PARIS: "C'est eux qui veulent me mettre dehors, qui veulent d'ailleurs finir seuls peut être", a déclaré lundi le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, à propos de La France insoumise qui multiplie les accusations sur sa volonté de "se mettre à distance" de la Nupes.
"Je dis stop, il faut arrêter", a estimé le député du Nord sur RMC-BFMTV, alors que le coordinateur politique de LFI, son allié au sein de l'alliance de gauche nouée pour les dernières législatives, a assuré dimanche prendre "acte du fait qu'il considère qu'il n'a plus rien à voir avec la Nupes (...) qu'il a décidé de quitter la Nupes".
"Après les insultes, l'exclusion, ça montre bien un peu les méthodes pratiquées par le chef de la France insoumise", a évacué Fabien Roussel, rappelant que "les urgences ne sont pas là, les urgences sont la vie chère, le pouvoir d'achat". "J'aimerais bien que l'on puisse en somme travailler à agir avec les Français, moi, j'appelle à l'union dans l'action", a-t-il développé, demandant "du respect" et que "cessent ces invectives, ces insultes, ces menaces d'exclusion" entre partenaires.
Rappelant que dans de nombreux conseils municipaux, les majorités de gauche "travaillent ensemble", il a observé que Manuel Bompard ne pouvait pas, "du jour au lendemain, décider que les communistes sont exclus de ces majorités, c'est impensable".
Au delà, celui qui a lui-même multiplié les déclarations et postures provocatrices, et dont le parti part seul aux Européennes, a regretté que LFI "n'accepte pas que l'on puisse défendre des propositions différentes", comme sur le nucléaire dont les communistes "ne veulent pas sortir, contrairement à eux".
Il a défendu plus largement une Nupes composée de "forces politiques qui arrivent à travailler ensemble", "qui montrent que nous sommes prêts à gouverner ensemble au service des Français", à travers des positions communes comme le Smic à 2 000 euros brut, le rétablissement de l'ISF, ou le combat pour les urgences sociales et climatiques".