BERLIN : Le défenseur du Bayern Munich Noussair Mazraoui ne sera pas suspendu après ses posts liés au conflit entre Israël et le Hamas, a annoncé vendredi le club, affirmant avoir eu une «conversation approfondie» et des «éclaircissements» de la part de l'international marocain.
A la suite de l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a déclenché une guerre entre le mouvement islamiste et l'Etat hébreu, le joueur de 25 ans avait publié sur les réseaux plusieurs messages propalestiniens, depuis supprimés. L'un d'eux appelait à la «victoire» de «nos frères opprimés en Palestine».
Noussair Mazraoui «nous a assurés de manière crédible qu'il rejetait le terrorisme et la guerre» et «regrette si ses posts ont suscité de l'agacement», a commenté Jan-Christian Dreesen, le directeur général du club.
Lui-même cité dans le communiqué, l'international marocain, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde au Qatar, affirme condamner «toute sorte d'attaque terroriste et toute organisation terroriste».
Il est en conséquence réintégré au sein du groupe, selon le texte, même si le joueur est indisponible en raison d'une récente blessure contractée avec le Maroc.
«Je suis très heureux de la déclaration du club, je la soutiens à 100%», a réagi de son côté l'entraîneur Thomas Tuchel.
Outre les conversations avec Mazraoui, Tuchel a indiqué s'être entretenu avec le gardien israélien du Bayern Munich, Daniel Peretz. Il était «absolument de notre devoir de lui parler et de voir comment il va», a-t-il dit, assurant par ailleurs qu'il n'y avait aucun conflit dans le vestiaire sur le sujet.
Adversaire du Bayern Munich samedi en Bundesliga, Mayence a en revanche décidé de suspendre son attaquant Anwar El Ghazi pour une durée indéterminée en raison de propos «inacceptables» sur ce conflit tenus par le joueur sur les réseaux sociaux.
L'international algérien a depuis présenté ses excuses, mais le club a expliqué avoir fait le choix de «prendre immédiatement» des sanctions, «préalables» à celles que pourraient prendre les instances sportives ou judiciaires, «compte tenu de la nature de la publication partagée et de sa gravité».