Ankara poursuit sa prospection pétrolière et maintient sa présence en Libye

Le navire sismique Oruç Reis peut poursuivre ses activités d’exploration pétrolière et gazière dans les eaux territoriales revendiquées par la Grèce et Chypre (Photo, AFP/Archives).
Le navire sismique Oruç Reis peut poursuivre ses activités d’exploration pétrolière et gazière dans les eaux territoriales revendiquées par la Grèce et Chypre (Photo, AFP/Archives).
Short Url
Publié le Jeudi 24 décembre 2020

Ankara poursuit sa prospection pétrolière et maintient sa présence en Libye

  • Le président turc a aussi obtenu l'approbation parlementaire pour le maintien du déploiement de troupes en Libye pour dix-huit mois supplémentaires
  • La Turquie joue la carte du défi diplomatique à chaque fois qu'elle a recours aux causes populistes pour dissimuler ses problèmes domestiques

ANKARA: Recep Tayyip Erdogan a renouvelé l’autorisation d’un navire sismique de poursuivre ses activités de prospection pétrolière controversées en Méditerranée orientale, et ce jusqu'en juin de l'année prochaine.

Le président turc a aussi obtenu l'approbation parlementaire pour le maintien du déploiement de troupes en Libye pour dix-huit mois supplémentaires. Son Parti pour la justice et le développement (AKP), actuellement au pouvoir, et ses alliés ont réussi à récolter plus de voix que l'opposition.

Le navire sismique Oruç Reis peut donc poursuivre ses activités d’exploration pétrolière et gazière dans les eaux territoriales revendiquées par la Grèce et Chypre, une démarche qui ne manquera pas d’exaspérer l'UE.

Le mois dernier, les leaders de l'UE se sont engagés à imposer des sanctions limitées contre des particuliers turcs, mais ils ont repoussé la décision au sujet de mesures plus sérieuses jusqu'en mars. La Grèce exige pour sa part un embargo sur les armes contre la Turquie.

Les troupes turques sont déployées en Libye depuis un accord de coopération militaire entre Ankara et Tripoli, conclu en janvier 2019, pour un mandat d'un an. La Turquie a récemment nommé Kenan Yilmaz, un fonctionnaire impliqué dans les pourparlers libyens dès le départ, comme nouvel ambassadeur à Tripoli.

«La Turquie prolonge son déploiement en Libye parce que le gouvernement turc réalise parfaitement que la coopération entre la Grèce et les alliés régionaux tels que l'Égypte et Israël, ainsi que les Émirats arabes unis et la France, évolue rapidement», a révélé Evangelos D. Kokkinos, un expert géopolitique à Athènes.

Il déclare à Arab News qu'Erdogan tente de faire monter les tensions à l'étranger afin de maintenir son influence en Turquie. Une grande guerre aurait certainement un coût politique pour le président, ce qui signifie qu'une impasse militaire entre la Grèce et la Turquie est aussi probable.

«La Grèce va certainement continuer à faire pression sur l'UE pour imposer un embargo sur les armes et des sanctions contre la Turquie, et pas seulement contre quelques citoyens turcs. Un important détachement de la marine grecque a été dépêché à travers les frontières, et il défendra la souveraineté grecque, quel qu'en soit le coût» a-t-il signalé.

Les accords de défense que la Grèce a signés avec les Émirats arabes unis et l'Égypte découragent certainement une escalade militaire dans la région, a-t-il ajouté.

Seth J. Frantzman, directeur exécutif du Centre du Moyen-Orient pour la communication et l'analyse, affirme à Arab News que les récentes décisions d'Ankara concernant la prolongation des conditions de déploiement ne sont guère surprenantes.

«La Turquie a l'intention de rester en Libye le plus longtemps possible», a-t-il indiqué. «L’objectif d'Ankara est de créer un état de fait en Libye, en Syrie, en Somalie, au Qatar et dans d'autres pays, dans le but de justifier son implication et maintenir la pression sur les pays qu'elle considère comme ennemis, comme l'Égypte».

Frantzman estime que cette décision donne à Ankara son mot à dire en Méditerranée, et une nouvelle occasion de menacer et exercer un chantage sur des pays tels que la Grèce, l'Égypte et Israël. La Turquie joue la carte du défi diplomatique à chaque fois qu'elle a recours aux causes populistes pour dissimuler ses problèmes domestiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre morts et 13 blessés dans un glissement de terrain en Algérie

Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain à Oran, ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche. (AFP)
Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain à Oran, ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche. (AFP)
Short Url
  • Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain survenu à Oran, une ville côtière de l'ouest de l'Algérie, ont annoncé les autorités dimanche.
  • Les autorités n'ont pas commenté les raisons du glissement de terrain.

ALGER : Quatre personnes sont mortes et 13 autres ont été blessées dans un glissement de terrain survenu samedi soir à Oran, une ville côtière de l'ouest de l'Algérie.

Le glissement de terrain s'est produit samedi en fin de journée dans le quartier Hai Essanouber de la ville, a indiqué la protection civile.

Les quatre personnes décédées étaient âgées de 5 à 43 ans et les 13 autres victimes, âgées de 12 à 75 ans, ont subi des blessures diverses.

Les autorités n'ont pas commenté les raisons du glissement de terrain, qui, selon le ministère de l'Intérieur, « a provoqué l'effondrement de cinq maisons en tôle ».

Le ministère a déclaré que le bilan était « définitif » car personne n'est encore porté disparu à la suite du glissement de terrain.
 


Trêve à Gaza : « Un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha, selon le Premier ministre qatari

Short Url
  • Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé dimanche avoir constaté « un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha,
  • « Nous devons toutefois encore trouver une réponse à la question essentielle : comment mettre fin à ce conflit. C'est, à mon sens, le point clé de l'ensemble des négociations », a-t-il ajouté.

DOHA : Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé dimanche avoir constaté « un peu de progrès » lors d'une réunion jeudi à Doha, dans le cadre des efforts du médiateur qatari pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza.

Interrogé lors d'une conférence de presse pour savoir s'il avait rencontré à cette occasion le chef du Mossad, David Barnea, comme l'ont rapporté des médias israéliens, M. Thani n'a pas confirmé l'avoir rencontré, mais a répondu : « Nous avons pu observer un peu de progrès jeudi. »

« Nous devons toutefois encore trouver une réponse à la question essentielle : comment mettre fin à ce conflit. C'est, à mon sens, le point clé de l'ensemble des négociations », a-t-il ajouté.

« La réunion de jeudi s’inscrit dans le cadre de ces efforts où nous essayons de trouver une percée », a déclaré le Premier ministre qatari, sans donner plus de détails. 

Le Hamas est « prêt à un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens) en une seule opération et une trêve de cinq ans », a déclaré samedi l'un de ses responsables à l'AFP sous couvert d'anonymat.

Le mouvement avait rejeté une proposition israélienne le 17 avril, prévoyant notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix otages vivants, captifs depuis le 7 octobre. Il réclame un accord « global » pour mettre fin au conflit.

Le Premier ministre qatari a indiqué dimanche que les efforts en cours portaient sur « le meilleur accord global possible qui mette fin à la guerre, permette la libération des otages et évite de diviser l'accord en plusieurs phases, car nous sommes déjà passés par ces phases ».  


Gaza : le ministère de la Santé du Hamas relève son bilan des morts depuis le début de la guerre

Un Palestinien se tient au-dessus de corps couverts, tués lors d'une frappe israélienne sur une école transformée en abri, à la morgue de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 23 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Un Palestinien se tient au-dessus de corps couverts, tués lors d'une frappe israélienne sur une école transformée en abri, à la morgue de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 23 avril 2025. (Photo Omar AL-QATTAA / AFP)
Short Url
  • e ministère de la Santé du Hamas a revu dimanche à la hausse son bilan de la guerre à Gaza après confirmation de la mort de plusieurs centaines de disparus, faisant désormais état de 52 243 personnes tuées dans le territoire palestinien.
  • « Un total de 697 martyrs ont été ajoutés aux statistiques cumulées, après finalisation et vérification de leurs données par le comité de suivi des personnes disparues », a indiqué le ministère dans un communiqué.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : Le ministère de la Santé du Hamas a revu dimanche à la hausse son bilan de la guerre à Gaza après confirmation de la mort de plusieurs centaines de disparus, faisant désormais état de 52 243 personnes tuées dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre 2023.

« Un total de 697 martyrs ont été ajoutés aux statistiques cumulées, après finalisation et vérification de leurs données par le comité de suivi des personnes disparues », a indiqué le ministère dans un communiqué.

« Le bilan total de l'agression israélienne s'élève à 52 243 martyrs et 117 639 blessés depuis le 7 octobre 2023 », a-t-il ajouté.

Jusqu'à présent, ces centaines de personnes étaient considérées comme portées disparues, a expliqué à l'AFP Khalil Al-Daqran, porte-parole de l'hôpital Al-Aqsa.

« Leurs familles les avaient signalés comme disparus, mais leurs corps ont ensuite été retrouvés sous les décombres ou dans des zones inaccessibles aux équipes médicales en raison de la présence de l'armée israélienne », a-t-il dit. 

« Pourquoi cela n'est-il pas annoncé au fil du temps ? Parce que le comité judiciaire publie son rapport à intervalles réguliers, et non quotidiennement. Ils suivent leur propre protocole de travail, et une fois leur rapport remis, il est officiellement adopté », a renchéri Ismail Al-Thawabta, un porte-parole des autorités du Hamas.

Israël a régulièrement mis en doute la crédibilité des statistiques du ministère de la Santé à Gaza, mais celles-ci sont jugées fiables par l'ONU.