Espace: Perseverance en route vers Mars, rendez-vous dans 7 mois

S'il arrive intact, le 18 février 2021, Perseverance sera seulement le cinquième rover à réussir le voyage depuis 1997. (Photo Joel KOWSKY/AFP).
S'il arrive intact, le 18 février 2021, Perseverance sera seulement le cinquième rover à réussir le voyage depuis 1997. (Photo Joel KOWSKY/AFP).
Lancement réussi pour rover Perseverance à cap Canaveral. (Photo Joel KOWSKY/AFP).
Lancement réussi pour rover Perseverance à cap Canaveral. (Photo Joel KOWSKY/AFP).
Short Url
Publié le Vendredi 31 juillet 2020

Espace: Perseverance en route vers Mars, rendez-vous dans 7 mois

  • La mission principale de Perseverance sera de chercher des traces de vie passée sur Mars, car les scientifiques pensent avoir de bonnes preuves qu'il y a plus de trois milliards d'années, la planète était plus chaude et couverte de rivières et de lacs
  • "Nous cherchons vraisemblablement une forme de vie très primitive, pas des formes avancées comme des ossements ou des fossiles de fougères", a expliqué Ken Farley, scientifique du projet à l'université Caltech

WASHINGTON : La Nasa a lancé jeudi vers Mars son robot mobile Perseverance, conçu pour découvrir des traces de vie ancienne sur la planète rouge. Une fusée Atlas V de United Launch Alliance a décollé comme prévu à 07H50 (11H50 GMT) de Cap Canaveral en Floride, dans un ciel dégagé, pour un voyage de près de 7 mois.
Perseverance est conçu pour découvrir les traces des anciens microbes qui grouillaient peut-être sur la planète il y a trois milliards d'années. Le rover emporte aussi un mini-hélicoptère qui tentera le premier vol d'un appareil sur une autre planète.
Une fusée Atlas V de United Launch Alliance a décollé comme prévu à 11H50 GMT de Cap Canaveral en Floride, dans un ciel dégagé, pour un voyage de 480 millions de kilomètres.

Soucis techniques
Le premier étage de la fusée s'est détaché quelques minutes plus tard, avant une deuxième poussée, depuis l'orbite terrestre, qui a propulsé Perseverance sur sa trajectoire en direction de Mars. 
La Nasa a ensuite annoncé des délais anormaux dans les communications avec le vaisseau, et que celui-ci s'était placé en "mode sans échec", ce qui signifie qu'il n'utilise plus que ses fonctions essentielles. En cause: probablement une température plus froide qu'anticipé lorsque le vaisseau est passé dans l'ombre de la Terre.
Mais l'agence s'est voulue rassurante et a assuré que ses équipes travaillaient à faire repasser le vaisseau dans une configuration normale.

S'il arrive intact, le 18 février 2021, Perseverance sera seulement le cinquième rover à réussir le voyage depuis 1997. Tous sont Américains. 
La Chine a lancé son premier rover martien la semaine dernière, qui devrait atterrir en mai 2021. Mars pourrait donc avoir trois rovers en activité l'an prochain, avec l'Américain Curiosity, qui a parcouru 23 km sur la planète rouge depuis 2012.
"Cela ne fait aucun doute, c'est un défi", a dit mercredi Jim Bridenstine, le chef de la Nasa, à propos de cette mission. "Il n'y a pas d'autre manière de le dire, ce n'est pas facile. Et c'est très risqué du point de vue des chances de réussite. Cela dit, nous savons comment nous poser sur Mars, nous l'avons déjà fait huit fois".

 Hélicoptère à bord
Le nouveau rover, construit au mythique Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena en Californie, est une version améliorée de Curiosity: ses six roues sont plus robustes, il est plus rapide, plus intelligent et peut s'auto-piloter sur 200 mètres par jour. 
Grand comme un 4x4 (trois mètres de long), il pèse une tonne, dispose de 19 caméras et deux micros, qui pourraient être les premiers à enregistrer du son martien. Son bras robotique mesure deux mètres. Un générateur au plutonium rechargera ses batteries.
Une fois à bon port, la Nasa tentera de faire s'envoler l'hélicoptère Ingenuity, 1,8 kg, dans l'air très fin de Mars, dense comme 1% de l'atmosphère terrestre. Le but est de prouver la faisabilité du concept. 
La Nasa est très intéressée par l'exploration planétaire par les airs, car les rovers ne peuvent parcourir que quelques dizaines de kilomètres dans leur vie, et sont vulnérables aux dunes de sables et autres reliefs, même si Perseverance pourra monter des obstacles hauts de 40 cm. Un premier drone volant (Dragonfly) sera envoyé en 2026 sur Titan, la plus grande lune de Saturne.
La mission principale de Perseverance sera de chercher des traces de vie passée sur Mars, car les scientifiques pensent avoir de bonnes preuves qu'il y a plus de trois milliards d'années, la planète était plus chaude et couverte de rivières et de lacs, des ingrédients qui ont fait naître, au moins sur Terre, des microbes... Avant que la planète rouge ne devienne froide et sèche, pour une raison qui échappe encore aux planétologues.
Autre première: Perseverance prélèvera une trentaine d'échantillons de roches dans des tubes, qu'une future mission américano-européenne récupérera pour qu'ils soient rapportés sur Terre, au plus tôt en 2031.
La preuve indiscutable de vie passée sur Mars ne sera très probablement pas confirmée, si elle existe, avant l'analyse de ces échantillons la décennie prochaine, a dit mardi Thomas Zurbuchen, chef scientifique de la Nasa.

 Quelle vie?
"Nous cherchons vraisemblablement une forme de vie très primitive, pas des formes avancées comme des ossements ou des fossiles de fougères", a expliqué Ken Farley, scientifique du projet à l'université Caltech.
La Nasa a choisi d'atterrir dans le cratère de Jezero, vieux de 3,8 milliards d'années, et plus précisément dans ce qui ressemble fortement à un ancien delta.
Les deltas se forment quand des rivières déposent des sédiments dans un plan d'eau. "Les deltas sont des endroits formidables pour préserver des matières organiques et autres types de biosignatures", dit Tanja Bosak, du MIT et membre de l'équipe scientifique.
L'avantage de Mars, contrairement à la Terre, est que la croûte n'est pas constamment renouvelée par la tectonique des plaques. Sur Terre, il est extrêmement difficile de retrouver des terrains intacts depuis trois milliards d'années.
"Mars préserve à sa surface une géologie incroyablement complexe et diversifiée", a souligné Lori Glaze, cheffe des programmes d'explorations planétaires de la Nasa. Toute l'histoire de Mars reste gravée en surface.
Plus de 350 géologues, géochimistes, astrobiologistes, spécialistes de l'atmosphère et autres scientifiques, du monde entier, participent à la mission, qui durera au moins deux ans, et sans doute beaucoup plus longtemps si l'on en croit l'expérience des précédents rovers, très endurants.

 


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
Short Url
  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
Short Url
  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
Short Url
  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

F
EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

F
Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com