Gaza: Premières évacuations d'Américains, Blinken se rendra en Jordanie après Israël

Des centaines de résidents et d'étrangers blessés ont fui Gaza vers l'Égypte le 1er novembre, première évacuation de la guerre. -un territoire palestinien déchiré et pilonné par des avions de guerre israéliens (Photo, AFP).
Des centaines de résidents et d'étrangers blessés ont fui Gaza vers l'Égypte le 1er novembre, première évacuation de la guerre. -un territoire palestinien déchiré et pilonné par des avions de guerre israéliens (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 02 novembre 2023

Gaza: Premières évacuations d'Américains, Blinken se rendra en Jordanie après Israël

  • Le président américain a assuré que c'est grâce au «rôle moteur» des Etats-Unis que «des Palestiniens blessés et des citoyens étrangers» ont pu quitter Gaza
  • Antony Blinken va retourner en Jordanie, dont les relations avec Israël se sont fortement détériorées avec la guerre dans la bande de Gaza

WASHINGTON: Les Etats-Unis se sont félicités mercredi de l'évacuation des premiers citoyens américains de la bande de Gaza, et ont annoncé le retour prochain dans la région du secrétaire d'Etat Antony Blinken, en Israël puis en Jordanie.

"Des citoyens américains peuvent sortir aujourd'hui (de l'enclave), dans un premier groupe" d'évacués, a dit le président américain, en déplacement dans le Minnesota (nord).

"Ce processus va continuer ces prochains jours", a-t-il poursuivi, en assurant que son gouvernement "travaillait sans relâche pour permettre aux citoyens américains de quitter Gaza le plus vite possible et de la manière la plus sûre".

Washington n'a toutefois pas précisé le nombre d'Américains concernés.

Un responsable égyptien a déclaré à l'AFP que 76 blessés palestiniens et 335 étrangers et binationaux avaient été évacués mercredi de Gaza vers l'Egypte, une première depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.

Le président américain a assuré que c'est grâce au "rôle moteur" des Etats-Unis que "des Palestiniens blessés et des citoyens étrangers" ont pu quitter l'enclave, fuyant la guerre.

Il a remercié "les partenaires (des Etats-Unis) dans la région et en particulier le Qatar, qui a travaillé si étroitement avec nous" pour permettre les évacuations.

Un porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, a précisé que les Etats-Unis prenaient contact avec les citoyens américains à Gaza, leur donnant des "dates de départ spécifiques".

Lors d'une audition au Congrès mardi, le secrétaire d'Etat avait parlé de quelque 1.000 personnes dont 400 de nationalité américaine et leurs proches, demandant à Washington de les aider à sortir de Gaza.

Ghassan Shamieh, avocat qui a porté plainte contre le gouvernement américain au nom de familles de citoyens américains et palestiniens de Gaza, a déclaré à l'AFP que ces dernières "ne croyaient pas beaucoup" aux promesses de l'administration Biden.

"Elles croisent les doigts, mais restent sceptiques", après que leurs proches ont plusieurs fois tenté de passer la frontière avec l'Egypte, mais l'ont trouvée fermée.

Inquiétudes sur la Cisjordanie

Antony Blinken va retourner en Jordanie, dont les relations avec Israël se sont fortement détériorées avec la guerre dans la bande de Gaza, dans le cadre d'une nouvelle tournée au Proche-Orient.

M. Blinken doit se rendre en Israël vendredi, où il aura des entretiens avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour faire le point sur la guerre et s'assurer d'un "flux continu" d'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Il pourrait également faire d'autres étapes.

Le chef de la diplomatie américaine s'était déjà rendu en Israël et en Jordanie lors d'une tournée marathon dans la région le mois dernier, et le président Joe Biden et lui-même se sont entretenus avec le roi Abdallah II à de multiples reprises, y compris mardi soir.

Joe Biden, à qui la communauté musulmane américaine reproche de ne pas s'impliquer davantage en faveur des civils palestiniens, a évoqué mercredi les souffrances endurées par ces derniers avec plus de détails que d'habitude.

"Nous avons tous vu les images déchirantes de Gaza, ces enfants palestiniens qui appellent en pleurant leurs parents disparus, ces parents (...) qui écrivent les noms des enfants sur leurs mains et leurs jambes afin qu'ils puissent être identifiés" si jamais ils mouraient sous les décombres, a dit le président américain.

"Toute vie innocente perdue est une tragédie. Nous pleurons ces morts, nous continuons à pleurer les enfants israéliens et leurs mères (...) massacrés par le Hamas", a ajouté le démocrate.

En Israël vendredi, M. Blinken devrait aussi à nouveau appeler à l'arrêt des violences commises par des colons israéliens à l'encontre des Palestiniens en Cisjordanie occupée, qualifiées d'"incroyablement déstabilisatrices".

"Nous leur avons envoyé un message très clair: c'est inacceptable, cela doit cesser et les responsables doivent rendre des comptes", a déclaré M. Miller faisant référence aux discussions entre les Etats-Unis et le gouvernement israélien.

Territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, la Cisjordanie est en proie à une intensification des violences depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque meurtrière le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.