DUBAÏ: Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a déclaré que le Japon avait proposé une initiative qui vise à reprendre les négociations en vue de relancer l'accord nucléaire signé en 2015 par Téhéran et la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l'Allemagne, la Russie et les États-Unis.
Selon Kyodo News, Abdollahian a affirmé que toute initiative du Japon correspondant aux «intérêts de l’Iran» serait considérée de manière positive, ajoutant: «Nous soutenons le rôle constructif du Japon dans la relance de l’accord sur le nucléaire.»
Il a fait savoir à l'agence de presse japonaise qu'il avait reçu une proposition du gouvernement japonais le mois dernier, lors de sa visite à Tokyo et de sa rencontre avec le Premier ministre Fumio Kishida et l'ancien ministre des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi.
Hossein Amir Abdollahian a précisé que les retards dans les progrès des négociations étaient dus aux «exigences excessives» des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Allemagne ainsi qu’à «l'ingérence» d'autres pays dans les questions intérieures de l'Iran, en particulier en ce qui concerne les manifestations survenues après la mort l'année dernière de la femme iranienne Mahsa Amini.
Dans le cadre de l’accord de 2015, l’Iran a accepté d’éliminer ses stocks d’uranium moyennement enrichi, de réduire ses stocks d’uranium faiblement enrichi de 98% et de réduire d’environ deux tiers le nombre de ses centrifugeuses à gaz pendant treize ans. Il a également accepté d'enrichir l'uranium à hauteur de 3,67% seulement au cours des quinze prochaines années.
Mais, en 2018, le président Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord, affirmant qu’il ne concernait pas «le programme de missiles balistiques de l’Iran et sa guerre à travers ses supplétifs dans la région».
Sous l’administration du président Joe Biden, les négociations ont repris dans le but de réintégrer l’accord.
Plus récemment, le 20 septembre, Fumio Kishida et le président iranien, Ebrahim Raïssi, se sont rencontrés à New York pour discuter des questions de sécurité, des relations bilatérales et de l'accord nucléaire.
Fumio Kishida a déclaré que le Japon avait toujours soutenu l'accord et il a exhorté l'Iran à prendre des mesures constructives.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com