Gaza: La réunion du Conseil de sécurité de l'ONU s'achève sans position unifiée

Des chars israéliens circulent sur une route après une infiltration massive par des hommes armés du Hamas depuis la bande de Gaza, près de Sderot, dans le sud d'Israël, le 8 octobre 2023 (Photo, Reuters).
Des chars israéliens circulent sur une route après une infiltration massive par des hommes armés du Hamas depuis la bande de Gaza, près de Sderot, dans le sud d'Israël, le 8 octobre 2023 (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 09 octobre 2023

Gaza: La réunion du Conseil de sécurité de l'ONU s'achève sans position unifiée

  • Selon l'envoyé palestinien, «pour certains médias et politiciens, l'histoire commence lorsque des Israéliens sont tués»
  • Pour l'envoyé israélien, «il est temps d’anéantir l'infrastructure du Hamas, de l'effacer complètement»

NEW YORK: L'observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies a exhorté dimanche la communauté internationale à ne pas laisser Israël «doubler ses choix terribles», mais à l'encourager à changer de cap et à lui rappeler qu'«il existe un chemin vers la paix, où ni les Palestiniens ni les Israéliens ne sont tués. Et ce chemin est diamétralement opposé à celui sur lequel Israël s'est engagé».

Riyad Mansour s'adressait aux journalistes à l'extérieur de la salle du Conseil de sécurité, au siège des Nations unies à New York, alors que les ambassadeurs des 15 pays de l'organisation passaient pour des consultations d'urgence à huis clos, à la demande de Malte puis des Émirats arabes unis, afin de discuter de l'escalade de la violence en Israël et dans la bande de Gaza.

Plus de 600 Israéliens ont été tués lors d'une incursion sans précédent et de grande envergure des hommes armés du Hamas en Israël, accompagnée de milliers de roquettes lancées par le groupe. Au moins 415 Palestiniens ont été tués lors de frappes aériennes israéliennes sur Gaza.

Aucune déclaration n'a été adoptée par les membres du Conseil au cours de la réunion, l'ambassadeur chinois, Zhang Jun, ayant déclaré aux journalistes à sa sortie qu'il s'agissait d'une situation «anormale».

M. Mansour a déploré que «pour certains médias et politiciens, l'histoire commence lorsque des Israéliens sont tués. Notre peuple a enduré une année meurtrière après l'autre».

«Nous sommes venus au Conseil de sécurité mois après mois pour mettre en garde contre les conséquences de l'impunité israélienne et de l'inaction internationale.»

Le peuple palestinien a choisi la voie pacifique, a-t-il affirmé, ajoutant qu'il incombe au monde de soutenir ce choix.

«En octobre dernier, nous avons déclaré devant le Conseil de sécurité: Le peuple palestinien sera libre, un jour ou l'autre, d'une manière ou d'une autre. Nous avons choisi la voie pacifique, celle que la communauté internationale préconise. Ne laissons pas Israël nous prouver que nous avons tort, pour notre bien et le leur», a déclaré M. Mansour.

«Lorsqu'Israël tente à présent de justifier une nouvelle agression en s'appuyant sur les mêmes prémisses erronées, personne ne doit dire ou faire quoi que ce soit pour l'encourager dans cette voie.»

«Nous ne savons que trop bien que les messages sur le “droit d'Israël à se défendre” seront interprétés par Israël comme un permis de tuer, de poursuivre sur la voie même qui nous a conduits ici.»

Il a ajouté que «370 Palestiniens ont déjà été tués en une journée, y compris des enfants, dont certains avaient à peine quelques mois. Des familles entières ont été tuées dans leur sommeil. Cela apportera-t-il la sécurité? Cela fera-t-il avancer la paix?»

Mettre fin à la violence

Alors qu'Israël soutient depuis longtemps que le siège de Gaza et ses «assauts répétés» contre l'enclave visent à affaiblir les capacités militaires du Hamas et à assurer la sécurité d'Israël, M. Mansour a affirmé qu'«il est clair et prévisible» qu'Israël n'a atteint aucun des objectifs fixés.

«La seule chose qu'Israël a accomplie a été d'infliger de terribles souffrances à toute une population», a-t-il ajouté.

«Il est temps de mettre fin immédiatement à la violence et à l'effusion de sang, de mettre fin à ce blocus et d'ouvrir un horizon politique.

M. Mansour s'est interrogé sur l'absence de protection internationale pour les Palestiniens lorsque le droit international est violé par la puissance occupante, soulevant des questions morales et juridiques fondamentales sur l'inégalité de traitement des vies palestiniennes.

Il a affirmé que la protection des civils palestiniens n'est pas seulement une obligation morale, mais aussi une étape cruciale vers la paix.

«Où est la protection internationale à laquelle le peuple palestinien a droit lorsque la puissance occupante viole le droit international et porte atteinte à ceux qu'elle est tenue de protéger? Les vies palestiniennes ne méritent-elles pas d'être sauvées?»

«Les civils palestiniens tués, les enfants palestiniens tués en Palestine occupée auraient pu être épargnés. N'est-ce pas là une obligation morale et juridique et une contribution à la paix? Pourquoi rien n'est fait lorsque les victimes sont des Palestiniens?»

«Nous devons réfléchir sérieusement à la logique que nous voulons voir prévaloir ici. S'il s'agit de vengeance, de nombreux Palestiniens auront l'impression d'avoir beaucoup à se venger. S'il s'agit de paix, le chemin vers la paix ne passe pas par un renforcement de l'oppression et de l'occupation, mais par la fin de celles-ci.»

«On ne peut pas dire que “rien ne justifie le meurtre d'Israéliens” et justifier ensuite le meurtre de Palestiniens. Nous ne sommes pas des sous-hommes. Nous n'accepterons jamais une rhétorique qui dénigre notre humanité et renie nos droits, une rhétorique qui ignore l'occupation de notre terre et l'oppression de notre peuple.»

M. Mansour a exhorté la communauté internationale à envisager une voie différente, qui donne la priorité à la vie et aux droits du peuple palestinien.

Il a appelé à des mesures égales de liberté et de sécurité, soulignant que s'élever contre l'occupation est non seulement la juste solution sur le plan moral, mais aussi sur le plan juridique et politique.

Condamnations de l’attaque

Gilad Erdan, représentant permanent d'Israël auprès des Nations unies, s'exprimant également avant la réunion du Conseil de sécurité, a décrit l'attaque du Hamas comme «le 11 septembre d'Israël», accusant le groupe d'avoir exécuté un «pogrom barbare, assassinant de sang-froid» et qualifiant ses actions de «crimes de guerre flagrants et documentés».

Israël exige que le Conseil de sécurité condamne «sans équivoque» le Hamas et qu'il apporte un «soutien indéfectible» à Israël dans sa défense, a-t-il ajouté.

«La communauté internationale, et en particulier les Nations unies et le Conseil de sécurité, ont la mémoire très courte lorsqu'il s'agit d'Israël. La terreur que nous endurons passe rapidement au second plan, mais il n'en sera pas de même cette fois-ci.»

Comparant le Hamas à Daech et à Al-Qaïda, M. Erdan a affirmé que les tentatives du monde pour raisonner le Hamas avaient échoué.

«Aujourd'hui, nous brisons le paradigme. L'erreur de raisonner avec ces sauvages est terminée. Le moment est venu d'anéantir l'infrastructure du Hamas, de l'effacer complètement afin que de telles horreurs ne soient plus jamais commises. Et la communauté internationale doit apporter tout son soutien à Israël», a-t-il déclaré.

«Notez bien qu'Israël est peut-être attaqué aujourd'hui, mais il s'agit [...] d'une guerre contre le monde libre. C'est une guerre contre la civilisation», a-t-il ajouté.

«Israël est en première ligne de la guerre contre le terrorisme, et si nous ne réussissons pas, le monde entier en paiera le prix.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.