La France passe à l'heure d’hiver… mais pourquoi?

Cette photo prise le 20 octobre 2020 à Paris montre une figurine assise sur une horloge. (Photo, OEL SAGET / AFP)
Cette photo prise le 20 octobre 2020 à Paris montre une figurine assise sur une horloge. (Photo, OEL SAGET / AFP)
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Publié le Samedi 28 octobre 2023

La France passe à l'heure d’hiver… mais pourquoi?

  • Le décret du 19 septembre 1975 a introduit l'heure d'été en France métropolitaine dans le but d'économiser l'énergie en réduisant l'éclairage artificiel le soir
  • La majorité des Français s’est prononcée en faveur de l'abandon de cette pratique

PARIS: La France passera à l'heure d’hiver le dernier week-end d’octobre, comme chaque année depuis 1976. En 2023, cette transition s'opérera entre le samedi 28 et le dimanche 29 octobre. Soixante minutes seront tronquées des horloges françaises à 3 heures du matin ce week-end.

Les questions qui se posent sont les suivantes: pourquoi ce changement d'heure, souvent impopulaire, est-il effectué? Est-ce réellement indispensable? Quels sont les bénéfices supplémentaires, et dans quels domaines sont-ils observés? Quel impact ce changement a-t-il sur la vie quotidienne des citoyens? Voici quelques éléments de réponse.

Historiquement, le passage à l'heure d'hiver en France remonte à 1976, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. À cette époque, cette mesure a été mise en place dans le but de «réduire la consommation d'énergie».

En effet, le décret du 19 septembre 1975 a introduit l'heure d'été en France métropolitaine dans le but d'économiser l'énergie en réduisant l'éclairage artificiel le soir, et cette mesure est entrée en vigueur en 1976. L'heure d'été a été fixée à UTC+2. Initialement prévue comme une mesure temporaire, elle est toujours en place.

À partir de 1998, cette mesure a été harmonisé dans tous les pays de l'Union européenne. Sous la pression des opinions publiques nationales, le Parlement européen a voté en faveur de sa suppression en 2019. Cependant, à ce jour, cette décision n’a pas été mise en œuvre.

Le passage à l'heure d'été a été principalement instauré en réponse aux impératifs d'économie d'énergie à la suite du choc pétrolier de 1973-1974 et à la flambée des prix du pétrole. L'objectif était de réduire la consommation d'électricité, alors principalement produite à partir du fioul, en profitant d'une heure supplémentaire de lumière naturelle en soirée.

Selon une étude de l'Agence de la transition écologique (Ademe) publiée en 2010, les effets de l'heure d'été étaient positifs sur la consommation d'énergie et les émissions de CO2.

Selon l'Ademe, en matière l'éclairage, les économies générées par le changement d'heure étaient d'environ 440 GWh au niveau national en 2009, année où les incidences ont été précisément quantifiées pour la dernière fois. Ces dernières années, ces économies sont estimées à environ 351 GWh, ce qui équivaut à 0,07% de la consommation totale d'électricité, selon les estimations de l'Ademe.

Cependant la majorité des Français s’est prononcée en faveur de l'abandon de cette pratique. Selon un sondage réalisé en 2019 par la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale, 83,71% des participants se sont déclarés favorables à la fin du changement d'heure.

Critiqué pour les perturbations qu'il entraîne sur les comportements humains ou animaux, le changement d'heure est toutefois revenu en grâce avec la sobriété imposée par la crise énergétique qui a suivi l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

L'origine de cette idée remonte à Benjamin Franklin, physicien, écrivain et diplomate américain, qui avait rédigé un article en 1784, appelant à économiser... les bougies et les chandelles.

À ce jour donc, la question reste bloquée dans les coulisses du Parlement européen.

 

Avec AFP

 


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.