PARIS: La vente aux enchères de la collection d'art de l'acteur français Gérard Depardieu, qui s'est terminée mercredi soir à Paris, a rapporté quatre millions d'euros, a annoncé la maison de ventes Ader.
"Devant une salle comble", ce sont "plus de 95% des lots qui ont été vendus", précise la maison de ventes dans un communiqué.
L'acteur, qui n'était pas présent au moment de la vente, "a préféré ne pas se séparer du magistral bronze de Germaine Richier", détaille la maison Ader.
"Pour s'alléger un peu", selon le commissaire-priseur, l'acteur de 74 ans a décidé de disperser plus de 250 œuvres de grands maîtres du XXe siècle, comme Calder ou Rodin, artiste qu'il a incarné au cinéma au côté d'Isabelle Adjani à la fin des années 80.
L'ensemble avait été estimé à plus de 3 millions d'euros.
Mardi, au premier jour de la vente, un bronze à patine noire d'Auguste Rodin, "Paolo et Francesca", tiré à 12 exemplaires, a été adjugé 83.200 euros (avec frais), au-dessus de l'estimation haute.
Importance des oeuvres
Une sculpture de Zadkine de 1922, "Femme agenouillée", a trouvé preneur après des enchères enflammées à 104.960 euros frais inclus (estimation haute à 80.000 euros).
Une gouache et encre d'Alexander Calder, "Sun shine" (1974), a atteint 92.160 euros avec frais, pulvérisant l'estimation.
Pendant les trois jours d'exposition au public, plusieurs milliers de personnes se sont succédé dans les trois salles de l'hôtel Drouot, nécessaires pour présenter l’ensemble des lots qui décoraient l'hôtel particulier parisien de l'acteur.
"Cette collection est une grande surprise par l'importance des œuvres rassemblées par Gérard Depardieu pendant plus de quarante ans. Il a collectionné de façon très fine, permettant souvent de découvrir une facette du personnage totalement inédite", a dit à l'AFP David Nordmann, commissaire-priseur de la maison Ader.
Gérard Depardieu est inculpé depuis 2021 pour des soupçons de viols et d'agressions sexuelles sur une comédienne, Charlotte Arnould.
L'acteur a été écarté en mai pour cette raison de la promotion du dernier film où il apparaît, "Umami", et plusieurs représentations de son spectacle de chant autour de Barbara, célèbre chanteuse française décédée en 1997, ont été perturbées par des féministes.