Le secteur public est devenu un véritable gîte de présentéisme stérile dont le coût pèse lourd sur l’Etat. Ainsi, les fonctionnaires marquent leur présence par habitude, par obligation.
Au moment où les pays arabes tentent de se délester de la charge immensurable de la bureaucratie, en misant davantage sur la qualité des prestations et en réduisant, parallèlement, la masse salariale, la Tunisie, elle, se trouve piégée par une fonction publique qui engloutit pas moins de 60% du PIB ! Un lourd fardeau que traîne l’Etat surtout après 2010, période durant laquelle il y a eu un véritable boom démographique au sein du secteur public, et ce, au nom de la compensation d’un «militantisme» dont la rémunération avait, semble-t-il, tardé à venir…
Il faut dire que les normes mondiales en la matière sont bien claires. La fonction publique consomme 20% du PIB dans les pays riches et 30% du PIB dans les pays pauvres. C’est du moins la règle établie par le FMI. Néanmoins, dans les pays arabes, la charge salariale du secteur public s’élève à 40% du PIB, en ce qui est déjà dramatique. En Tunisie, ce taux atteint les 60%, ce qui dit long sur un problème d’ordre stratégique, structurel et de rendement.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.