Un milliardaire américain exige les noms des étudiants de Harvard qui ont accusé Israël d’être responsable des meurtres perpétrés par le Hamas

Le milliardaire américain Bill Ackman, gestionnaire de fonds spéculatifs  (Photo, Getty Images).
Le milliardaire américain Bill Ackman, gestionnaire de fonds spéculatifs (Photo, Getty Images).
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Publié le Jeudi 12 octobre 2023

Un milliardaire américain exige les noms des étudiants de Harvard qui ont accusé Israël d’être responsable des meurtres perpétrés par le Hamas

  • Bill Ackman, gestionnaire de fonds spéculatifs: des entreprises de Wall Street veulent inscrire sur la liste noire les étudiants qui ont écrit que les attaques «ne se sont pas produites sans raison»
  • «Il ne fait aucun doute que je condamne les atrocités terroristes perpétrées par le Hamas», déclare la présidente de Harvard

LONDRES: Selon le milliardaire américain Bill Ackman, gestionnaire de fonds spéculatifs, l’université Harvard devrait dévoiler les noms des étudiants qui ont signé une lettre dans laquelle ils accusent Israël d’être responsable de la mort des civils tués par le Hamas le 7 octobre, a rapporté The Independent jeudi.

L’identité des étudiants, qui appartiennent à 33 organisations de Harvard, devrait être révélée afin que les employeurs potentiels puissent retenir leurs actions contre eux lorsqu’ils postulent un emploi, explique-t-il.

La lettre indique qu’Israël est «entièrement responsable» des attaques, ajoutant qu’elles «ne se sont pas produites sans raison».

«Depuis deux décennies, des millions de Palestiniens de Gaza sont contraints de vivre dans une prison à ciel ouvert», poursuit-elle.

«Le régime d’apartheid est le seul responsable», ajoute le groupe, qualifiant la réponse militaire d’Israël de «représailles coloniales».

M. Ackman a déclaré sur la réseau X que «plusieurs» PDG d’importantes sociétés de Wall Street lui avaient demandé les noms des organisations signataires afin qu’aucun d’entre eux «n’embauche par inadvertance l’un de leurs membres».

Les PDG de la chaîne de restauration rapide Sweetgreen, de la société de services de santé EasyHealth et de DoveHill Capital Management se sont fait l’écho de sa demande.

La lettre a été condamnée par de nombreux professeurs et anciens étudiants prestigieux de Harvard, le centre juif Harvard Hillel de l’université affirmant qu’elle encourageait «la haine et l’antisémitisme».

L’ancien secrétaire au Trésor des États-Unis, Lawrence Summers, a confié qu’il n’avait jamais été aussi «déçu et aliéné» par son alma mater.

«Alors que les événements de ces derniers jours continuent de se répercuter, il ne fait aucun doute que je condamne les atrocités terroristes perpétrées par le Hamas», déclare la présidente de Harvard, Claudine Gay, dans un communiqué.

«Une telle inhumanité est odieuse, quelle que soit l’opinion de chacun sur les origines des conflits de longue date dans la région.» 

«Permettez-moi également d’affirmer, sur cette question comme sur d’autres, que si nos étudiants ont le droit de s’exprimer en leur nom, aucun groupe d’étudiants — pas même trente groupes d’étudiants — ne peut s’exprimer au nom de l’université Harvard ou de ses responsables.»

L’attaque des militants du Hamas a jusqu’à présent coûté la vie à au moins 1300 Israéliens. Quelque 1400 Palestiniens auraient été tués à Gaza à la suite de la riposte militaire d’Israël.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a promis une «puissante vengeance» et a interrompu l’approvisionnement en électricité, en eau, en nourriture et en carburant dans la bande de Gaza.

L’ONU a qualifié la situation humanitaire dans l’enclave, où vivent plus de deux millions de Palestiniens, de «désastreuse» avant une offensive terrestre israélienne attendue.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Gaza: Israël rappelle ses chefs négociateurs, laisse une équipe à Doha

Israël a accepté une "proposition américaine pour le retour des otages" qui a "été transmise au Hamas par les médiateurs" (Egypte et Qatar), mais "le Hamas campe sur son refus", indique un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, sans détailler cette proposition américaine. (AFP)
Israël a accepté une "proposition américaine pour le retour des otages" qui a "été transmise au Hamas par les médiateurs" (Egypte et Qatar), mais "le Hamas campe sur son refus", indique un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, sans détailler cette proposition américaine. (AFP)
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  • "Après environ une semaine de contacts intenses à Doha, les chefs négociateurs vont rentrer au pays pour consultation, laissant à Doha, une équipe de travail."
  • Le Forum des familles d'otages a réagi en faisant part de son inquiétude, dans un communiqué

JERUSALEM: Israël a annoncé mardi le rappel "pour consultation" de ses hauts responsables chargés des négociations à Doha en vue d'un accord sur la libération d'otages en échange d'un cessez-le-feu à Gaza, et le maintien d'une équipe de travail dans la capitale qatarie.

Israël a accepté une "proposition américaine pour le retour des otages" qui a "été transmise au Hamas par les médiateurs" (Egypte et Qatar), mais "le Hamas campe sur son refus", indique un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, sans détailler cette proposition américaine.

"Après environ une semaine de contacts intenses à Doha, les chefs négociateurs vont rentrer au pays pour consultation, laissant à Doha, une équipe de travail."

Le Forum des familles d'otages a réagi en faisant part de son inquiétude, dans un communiqué.

"Nous, les familles des otages retenus à Gaza, sommes profondément inquiètes et dévastées par la décision du Premier ministre Netanyahu de rappeler la délégation", indique le texte.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.


Gaza: L'ONU autorisée à faire entrer «environ 100» camions d'aide 

Quatre des 5 premiers camions sont gérés par le Programme alimentaire mondial (PAM) et un par l'Unicef. (AFP)
Quatre des 5 premiers camions sont gérés par le Programme alimentaire mondial (PAM) et un par l'Unicef. (AFP)
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  • Une fois que les forces israéliennes ont laissé passer les camions dans la bande de Gaza, ils sont récupérés par les équipes de l'ONU qui se chargent ensuite de les acheminer pour pouvoir distribuer l'aide
  • Quatre des 5 premiers camions sont gérés par le Programme alimentaire mondial (PAM) et un par l'Unicef

GENEVE: L'ONU a été autorisée par Israël à faire entrer "environ 100" camions d'aide dans le territoire palestinien assiégé et affamé de Gaza, a annoncé mardi un porte-parole à Genève.

Neuf camions d'aide humanitaire des Nations unies avaient été autorisés à entrer lundi dans la bande de Gaza, le chef des opérations humanitaires de l'ONU parlant d'une "goutte d'eau dans l'océan" après 11 semaines de blocage total par Israël.

Cinq d'entre eux ont pour l'instant traversé le point de passage de Kerem Shalom, et l'ONU a reçu mardi l'autorisation de les récupérer, a déclaré un porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Une fois que les forces israéliennes ont laissé passer les camions dans la bande de Gaza, ils sont récupérés par les équipes de l'ONU qui se chargent ensuite de les acheminer pour pouvoir distribuer l'aide.

Quatre des 5 premiers camions sont gérés par le Programme alimentaire mondial (PAM) et un par l'Unicef.

"La prochaine étape consiste à les collecter, puis à les distribuer par le biais du système existant, celui qui a fait ses preuves", a indiqué M. Laerke.

Par ailleurs, a-t-il dit, "nous avons demandé et reçu l'autorisation de faire entrer beaucoup plus de camions aujourd'hui (...) et nous nous attendons à ce qu'un grand nombre d'entre eux, et nous espérons que tous, traversent aujourd'hui la frontière", a indiqué M. Laerke aux journalistes.

Il a précisé qu'il s'agissait d'"environ 100" camions, mais toutefois sans savoir précisément quand ces camions pourraient entrer dans la bande de Gaza.

Les Nations unies, comme les organisations d'aide internationale opérant dans la bande de Gaza dénoncent les pénuries depuis des semaines.

Le territoire côtier est confronté à un "risque critique de famine", selon le rapport IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) publié le 12 mai.

Le chef de l'Organisation mondiale de la santé a affirmé lundi que "deux millions de personnes (étaient) affamées" à Gaza alors que des "tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière".

Mis sous pression à l'étranger pour le blocus qui affame les Palestiniens de Gaza, Israël a annoncé dimanche autoriser une reprise limitée de l'aide humanitaire, parallèlement au lancement d'"opérations terrestres de grande envergure" à Gaza.

Mais face à l'immensité des besoins de la population, les organisations humanitaires estiment qu'il faudrait bien plus que des dizaines de camions.

"Cela fait 11 semaines que la bande de Gaza est assiégée" et "tout ce que nous faisons aujourd'hui, c'est essayer de réparer les dégâts qui ont déjà été causés à de nombreuses personnes", a indiqué pendant le point de presse une porte-parole de l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Louise Wateridge.

"Pour beaucoup, il est trop tard", a-t-elle averti, en liaison vidéo depuis Amman.

 


L'UE prête à lever toutes les sanctions économiques contre la Syrie 

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  • Cette levée des sanctions que l'UE avait décidé à l'encontre du régime du président déchu Bachar al-Assad, prévoit également un dégel des avoirs de la banque centrale syrienne, selon ces diplomates
  • La décision européenne fait suite à celle de Washington la semaine dernière

BRUXELLES: L'Union européenne est prête à lever toutes les sanctions économiques encore en vigueur contre la Syrie, ont indiqué mardi plusieurs diplomates européens.

Ces sanctions concernent essentiellement le système bancaire syrien, jusque là interdit d'accès au marché international des capitaux, selon ces diplomates, qui précisent que cet accord de principe des ambassadeurs de l'UE doit encore être formellement approuvé mardi par les ministres des Affaires étrangères des 27 réunis à Bruxelles.

Cette levée des sanctions que l'UE avait décidé à l'encontre du régime du président déchu Bachar al-Assad, prévoit également un dégel des avoirs de la banque centrale syrienne, selon ces diplomates.

La décision européenne fait suite à celle de Washington la semaine dernière.

Donald Trump avait créé la surprise mardi dernier en annonçant depuis Ryad qu'il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille de rencontrer brièvement le président syrien Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite.

Les 27 n'excluent pas toutefois de nouvelles sanctions contre les responsables des violences conte la communauté alaouite en Syrie ces dernières semaines.

D'autres mesures visant le régime Assad et interdisant la vente d'armes ou d'équipements susceptibles d'être utilisés pour la répression vont rester en place.

Cette levée de sanctions contre la Syrie fait suite à une première mesure prise en février, qui consistait à suspendre certaines sanctions imposées à des secteurs économiques clés de la Syrie. Selon des responsables européens, ces mesures pourraient être réimposées si les nouveaux dirigeants syriens ne tenaient pas leur promesse de respecter les droits des minorités et de progresser sur le chemin de la démocratie.