Avec les attaques sur les forces américaines, le risque d'un conflit avec l'Iran s'amplifie

Un homme tient un drapeau américain en feu lors d'une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien dans la bande de Gaza, à Bassorah, dans le sud de l'Irak, le 20 octobre 2023. (Photo, AFP)
Un homme tient un drapeau américain en feu lors d'une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien dans la bande de Gaza, à Bassorah, dans le sud de l'Irak, le 20 octobre 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 31 octobre 2023

Avec les attaques sur les forces américaines, le risque d'un conflit avec l'Iran s'amplifie

  • Les troupes américaines et leurs alliés ont été attaquées à 14 reprises en Irak et 9 reprises en Syrie ces deux dernières semaines, selon le Pentagone
  • Washington accuse Téhéran d'être impliqué par procuration dans ces offensives qui sont en augmentation depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas

WASHINGTON: Les attaques répétées contre les forces américaines au Moyen-Orient risquent, selon des experts, d'entraîner les Etats-Unis dans un conflit avec l'Iran, alors même que Washington veut éviter un débordement du conflit entre Israël et le Hamas dans la région.

Les troupes américaines et leurs alliés ont été attaquées à 14 reprises en Irak et 9 reprises en Syrie ces deux dernières semaines, selon le Pentagone.

Washington accuse Téhéran d'être impliqué par procuration dans ces offensives qui sont en augmentation depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

En réponse, l'armée américaine a mené la semaine derrière des frappes en Syrie, qui ont fait des victimes, sur des sites liés à l'Iran d'après le Pentagone.

Cela reste une réponse limitée pour les Etats-Unis qui disposent d'une puissance de feu considérable, mais cherchent à éviter un embrasement régional.

"Nous sommes préoccupés par le fait que les membres du réseau de menace iranien intensifient leurs attaques d'une manière qui risque d'entraîner une erreur de calcul ou de faire basculer la région dans la guerre", a indiqué lundi un haut responsable du ministère américain de la Défense.

«Réaction»

"Tout le monde est perdant dans une guerre régionale, c'est la raison pour laquelle nous travaillons avec nos partenaires et nos alliés, par téléphone, et renforçons notre posture pour exprimer clairement notre souhait d'éviter un conflit régional", a-t-il ajouté.

Selon les Etats-Unis, les attaques de leurs troupes ne sont pas liées au conflit entre Israël et le Hamas, déclenché par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre qui a fait plus de 1.400 morts en Israël.

Mais l'Iran a déclaré lundi que les attaques contre les forces américaines étaient "une réaction" à l'aide apportée par les Etats-Unis à Israël, dont les bombardements de représailles sur la bande de Gaza ont fait plus de 8.300 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Washington compte environ 900 soldats en Syrie et près de 2.500 en Irak qui combattent l'organisation jihadiste Etat Islamique.

Le bilan de ces récentes attaques contre les Américains s'est limité pour le moment à 21 soldats légèrement blessés et un contractuel de l'armée mort d'une crise cardiaque alors qu'il se mettait à l'abri lors d'une fausse alerte. Mais la situation pourrait s'aggraver.

Risque d'escalade

"Il y a un risque important d'escalade entre les Etats-Unis et l'Iran en raison d'un débordement de la guerre entre Israël et le Hamas", soit à l'initiative de Téhéran ou si des groupes affiliés décident d'agir de leur propre chef, a expliqué Jeffrey Martini, expert sur les questions de défense au centre de recherche RAND.

Jusqu'à l'éclatement de la guerre entre Israël et le Hamas, Washington avait conclu une sorte "d'accord informel avec l'Iran visant à diminuer les tensions régionales", ce qui avait mis un terme aux attaques des groupes liés à Téhéran en Irak et en Syrie sur les troupes américaines, selon le chercheur.

Mais la différence, par rapport aux vagues d'attaques menées par ces groupes dans le passé, est que désormais "tous les groupes affiliés à l'Iran semblent passer à l'action en même temps", a souligné Jon Alterman, spécialiste de la région au cercle de réflexion Center for Strategic and International Studies.

Ce qui augmente "la probabilité que quelque chose tourne mal", a-t-il poursuivi.

Si les Etats-Unis répètent haut et fort leur souhait d'éviter une contagion du conflit Israël- Hamas, ils ont en même temps renforcé leur dispositif militaire dans la région dans le cadre de leur politique de dissuasion.

"Washington cherche à rester dans la retenue tout en montrant simultanément qu'il n'a pas besoin de le faire", explique M. Alterman.

"Le défi, du point de vue des Etats-Unis, est que si vous n'infligez jamais de dégâts, votre adversaire doute de votre volonté, mais si vous infligez des dégâts, vous pouvez vous retrouver coincé dans une spirale".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.