Selon un responsable du Hamas, la libération de la Palestine exige des «sacrifices»

Khaled Mashal, haut responsable du Hamas, a déclaré que le groupe terroriste était conscient des conséquences de son attentat du 7 octobre contre Israël, et des vies palestiniennes supplémentaires devraient être sacrifiées pour gagner la «libération» (Capture d'écran, Al Arabiya).
Khaled Mashal, haut responsable du Hamas, a déclaré que le groupe terroriste était conscient des conséquences de son attentat du 7 octobre contre Israël, et des vies palestiniennes supplémentaires devraient être sacrifiées pour gagner la «libération» (Capture d'écran, Al Arabiya).
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Publié le Samedi 21 octobre 2023

Selon un responsable du Hamas, la libération de la Palestine exige des «sacrifices»

  • Rasha Nabil, M. Mashal a fait l’éloge de l’attaque «ingénieuse» du Hamas et l’a qualifiée de «résistance légitime»
  • «La Palestine est comme les autres nations: aucune nation n’est libérée sans sacrifices. Israël nous tuera, que nous lui résistions ou non», a-t-il affirmé

LONDRES: Khaled Mashal, haut responsable du Hamas, a déclaré que le groupe terroriste était conscient des conséquences de son attaque du 7 octobre contre Israël et a ajouté que des vies palestiniennes devraient être sacrifiées pour obtenir la «libération».

Lors d’un entretien houleux avec l’animatrice d’Al-Arabiya, Rasha Nabil, M. Mashal a fait l’éloge de l’attaque «ingénieuse» du Hamas et l’a qualifiée de «résistance légitime» à l’occupation israélienne.

Mme Nabil a défié l’ancien chef politique du Hamas se demandant si le groupe pouvait qualifier ses «transgressions contre les civils israéliens» dans le sud d’Israël de véritable résistance, affirmant qu’il s’agissait «plutôt d’une déclaration de guerre» décidée sans le soutien du peuple palestinien.

Elle a également noté que les médias occidentaux comparaient désormais le Hamas à Daech et a demandé à M. Mashal comment il avait pu espérer encourager la sympathie pour la cause palestinienne en perpétrant les attentats, qui ont tué près de 1400 Israéliens.

Elle a par ailleurs souligné le fait que le Hamas s’attendait probablement à la réponse de l’armée israélienne à cette attaque et qu’il doit donc assumer la responsabilité de la «grande tragédie humaine» qui se déroule à Gaza, où des milliers de Palestiniens ont été tués ou blessés et plus d’un million ont été déplacés à l’intérieur de leur propre pays.

«Nous connaissons très bien les conséquences de notre opération du 7 octobre», a affirmé M. Mashal.

Il a ajouté que des sacrifices devaient être consentis pour la libération et a cité les exemples de l’Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale, des Vietnamiens pendant leur guerre contre les États-Unis, de la résistance afghane contre l’occupation soviétique et américaine et de la bataille algérienne pour l’indépendance.

«La Palestine est comme les autres nations: aucune nation n’est libérée sans sacrifices. Israël nous tuera, que nous lui résistions ou non», a-t-il poursuivi.

À la question de savoir si le fait de traiter les civils de cette manière faisait partie de l’idéologie du Hamas, M. Mashal a répondu que le groupe ne concentrait sa résistance que sur «les forces d’occupation, les soldats». 

«Dans toutes les guerres, il y a des victimes civiles. Nous n’en sommes pas responsables», a-t-il lancé.

Rasha Nabil a demandé à M. Mashal s’il souhaitait s’excuser pour la mort de civils lors des attaques. Il a répondu: «Des excuses devraient être demandées à Israël. Le Hamas ne fait pas exprès de tuer des civils. Il se concentre sur les soldats. Un point c’est tout.»

Le responsable du Hamas a exhorté les dirigeants égyptiens à déployer davantage d’efforts pour aider le Hamas, tout en remerciant ceux qui, selon lui, résistent aux côtés des Palestiniens à Gaza, mentionnant le Hezbollah au Liban.

«En dehors de la Palestine, nous sommes reconnaissants à tous ceux qui nous soutiennent», a-t-il déclaré.

Lorsque l’animatrice a demandé à Khaled Mashal pourquoi les nations arabes qui «n’ont pas participé à la prise de décision» d’attaquer Israël devraient être invitées à en faire davantage, il a répondu: «Quand les gens sont sous occupation, ils ont le droit naturel de le faire. Personne n’a le droit de nous demander pourquoi nous avons agi de la sorte et si nous avons consulté qui que ce soit.»

Il a indiqué qu’il espérait utiliser les personnes prises en otage lors de l’attaque du 7 octobre pour «vider les prisons israéliennes» de «nos fils et filles de toutes les factions».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.