Israël-Hamas: Macron va réunir jeudi les chefs de partis et s'adresser aux Français

Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, le 10 octobre 2023. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'exprime lors d'une conférence de presse à Hambourg, dans le nord de l'Allemagne, le 10 octobre 2023. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 octobre 2023

Israël-Hamas: Macron va réunir jeudi les chefs de partis et s'adresser aux Français

  • Cette rencontre autour du chef de l'Etat prévue à 12H00 rassemblera également les présidents de l'Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique social et environnemental
  • Dans la foulée, le président Macron « s'adressera aux Français dans une allocution télévisée à 20H00 pour revenir sur les actes terroristes commis en Israël et à la suite de sa rencontre avec les chefs de parti», a indiqué son entourage

PARIS: Emmanuel Macron va réunir jeudi les chefs des partis politiques pour évoquer la situation "à la suite des actes terroristes commis en Israël" puis s'adressera aux Français à 20H00, au moment où l'exécutif met en garde contre le risque "d'importer le conflit" en France.

Cette rencontre à huis clos autour du chef de l'Etat et de la Première ministre Elisabeth Borne est prévue à 12H00 à l'Elysée, a annoncé mercredi la présidence.

Elle rassemblera donc, s'ils confirment leur présence, les dirigeants des formations du camp présidentiel (Renaissance, MoDem, Horizons) et d'opposition (Rassemblent national, Les Républicains, Union des démocrates et indépendants, Parti radical, La France insoumise, Parti socialiste, Europe Ecologie - Les Verts et Parti communiste).

EELV, LFI et LR ont rapidement confirmé leur participation.

"Je souhaite la suspension de l'aide à l'Autorité palestinienne qui aujourd'hui constitue une source de financement du Hamas et qui est détournée de ses objectifs", a indiqué à l'AFP le patron des Républicains, Eric Ciotti.

Les présidents de l'Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil économique social et environnemental sont également conviés.

Dans la foulée, le président Macron "s'adressera aux Français dans une allocution télévisée à 20H00 pour revenir sur les actes terroristes commis en Israël et à la suite de sa rencontre avec les chefs de parti", a indiqué son entourage.

L'exécutif redoute d'éventuelles répercussions nationales après l'attaque meurtrière sans précédent lancée samedi contre Israël par le mouvement islamiste palestinien Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.

Selon un récent sondage d'Elabe, 68% des Français pensent que ce conflit représente un risque de tensions en France.

«Plein soutien» à Israël

En Israël, 11 Français sont morts a annoncé dans la soirée de mercredi la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.

Plus tôt dans la journée, Elisabeth Borne avait évoqué près d'une vingtaine de disparus, dont "plusieurs enfants (...) probablement enlevés" par l'organisation islamiste.

Au total, côté israélien, plus de 1 200 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils, selon Tsahal. Côté palestinien, 1 055 personnes sont mortes, d'après les autorités de Gaza.

A l'issue d'un Conseil des ministres présidé par Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a appelé mercredi à ne pas "importer le conflit sur notre sol", exhortant à l'"unité" et la "cohésion de la nation".

Le gouvernement, mais aussi les oppositions à sa droite et jusqu'à une grande partie de la gauche, reprochent à La France insoumise une position ambiguë au sujet du Hamas. La formation de la gauche radicale a refusé de qualifier l'organisation de "terroriste". Elle a condamné des "crimes de guerre" perpétrés selon elle à la fois par le mouvement islamiste et l'armée israélienne.

La France a fermement condamné ces derniers jours les "attaques terroristes perpétrées par le Hamas" et affirmé son "plein soutien" à Israël ainsi que son "attachement" à son "droit à se défendre".

Sur le plan intérieur, l'exécutif a aussi multiplié les avertissements de fermeté contre tout acte antisémite en France, renforçant la sécurité devant les lieux de culte et les écoles confessionnelles juives.

Par ailleurs, la protection policière de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, descendante d'immigrés juifs ashkénazes, a été renforcée par une garde statique de son domicile après qu'elle a reçu des menaces de mort.

Emmanuel Macron avait déjà prévu de réunir les chefs de partis vers le 30 octobre à Saint-Denis, pour une deuxième édition du format inédit qu'il avait lancé fin août pour des échanges transpartisans à huis clos.

La situation internationale l'a incité à ajouter ce rendez-vous de jeudi "en format Saint-Denis exceptionnel", selon les termes de l'Elysée. Autrement dit, la rencontre aura lieu à huis clos, à l'abri des caméras et des micros, et le président comme ses invités devront y assister seuls, sans collaborateurs.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.