienne, le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), l'associant souvent à sa propre lutte contre l'apartheid.

De nombreuses manifestations autour du conflit, principalement pro-palestiniennes, ont eu lieu ces dernières semaines dans les grandes villes du pays.

La communauté juive sud-africaine, la plus importante en Afrique subsaharienne, a organisé de son côté un dîner de shabbat en dressant une table au nombre des otages retenus par le Hamas depuis le 7 octobre ainsi que plusieurs manifestations, notamment au Cap.

Mi-octobre, Mme Pandor avait confirmé un appel téléphonique avec le chef du Hamas, Ismail Haniyeh, pour discuter de l'acheminement d'aide humanitaire vers Gaza mais avait démenti tout soutien à l'attaque surprise des combattants du Hamas contre Israël.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.