«Pertes et dommages» climatiques: Un cap décisif franchi avant la COP28

Samedi soir, une cinquième et ultime réunion de ce comité s'est conclue par l'adoption d'un texte de recommandations, malgré les réserves des Etats-Unis et de plusieurs pays en développement (Photo: @COP_UAE).
Samedi soir, une cinquième et ultime réunion de ce comité s'est conclue par l'adoption d'un texte de recommandations, malgré les réserves des Etats-Unis et de plusieurs pays en développement (Photo: @COP_UAE).
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Publié le Dimanche 05 novembre 2023

«Pertes et dommages» climatiques: Un cap décisif franchi avant la COP28

  • L'adoption sur le principe de ce fonds avait été considérée comme le résultat majeur de la COP27 en Egypte l'an dernier
  • Le texte de recommandations doit encore être finalisé et approuvé par les pays du monde entier lors de la 28e Conférence

PARIS: Les Pays du nord et du sud sont parvenus samedi à un fragile compromis sur les contours du futur fonds sur les "pertes et dommages" climatiques des pays vulnérables, ouvrant la voie à un accord lors de la COP28 de Dubaï sur cette question cruciale pour la réussite du sommet.

L'adoption sur le principe de ce fonds avait été considérée comme le résultat majeur de la COP27 en Egypte l'an dernier, et les discussions sur sa mise en œuvre (fonctionnement, donateurs, bénéficiaires...) ont été confiées à un comité de transition.

Samedi soir, une cinquième et ultime réunion de ce comité s'est conclue par l'adoption d'un texte de recommandations, malgré les réserves des Etats-Unis et de plusieurs pays en développement lors d'une séance plénière retransmise en ligne, a constaté l'AFP.

Le texte propose d'établir le fonds provisoirement, pour quatre ans, au sein de la Banque mondiale, ce que refusaient initialement avec force les pays en développement, qui accusent l'institution d'être aux mains des occidentaux et inadaptée à leurs besoins.

"Il est maintenant impératif que nous activions et capitalisions rapidement le fonds", car "le monde n'a pas besoin d'un compte bancaire vide" mais "d'un fonds opérationnel qui puisse réellement faire la différence", a déclaré le président émirati de la COP28, Sultan Al Jaber, dans un message lu aux délégués à l'issue de la réunion.

Le texte de recommandations doit encore être finalisé et approuvé par les pays du monde entier lors de la 28e Conférence climat des Nations unies à Dubaï (30 novembre-12 décembre).

«Jour sombre»

Et les débats à la COP28 s'annoncent encore houleux: "Bien que nous ayons accepté le texte, il reste en deçà de nombreuses demandes des pays en développement, à commencer par l'ampleur du fonds, les sources de financement, etc", a déclaré le délégué égyptien Mohamed Nasr lors de la réunion.

"Les recommandations sont faibles car elles ne font pas mention de la taille du fonds ni d'un plan clair de capitalisation", a abondé auprès de l'AFP Harjeet Singh, de l'ONG Climate Action Network, déplorant "un jour sombre pour la justice climatique".

"En outre, les États-Unis font pression pour que l'adhésion soit volontaire pour les pays développés", a-t-il ajouté, alors que les délégués des pays du sud défendaient une contribution obligatoire, en vertu de la responsabilité historique prépondérante des pays riches dans les émissions de gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement climatique.

En vertu de cette responsabilité historique, établie par la Convention des Nations unies sur la lutte contre le changement climatique, les pays développés ont promis 100 milliards de dollars d'aide annuelle aux pays en développement.

Mais leur défaillance jusqu'à ce jour à honorer cette promesse est devenue un motif de tension majeur dans les négociations climat, faisant craindre une contribution limitée des pays riches au nouveau fonds.

"Il est essentiel que ce fonds puisse recevoir des contributions financières du plus large éventail possible de sources, y compris des sources innovantes telles que les marchés du carbone, les mécanismes de taxation internationale et autres", a déclaré samedi à l'AFP un porte-parole du département d'Etat.

Cet argument des Etats-Unis, partagé par l'Union européenne, s'inscrit dans un débat de plus en plus vif sur la nécessité d'élargir les sources de financement pour l'adaptation au changement climatique et la transition énergétique des pays du sud, dont les besoins estimés se chiffrent en milliers de milliards de dollars, 100 fois supérieurs à l'aide publique des pays du nord.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.