Craintes d'attentat en France: le Louvre et Versailles évacués après des alertes

La Garde républicaine française se met au garde-à-vous au château de Versailles avant un banquet d'État, le 20 septembre 2023, au premier jour d'une visite d'État de la famille royale britannique en France. (Photo, AFP)
La Garde républicaine française se met au garde-à-vous au château de Versailles avant un banquet d'État, le 20 septembre 2023, au premier jour d'une visite d'État de la famille royale britannique en France. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 14 octobre 2023

Craintes d'attentat en France: le Louvre et Versailles évacués après des alertes

  • C'est d'abord le Louvre, le plus grand musée du monde situé au coeur de Paris, qui a annoncé vers midi devoir exceptionnellement fermer « pour raisons de sécurité»
  • Dans l'après-midi, c'est le château de Versailles, à quelques kilomètres de la capitale, qui a lui aussi été évacué après une alerte à la bombe, a appris l'AFP de sources policières

PARIS: Au lendemain d'une attaque islamiste à Arras, la France vit dans la crainte d'attentats: deux des monuments les plus connus au monde, le musée du Louvre et le château de Versailles, ont été évacués et fermés samedi après des alertes.

Dans les deux cas, des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des visiteurs sortant des salles au son de sirènes d'alarme, dans une ambiance visiblement fébrile.

C'est d'abord le Louvre, le plus grand musée du monde situé au coeur de Paris, qui a annoncé vers midi devoir exceptionnellement fermer "pour raisons de sécurité".

"Le Louvre a reçu un message écrit faisant état d'un risque pour le musée et pour ses visiteurs", a précisé une porte-parole à l'AFP, alors que la France est en alerte "urgence attentat" au lendemain de l'attaque à Arras.

"Nous avons choisi, dans le contexte national actuel de passage en alerte +urgence attentat+, de l'évacuer et de le fermer pour la journée, le temps de procéder aux vérifications indispensables", a ajouté la porte-parole du musée, qui abrite le tableau le plus célèbre du monde, "La Joconde" de Léonard de Vinci.

Un périmètre de sécurité a été installé par les forces de l'ordre tout autour de l'établissement.

Le Louvre n'a pas été en mesure de préciser combien de personnes avaient été évacuées. En 2022, le musée a accueilli 7,8 millions de visiteurs.

Quelques heures plus tard, dans l'après-midi, c'est le château de Versailles, à quelques kilomètres de la capitale, qui a lui aussi été évacué après une alerte à la bombe, a appris l'AFP de sources policières.

Cette alerte à la bombe est passée par un message anonyme sur le site moncommissariat.fr, a précisé à l'AFP une source proche du dossier. Cette même source a indiqué que le monument ne rouvrirait pas samedi.

Lever les doutes

Selon l'une des sources policières, l'évacuation avait pour but de procéder à des vérifications afin de lever les doutes.

Contacté par l'AFP, le service de presse du château a confirmé l'évacuation, sans toutefois préciser le motif.

Cette intervention "concerne l'ensemble du château et du domaine", a ajouté cette source. A cette époque de fin de haute saison touristique, "environ 15.000 visiteurs, essentiellement français" fréquentent l'ensemble du vaste site où se trouve le château du roi Louis XIV, selon le service de presse.

La France est passée vendredi soir en alerte "urgence attentat", le niveau le plus élevé du dispositif Vigipirate, après l'assassinat d'un enseignant, Dominique Bernard, poignardé à mort par un ancien élève radicalisé devant un collège-lycée d'Arras.

Cet acte relève du "terrorisme islamiste" selon le président de la République Emmanuel Macron.

L'Elysée a annoncé samedi le déploiement de 7.000 soldats sur le territoire. Ces soldats "seront déployés d'ici à lundi soir et jusqu'à nouvel ordre", a précisé l'Elysée, dans un contexte marqué par les craintes d'importation en France du conflit entre le Hamas et Israël.

Toujours à Paris, l'un des halls de la Gare de Lyon, d'où partent notamment les grandes lignes ferroviaires à destination du sud-est de la France, a été évacué en raison d'un objet abandonné.

"C'est une intervention habituelle", il n'y a "rien de particulier", a toutefois tempéré une porte-parole de la SNCF, sollicitée par l'AFP.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.