Soudan: accord à l'ONU sur une fin de la mission de paix au Darfour

«Le gouvernement de transition tient à assurer la sécurité et la stabilité à tous les citoyens des Etats du Darfour, en particulier ceux qui se trouvent dans les camps de déplacés, et à assurer le retour volontaire et en toute sécurité des réfugiés». (AFP)
«Le gouvernement de transition tient à assurer la sécurité et la stabilité à tous les citoyens des Etats du Darfour, en particulier ceux qui se trouvent dans les camps de déplacés, et à assurer le retour volontaire et en toute sécurité des réfugiés». (AFP)
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Publié le Jeudi 24 décembre 2020

Soudan: accord à l'ONU sur une fin de la mission de paix au Darfour

  • La résolution 2559, adoptée mardi, confie la responsabilité du maintien de la paix dans cette vaste région de l'ouest du Soudan aux autorités de transition à Khartoum
  • Cette mission de paix, qui compte encore près de 8.000 militaires, policiers et civils au Darfour, se termine à la fin de l'année comme l'exigeait Khartoum, avec le soutien de la Russie, de la Chine et des membres africains du Conseil

NATIONS-UNIES : Le Conseil de sécurité des Nations unies est finalement tombé d'accord sur un retrait au 31 décembre de la mission de paix conjointe de l'ONU et de l'Union africaine de la région soudanaise du Darfour (Minuad), après des semaines de dissension.

La résolution 2559, adoptée mardi, confie la responsabilité du maintien de la paix dans cette vaste région de l'ouest du Soudan aux autorités de transition à Khartoum.

Cette mission de paix, qui compte encore près de 8000 militaires, policiers et civils au Darfour, se termine à la fin de l'année comme l'exigeait Khartoum, avec le soutien de la Russie, de la Chine et des membres africains du Conseil.

L'évacuation de l'ensemble du personnel et du matériel commencera le 1er janvier et devrait se terminer le 30 juin.

«Le gouvernement de transition tient à assurer la sécurité et la stabilité à tous les citoyens des Etats du Darfour, en particulier ceux qui se trouvent dans les camps de déplacés, et à assurer le retour volontaire et en toute sécurité des réfugiés», a affirmé mercredi dans un communiqué le ministère soudanais des Affaires étrangères.

«Il poursuivra ses efforts pour s'attaquer aux racines du problème et consolider les fondements des réconciliations tribales et jeter les bases de la justice transitionnelle et de l'état de droit», ajoute le ministère.

La date du 31 décembre avait été jugée prématurée par les Occidentaux membres du Conseil, au nom de la protection des civils. Ils appelaient à un processus graduel et prudent.

Des incidents se produisent encore régulièrement dans cette région où une guerre débutée en 2003 entre les forces progouvernementales et des insurgés issus de minorités a tué environ 300 000 personnes et fait plus de 2,5 millions de déplacés, selon les Nations unies.

Risque de «vide sécuritaire»

Des centaines de déplacés avaient manifesté début décembre contre la perspective d'un retrait de cette mission, le jugeant également prématuré.

Londres a regretté que les membres de la mission ne soient pas autorisés à continuer à fournir leur aide durant tout le temps que prendront les opérations de retrait. «Leur seule marge d'action sera de faire leurs sacs et d'attendre de quitter le Darfour», a déploré l'ambassadrice britannique à l'ONU, Barbara Woodward.

Amnesty International avait aussi demandé une prolongation de la mission de la Minuad. «En raison particulièrement de l'échec des forces de sécurité soudanaises à protéger ces derniers mois les civils contre les attaques dont ils ont été la cible, nous craignons que le vide sécuritaire conduise à des conséquences désastreuses pour les habitants du Darfour», soulignait cette organisation.

Après la Minuad, déployée depuis 2007 et qui a compté jusqu'à 16 000 hommes, l'ONU restera au Soudan via une Mission intégrée des Nations unies pour l’assistance à la transition au Soudan (Minuats), en cours de création à Khartoum et qui conservera un bureau au Darfour.

Cette mission politique aura comme tâche d'assister le gouvernement de transition à Khartoum et d'aider à l'application des accords de paix dans les régions qui avait été ravagées par les conflits.

Les violences se sont fortement résorbées ces dernières années au Darfour, à l'exception d'occasionnels affrontements opposant sur la question des terres et de l'eau les tribus nomades arabes aux agriculteurs issus de tribus africaines.

Le gouvernement de transition soudanais résulte d'un accord entre les militaires qui ont succédé à l'autocrate Omar el-Béchir, après sa chute en avril 2019 sous la pression de la rue, et les dirigeants du mouvement de contestation.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.