Tempêtes: La France panse ses plaies après Domingos, un mort en Bretagne

Cette photo aérienne prise le 3 novembre 2023 montre des bateaux endommagés après que la tempête Ciaran ait provoqué une inondation du fleuve Porto dans le port de Porto, sur l'île méditerranéenne française de Corse. (AFP)
Cette photo aérienne prise le 3 novembre 2023 montre des bateaux endommagés après que la tempête Ciaran ait provoqué une inondation du fleuve Porto dans le port de Porto, sur l'île méditerranéenne française de Corse. (AFP)
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Publié le Lundi 06 novembre 2023

Tempêtes: La France panse ses plaies après Domingos, un mort en Bretagne

  • En Europe, la tempête a fait au moins 20 morts
  • En Charente, trois personnes ont été blessées dans des collisions avec des arbres couchés sur la chaussée, a indiqué la préfecture

BORDEAUX: Des arbres brisés, des pylônes renversés... La France a été balayée ce weekend par la tempête Domingos qui a fait au moins huit blessés, au lendemain du décès samedi en Bretagne d'un agent d'Enedis mobilisé après la violente tempête Ciaran.

Cette nouvelle dépression automnale en l'espace de trois jours, accompagnée de vents très violents allant jusqu'à 152 km/h à Lège-Cap-Ferret (Gironde) ou 144 km/h à Cognac (Charente), a traversé tout le pays dans la nuit de samedi à dimanche, causant d'importants dégâts sur la façade Ouest, de la Vendée aux Landes en passant par le Poitou-Charentes.

"On a eu 150 km/h de vent en rafale cette nuit", a raconté à l'AFP Benoît Dumeau, conservateur de la réserve naturelle du banc d'Arguin (Gironde), située dans le prolongement du Cap Ferret.

"C'est un coup de vent comme on en a rarement ici. Ça faisait quelques années qu'on n'en avait pas vu des comme ça. C'était assez violent", a-t-il dit, décrivant une forte houle qui a submergé une partie de ce banc de sable formé à l'entrée du bassin d'Arcachon, face à la célèbre dune du Pilat.

Une vigilance orange pour crues était toujours en cours dimanche à 22h00 dans huit départements où elle sera également maintenue lundi en raison de fortes pluies attendues dans la nuit. Il s'agit de la Charente, la Charente-Maritime, la Corrèze, la Dordogne, la Gironde, les Deux-Sèvres, la Vienne et le Pas-de-Calais, qui sera également en vigilance orange pluie-inondations lundi.

Collisions 

Pourtant présentée comme "moins sévère" que sa devancière par Météo-France, Domingos a sévi sur des zones déjà malmenées trois jours plus tôt par le passage de Ciaran, qui a fait au moins trois morts et 47 blessés.

Dimanche, le bilan de Domingos était d'au moins huit blessés, dont deux sapeurs-pompiers dans les Deux-Sèvres et la Vienne.

Parmi les autres personnes blessées, l'une d'elles l'a été par la chute d'un arbre à La Rochelle (Charente-Maritime), selon la mairie, et deux autres dans les Deux-Sèvres: un homme tombé à scooter et une personne ayant chuté à cause d'une branche d'arbre, selon les autorités.

En Charente, trois personnes ont été blessées dans des collisions avec des arbres couchés sur la chaussée, a indiqué la préfecture.

Sur une vaste façade atlantique allant de la Vendée aux Landes, les services de secours ont multiplié les interventions.

A Rochefort (Charente-Maritime), un arbre s'est abattu sur l'emblématique carrousel de la place Colbert, a constaté un photographe de l'AFP.

Et en Corse, la crue du Tavignano a provoqué la destruction du pont de Baliri à Corte, selon la préfecture.

Accident mortel 

Dimanche à 18h00, encore 114.000 foyers restaient privés d'électricité en Bretagne et Normandie après la tempête Ciaran, a indiqué Enedis, qui ne faisait plus état à 19H00 que de 46.200 clients supplémentaires plongés dans le noir après le passage de Domingos en Nouvelle-Aquitaine, contre 145.000 le matin.

C'est justement lors d'une intervention pour rétablir le courant qu'est mort samedi soir un agent d'Enedis âgé de 46 ans, venu en renfort d'Occitanie.

L'accident s'est produit vers 19H15 samedi à Pont-Aven (Finistère). Selon les premiers éléments de l'enquête, ce quadragénaire est mort électrocuté en manipulant des câbles endommagés, ont indiqué la gendarmerie et le parquet de Quimper, qui a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances du décès.

Conséquence des intempéries, les transports ont été très perturbés en ce dernier weekend des vacances de Toussaint.

Deux trains de la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) ont enregistré des retards monstre et leurs passagers ont dû passer la nuit dans une gare ou à bord des wagons, selon la SNCF.

Lundi, la rentrée s'annonce compliquée en Bretagne: 10 des 115  lycées publics ne pourront pas rouvrir en raison des dégâts subis, a annoncé la région dans un communiqué. Dans le Finistère, neuf collèges publics sont également concernés, ainsi que quatre collèges privés et Diwan (enseignement en langue bretonne).

En Europe, la tempête a fait au moins 20 morts dont deux en Belgique, un à Madrid, un en Allemagne, un aux Pays-Bas, sept en Italie, deux en Bulgarie et quatre dans un naufrage au Portugal.

S'ils constituent des phénomènes naturels, les inondations, cyclones et sécheresses peuvent être amplifiés par le réchauffement climatique généré par les activités humaines.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.