Malgré le Covid, un Noël scintillant dans un quartier de New York

Les gens visitent des maisons décorées pour Noël dans le quartier de Brooklyn de Dyker Heights le 15 décembre 2020 à New York. Dans un New York où les spectacles traditionnels de Noël sont annulés, où les visites d'arbres du Rockefeller Center sont programmées et où les voyages sont mal conseillés, on commence à avoir l'impression que le Covid Grinch a volé Noël. Mais dans le quartier illuminé de Dyker Heights, à Brooklyn, même une pandémie ne peut pas empêcher l'esprit de fête. (Kena Betancur / AFP)
Les gens visitent des maisons décorées pour Noël dans le quartier de Brooklyn de Dyker Heights le 15 décembre 2020 à New York. Dans un New York où les spectacles traditionnels de Noël sont annulés, où les visites d'arbres du Rockefeller Center sont programmées et où les voyages sont mal conseillés, on commence à avoir l'impression que le Covid Grinch a volé Noël. Mais dans le quartier illuminé de Dyker Heights, à Brooklyn, même une pandémie ne peut pas empêcher l'esprit de fête. (Kena Betancur / AFP)
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Publié le Samedi 19 décembre 2020

Malgré le Covid, un Noël scintillant dans un quartier de New York

  • Dans le quartier de Dyker Heights à Brooklyn plane un petit air de fête que même la pandémie n'arrive pas à gâcher
  • Sa maison est à peine visible derrière une montagne de décorations mêlant anges, pères Noël, Casse-Noisette et même un trône doré recouvert de tissu couleur pourpre, où les curieux peuvent s'asseoir et prendre des photos

NEW YORK : Spectacles de Noël annulés, voyages déconseillés, visites du sapin géant du Rockefeller Center minutées: en 2020, à New York, le Père Noël semble parfois tenir du Père Fouettard. 

Mais dans le quartier de Dyker Heights à Brooklyn plane un petit air de fête que même la pandémie n'arrive pas à gâcher.

Chaque année, à partir de la fin novembre, ce quartier excentré de New York, aux allures de jolie banlieue avec ses grandes maisons individuelles, commence à briller de mille feux, fort d'illuminations aussi nombreuses que sophistiquées. 

Ne cherchez pas les cars de touristes qui d'habitude sillonnent ce quartier historiquement italien: cette année, les visiteurs sont surtout des locaux - dûment masqués. Ce qui ne les empêche pas d'être nombreux, ravis de participer à une activité de plein air sans grand risque de contamination.

« Je suis vraiment impressionné », s'ébahit Eric Steiner, 47 ans, venu de Manhattan avec son mari pour voir les illuminations du quartier.

« C'est tellement festif, à un moment où les choses sont si incertaines et effrayantes pour beaucoup de gens », s'exclame-t-il devant une maison littéralement enveloppée de guirlandes électriques. « Ça peut être une bonne façon d'égayer la journée."

Cette tradition d'illuminations aurait commencé au milieu des années 80, sous l'impulsion de Lucy Spata, une résidente du quartier, qui voulait rendre hommage à sa mère décédée.

Sa maison est à peine visible derrière une montagne de décorations mêlant anges, pères Noël, Casse-Noisette et même un trône doré recouvert de tissu couleur pourpre, où les curieux peuvent s'asseoir et prendre des photos.

« Beaucoup de gens sont déprimés », dit Robert Perez, guide qui organise des visites du quartier. « Ça apporte un peu de rire et de bonheur ».

« Pour les enfants »

Vincent Privitelli, qui habite le quartier depuis 30 ans, commence habituellement à décorer sa maison début novembre, juste après Halloween, et il lui faut un mois pour tout installer.

Cette année, lui qui se déguise généralement en renne du père Noël à l'approche des fêtes, a discuté avec sa famille pour savoir s'il allait maintenir le rituel, avec tous les évènements de 2020.

« J'ai dit, Vous savez quoi? Je vais le faire cette année - malgré le Covid et tout - pour les enfants. On a besoin de quelque chose de positif ».

Pour Christine Kong, 31 ans, venue se promener depuis l'Etat voisin du New Jersey, la saison des fêtes « incite à réfléchir sur tout ce qui s'est passé cette année ».

« L'attente est différente -- pleine d'espoir pour ce qui nous attend en 2021 », dit-elle. « Car ça ne pourra pas être pire ».

Les décorations créent des embouteillages - se garer vire au cauchemar - mais elles sont aussi une aubaine pour les commerces locaux, éloignés des attractions touristiques de Manhattan.

Robert Cicero, du magasin John's Deli, sert ainsi tasse après tasse de chocolat chaud à ceux qui veulent se réchauffer, avec parfois un sandwich débordant de tomates à la mozzarella.

« Je croyais que ce serait un bide, que les gens ne viendraient pas, mais j'imagine qu'ils viennent car ils veulent être dehors » et se mettre dans l'ambiance des fêtes, dit-il.

« Tout le monde adore le Rockefeller Center » et son sapin géant culte à Manhattan, poursuit-il. Mais les visites limitées cette année à 5 minutes pour éviter les foules rendent des attractions comme Dyker Heights plus séduisantes pour les gens qui veulent se dégourdir les jambes et profiter de l'ambiance de Noël.

« Noël à Dyker Heights... On en revient à ça. Qui a vraiment besoin du Rockefeller Center? », lance M. Privitelli.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.