Tunisie: évasion de cinq hommes impliqués dans des attaques «terroristes»

Cinq prisonniers reconnus coupables de «terrorisme» se sont évadés mardi de la plus grande prison de Tunisie, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué (Facebook/Ministère tunisien de l'Intérieur).
Cinq prisonniers reconnus coupables de «terrorisme» se sont évadés mardi de la plus grande prison de Tunisie, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué (Facebook/Ministère tunisien de l'Intérieur).
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Publié le Mercredi 01 novembre 2023

Tunisie: évasion de cinq hommes impliqués dans des attaques «terroristes»

  • Compte tenu de la dangerosité des individus recherchés, le ministère a dit avoir «sensibilisé» toutes ses unités pour «intensifier les recherches»
  • Après la révolte populaire de 2011 ayant causé la chute de Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie a connu un essor des groupes djihadistes

TUNIS: Cinq individus, emprisonnés pour leur implication dans des attaques "terroristes" et considérés comme "dangereux", se sont évadés de la plus grande prison de Tunisie, a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur.

"L'administration de la prison de Mornaguia (près de Tunis) a indiqué que cinq individus dangereux, passibles de peines de prison liées à des affaires terroristes, se sont évadés de la prison à l'aube", a précisé le ministère qui a diffusé leurs identités et des photos.

Parmi les fugitifs figure Ahmed Melki, 44 ans, surnommé "le Somalien", impliqué dans des assassinats de politiciens de l'opposition.

Cinq prisonniers reconnus coupables de «terrorisme» se sont évadés mardi de la plus grande prison de Tunisie, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué (Facebook/Ministère tunisien de l'Intérieur).
Cinq prisonniers reconnus coupables de «terrorisme» se sont évadés mardi de la plus grande prison de Tunisie, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué (Facebook/Ministère tunisien de l'Intérieur).

Interpellé en 2014, il a été condamné en 2017 à 24 ans de réclusion pour sa participation au meurtre le 6 février 2013 à Tunis de l'opposant de gauche Chokri Belaïd, revendiqué par des islamistes extrémistes.

Cet assassinat, qui avait choqué l'opinion publique tunisienne, avait déclenché une grave crise politique qui avait obligé le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, à céder le pouvoir qu'il détenait depuis la Révolution démocratique de 2011, à un gouvernement de technocrates.

L'enquête ouverte sur l'assassinat de M. Belaïd et sur celui le 25 juillet 2013 d'un député de gauche Mohamed Brahmi n'est toujours pas terminée 10 ans après les faits. Les deux hommes s'opposaient à la politique d'Ennahdha, alors le parti dominant au Parlement et au gouvernement.

Compte tenu de la dangerosité des individus recherchés, le ministère a dit avoir "sensibilisé" toutes ses unités pour "intensifier les recherches dans le but de les arrêter dans les plus brefs délais". Le ministère a aussi appelé "tous les citoyens" à signaler à la police toute information pouvant permettre de les retrouver.

Après la révolte populaire de 2011 ayant causé la chute de Zine El Abidine Ben Ali, la Tunisie a connu un essor des groupes djihadistes qui ont compté des milliers de membres à l'étranger et dans le pays nord-africain. Des attaques en Tunisie ont fait des dizaines de morts parmi les touristes (Sousse et Tunis en 2015) et les forces de sécurité.

Selon un rapport du Crisis Group datant de juin 2021, on comptait à l'époque, "sur environ 2 200 personnes emprisonnées en vertu de la loi antiterroriste de 2015, 160 individus condamnés pour avoir commis des violences djihadistes sur le territoire tunisien", au côté d'une dizaine de djihadistes tunisiens, extradés et rapatriés en Tunisie.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.