Middle East Airlines réduit ses vols de moitié

Les avions de la compagnie libanaise Middle East Airlines (MEA) sont stationnés sur le tarmac de l'aéroport international de Beyrouth sur cette photo d'archive. (AFP)
Les avions de la compagnie libanaise Middle East Airlines (MEA) sont stationnés sur le tarmac de l'aéroport international de Beyrouth sur cette photo d'archive. (AFP)
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Publié le Samedi 21 octobre 2023

Middle East Airlines réduit ses vols de moitié

  • Le Commandant en chef de l’armée rencontre une délégation du Congrès américain
  • L’armée israélienne ordonne l’évacuation de la ville du nord suite à des affrontements frontaliers

BEYROUTH: La compagnie aérienne nationale du Liban, Middle East Airlines, a annoncé une réduction de plus de la moitié de ses vols en raison des tensions le long de la frontière avec Israël. Cette décision a également incité davantage de pays occidentaux à déconseiller les voyages vers le Liban

Mohammed El-Hout, président de la MEA, a annoncé qu’à partir de la semaine prochaine, seuls huit des 22 avions de la compagnie resteront en service, le reste étant redirigé vers d'autres aéroports. 

El-Hout a expliqué lors d'une interview télévisée que «plus de la moitié des vols de la compagnie seront annulés», ajoutant que cette décision faisait suite à des ajustements dans la couverture d'assurance de la compagnie survenus à la suite de l'attaque lancée le 7 octobre par le Hamas contre Israël.

Il a précisé que «les compagnies d'assurance ont exprimé des inquiétudes deux ou trois jours après l'attaque», ce qui a conduit à une réduction de la couverture des risques liés à la guerre.

El-Hout a également souligné que la compagnie publiera un horaire de vols dynamique afin de s'assurer que la plupart des passagers puissent atteindre leur destination.

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Une capture d'écran tirée d'une vidéo publiée sur X par Middle East Airlines montre Mohammed Al-Hout, président du conseil d'administration de la compagnie aérienne, expliquant les changements apportés aux horaires de vols en raison de la guerre en cours entre le Hamas et Israël. (X : @MEAAIRLIBAN)

Samedi, dix avions quitteront Beyrouth et seront temporairement déplacés vers d'autres pays, notamment Chypre, la Turquie et le Qatar, a annoncé El-Hout.

Il a souligné que l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth maintiendra ses liaisons avec le reste du monde et il rappelé que l’arrêt des opérations de la MEA inciterait d'autres compagnies aériennes à suspendre leurs vols vers le Liban.

El-Hout a ajouté que les compagnies d'assurance ont exprimé des inquiétudes concernant le risque de guerre avec le début de l’opération «Déluge d’Al-Aqsaa», et qu’une évaluation a été menée en étroite collaboration avec elles.

De plus, après avoir consulté les plus hautes autorités au Liban, El-Hout a indiqué que toutes les informations recueillies montrent que les opérations continueront à respecter les règles d'engagement, resteront sous contrôle dans le sud du Liban, et ne devraient pas s'aggraver. Cependant, l'élément de surprise reste présent.

«Si l'assurance est entièrement annulée, nous déciderons de la marche à suivre», ajoute-t-il.

El-Hout a affirmé que, même si des pertes significatives sont subies à ce stade, elles pourront être compensées ultérieurement, et que la compagnie dispose des ressources nécessaires pour faire face à ces événements tout en maintenant ses engagements envers ses employés.

D'autres compagnies aériennes, à l’instar de la Swiss International Airlines et de Lufthansa en Allemagne, ont temporairement suspendu leurs vols vers Beyrouth, tandis que les pays occidentaux exhortent leurs ressortissants à quitter le Liban.

Saudia a également suspendu ses vols vers le Liban jusqu'à la fin de ce mois.

Les ambassades de divers pays étrangers et arabes continuent à mettre en garde leurs ressortissants contre le fait de rester au Liban ou de s'y rendre, notamment Oman, l'Ukraine et les Pays-Bas.

Vendredi, la Belgique a publié une mise en garde aux voyageurs, les invitant «en raison de l'imprévisibilité de la situation à quitter le pays le plus rapidement possible», pouvait-on lire sur le site web de l'ambassade.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, s’est rendue à Beyrouth vendredi où elle a tenu des entretiens avec le Premier ministre par intérim Najib Mikati et le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib.

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Le Premier ministre libanais Najib Mikati (à droite) rencontre la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock à Beyrouth le 20 octobre 2023. (AFP)

Lors des entretiens, les discussions ont porté sur les répercussions du conflit dans la bande de Gaza sur la sécurité en Europe.

Baerbock a souligné que l'Allemagne travaillait en étroite collaboration avec le G7, l'UE et des partenaires régionaux pour s'assurer que l'aide puisse parvenir à Gaza.

Par ailleurs vendredi, les développements le long de la frontière sud du Liban et les défis auxquels est confrontée l'armée libanaise ont été abordés lors d'une réunion à laquelle a participé une délégation américaine en visite au Liban.

Le général Joseph Aoun, Commandant en chef de l'armée libanaise, a reçu une délégation d'assistants de membres du Congrès américain dans son bureau, en présence de la colonelle Aimee Mowry, attachée de défense américaine, selon un communiqué de l'armée.

Dans le sud du Liban, les régions avoisinant la Ligne bleue font l’objet d’une augmentation des opérations militaires mobiles alors que le Hezbollah cible davantage de postes avancés israéliens.

L’armée israélienne a déclaré avoir visé une «infrastructure militaire» du Hezbollah.

Des sirènes d'alerte ont retenti au siège de la FINUL à Naqoura en raison des bombardements survenus dans l'après-midi.

Selon des rapports des médias israéliens, l’armée israélienne poursuivait un tireur qui aurait pu s'infiltrer en Israël et ouvrir le feu en direction de la colonie de Margaliot, située près de la frontière libanaise.

Les Forces armées libanaises ont déclaré que l’armée israélienne a tué un civil membre d'une équipe de journalistes composée de sept personnes dans le sud du Liban jeudi, ajoutant que cette équipe couvrait les développements sécuritaires dans la région frontalière, en face du poste avancé israélien d'Al-Abad, situé en périphérie de Houla.

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Une femme libanaise qui a fui le village de Beit Lif, situé dans le sud du Liban près de la frontière israélienne, est assise avec sa famille dans une école où ils ont trouvé refuge à Tyr, au Liban, le 20 octobre 2023. (REUTERS)

Ils se sont retrouvés piégés pendant plus de cinq heures et ont été directement pris pour cible par des tirs de mitrailleuse. Les forces de la Finul, déployées du côté israélien, sont intervenues pour les secourir.

La victime semble être Mohammed Abdallah Al-Bekai, un Libanais qui conduisait le véhicule transportant l'équipe, composée de trois Iraniens travaillant pour une chaîne iranienne, d'un journaliste irakien, et de trois Libanais.

Dans une initiative sans précédent, les Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas au Liban, ont revendiqué la responsabilité du lancement de 30 missiles guidés depuis le sud du Liban en direction des colonies de la Galilée occidentale, notamment Nahariya et Shlomi, jeudi soir.

Par ailleurs, vendredi, l’armée israélienne a fait part de son intention d'évacuer la ville septentrionale de Kiryat Shmona, située à proximité de la frontière libanaise.

Dans le même temps, à Beyrouth et dans d'autres régions, des fidèles se sont rassemblés devant de nombreuses mosquées pour exprimer leur condamnation des actes criminels perpétrés par Israël à l'encontre des Palestiniens.


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.


Les Émirats arabes unis inaugurent leur premier avion de combat Rafale de fabrication française à Paris

Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré à Paris son premier avion de combat Rafale de fabrication française. (Capture d'écran/WAM)
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  • L'accord entre la France et les Émirats arabes unis représente un accord de défense clé entre les deux alliés
  • Les Émirats arabes unis souhaitent renforcer leurs capacités de défense en modernisant leur flotte aérienne

LONDRES : Le ministère de la défense des Émirats arabes unis a inauguré son premier avion de combat Rafale de fabrication française, marquant ainsi un renforcement significatif des capacités des forces armées émiraties.

Le ministère a déclaré jeudi que cette initiative s'inscrivait dans le cadre d'un accord signé avec l'entreprise aérospatiale française Dassault Aviation, soulignant ainsi le solide partenariat stratégique entre Paris et Abou Dhabi.

Le Rafale, de fabrication française, est considéré comme l'un des avions de combat multirôles les plus avancés au monde.

Les Émirats arabes unis entendent renforcer leurs capacités de défense en modernisant la flotte de l'armée de l'air grâce à l'acquisition d'avions de combat Rafale, afin de relever les défis régionaux et mondiaux en matière de sécurité, a rapporté l'agence de presse Emirates News Agency.

La cérémonie de lancement a eu lieu à Paris en présence de Mohamed bin Mubarak Fadhel Al-Mazrouei, ministre d'État des Émirats arabes unis chargé des affaires de défense, et de Sébastien Lecornu, ministre français de la défense.

M. Al-Mazrouei a déclaré que la "stratégie des Émirats arabes unis est axée sur l'acquisition des armes et des systèmes les plus avancés, qui s'adaptent à la nature évolutive de la guerre moderne et aux progrès technologiques, améliorant ainsi l'efficacité de combat globale de notre système de défense national".

L'accord avec Rafale comprendra un programme de formation pour qualifier les pilotes et les techniciens émiratis, garantissant ainsi le niveau de préparation du personnel national, a ajouté WAM.

Le général de brigade Mohamed Salem Ali Al-Hameli, de l'armée de l'air et de la défense aérienne des Émirats arabes unis, a déclaré que l'avion Rafale était doté de technologies avancées pour la reconnaissance et les attaques précises sur des cibles terrestres et maritimes, ce qui en fait un ajout précieux à l'armée de l'air des Émirats arabes unis.

L'accord de 16,6 milliards d'euros (17,3 milliards de dollars) entre les Émirats arabes unis et Dassault Aviation est un accord de défense clé dans les relations franco-émiraties, qui prévoit la production de 80 avions de combat avancés dotés de technologies de pointe.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Algérie : Une experte de l'ONU «profondément déçue» du traitement des défenseurs des droits

 La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati. (AFP)
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  • Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques"
  • L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie"

GENEVE: La rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme s'est dite "profondément déçue" par le traitement réservé aux défenseurs des droits humains en Algérie, citant nommément plusieurs cas dont celui du journaliste indépendant Merzoug Touati.

Mary Lawlor s'insurge, dans un communiqué, que les défenseurs des droits humains "continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues, telles que 'porter atteinte à la sécurité nationale'".

L'experte, mandatée par le Conseil des droits de l'homme et qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a indiqué être "en contact avec le Gouvernement de l’Algérie".

Elle a mis en exergue le cas de Merzoug Touati "l’un des cas les plus alarmants que j’ai récemment examinés", a souligné Lawlor, qui s'est rendue en Algérie fin 2023.

Selon l'experte, M. Touati a été détenu à trois reprises depuis 2024.

"Lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours. Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération", écrit Mme Lawlor.

Elle juge "tout aussi préoccupante" l’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag ainsi que Yuba Manguellet.

Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des Familles de Disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées.

Selon l'experte, les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, "auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions".

"Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme", a déclaré la Rapporteure spéciale.

"Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit dans des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter", insiste t-elle.