JERUSALEM: La guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, dont l'armée assiège et bombarde depuis en représailles la bande de Gaza --contrôlée par le mouvement islamiste palestinien-- est entrée mercredi dans son 19e jour. Voici les derniers développements.
Opération terrestre israélienne
"Nous préparons une entrée au sol" dans la bande de Gaza, a confirmé mercredi soir le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, lors d'une allocution.
Le président américain, Joe Biden, a affirmé pour sa part qu'il n'avait pas "exigé" auprès de M. Netanyahou qu'il retarde une éventuelle offensive terrestre jusqu'à la libération des otages retenus par le Hamas.
Il a ajouté qu'Israël avait non seulement le droit mais "la responsabilité" de se défendre mais qu'il devait faire "tout ce qui est en son pouvoir pour épargner les civils".
Le président français, Emmanuel Macron, avait qualifié plus tôt au Caire une éventuelle opération terrestre d'"erreur", car elle mettrait "en danger la vie des populations civiles". Son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi avait, lui, appelé à éviter une "invasion terrestre de Gaza".
L'armée israélienne annonce une frappe contre le Liban, en réponse à un tir de missile
L'armée israélienne a annoncé mercredi soir que ses avions avaient frappé au Liban en représailles au lancement d'un missile sol-air.
"Il y a peu, le réseau de défense aérienne de l'armée israélienne a intercepté un missile sol-air tiré depuis le Liban sur un drone de l'armée israélienne", a déclaré l'armée dans un communiqué. "En réponse, les avions de l'armée israélienne ont frappé l'origine du lancement."
Depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, des affrontements quotidiens opposent le Hezbollah libanais et ses alliés aux forces israéliennes à la frontière sud du Liban.
Rendre des comptes
Le 7 octobre, Israël a été totalement pris de court par les hommes du Hamas.
"Nous examinerons en détail jusqu'au bout ce qui s'est passé, les défaillances seront examinées et tout le monde devra rendre des comptes, moi aussi. Mais tout ça se déroulera après la guerre", a déclaré dans son allocution M. Netanyahou, ce qui apparaît comme un début inédit de reconnaissance de sa responsabilité.
A Gaza, des hôpitaux submergés
Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, 12 hôpitaux et 32 dispensaires hors service ont fermé. Au total, 73 personnels de santé ont été tués, 57 établissements attaqués et 25 ambulances détruites, d'après cette même source.
L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens est en passe de ne plus pouvoir assurer ses activités, faute de carburant dans la bande de Gaza où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens dans des conditions humanitaires désastreuses.
De nombreux pays réclament une pause humanitaire dans les bombardements.
La France a annoncé l'envoi d'un navire militaire avec un hôpital à bord vers Gaza pour participer au secours des civils.
Plus de 6500 décès et des milliers de blessés
Depuis le début de la guerre, les frappes israéliennes ont fait 6.546 morts --dont 2.704 enfants-- et 17.439 blessés à Gaza, selon le ministère de Santé du gouvernement du Hamas. L'armée israélienne a affirmé avoir mené dans la nuit "des frappes de grande ampleur" contre des infrastructures du Hamas, dont des tunnels.
Otages
Plus de 200 otages ont été enlevés en Israël par le Hamas, dont neuf Français. Selon les autorités israéliennes, l'attaque du Hamas a tué plus de 1.400 personnes en Israël depuis le 7 octobre, dont une majorité de civils, et 31 Français, selon un nouveau bilan de l'Elysée.
Quatre otages ont été relâchées à ce jour par le Hamas, ce qu'Israël a confirmé.
Guterres «choqué»
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit "choqué" mercredi de la "représentation biaisée" de ses propos sur le Hamas, assurant n'avoir pas justifié l'attaque meurtrière du mouvement palestinien. Il avait estimé mardi que l'attaque ne s'était "pas produite en dehors de tout contexte" et a été à ce titre vivement critiqué par Israël.
Tensions régionales
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a dit renoncer à ses projets de déplacement en Israël. Il a estimé que le Hamas n'était pas une organisation terroriste et que ses membres constituaient un "groupe de libérateurs".
La Turquie et le Qatar ont affirmé travailler à une désescalade dans la région.