Des ministres saoudien et iranien discutent de la coopération culturelle à Riyad

Le vice-ministre saoudien de la Culture, Rakan ben Ibrahim al-Touq, et le vice-ministre iranien du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat, le Dr Ali Darabi, à Riyad. (SPA)
Le vice-ministre saoudien de la Culture, Rakan ben Ibrahim al-Touq, et le vice-ministre iranien du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat, le Dr Ali Darabi, à Riyad. (SPA)
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Publié le Jeudi 14 septembre 2023

Des ministres saoudien et iranien discutent de la coopération culturelle à Riyad

  • M. Al-Touq a remercié le Dr Darabi pour sa visite dans le pays et sa participation à la session du comité de l’Unesco
  • Les ministres ont discuté des moyens de renforcer davantage la coopération culturelle entre les deux pays

RIYAD: Le vice-ministre saoudien de la Culture, Rakan ben Ibrahim al-Touq, s’est entretenu jeudi avec le vice-ministre iranien du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat, le Dr Ali Darabi, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Leur rencontre à Riyad s’est déroulée dans le cadre de la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, qui se tient jusqu’au 25 septembre au Musée national du Royaume.

Les ministres ont discuté des moyens de renforcer davantage la coopération culturelle entre les deux pays et M. Al-Touq a remercié le Dr Darabi pour sa visite dans le pays et sa participation à la session du comité.

La session est présidée par la princesse Haïfa al-Mogrin, représentante permanente de l’Arabie saoudite auprès de l’Unesco. Plus de cinquante sites du monde entier sont en lice pour être inscrits sur la liste des sites du patrimoine mondial de l’ONU lors de cet événement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un important chef du Hezbollah tué par Israël dans une frappe près de Beyrouth

Des personnes et des secouristes se rassemblent devant un bâtiment visé par une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 septembre 2024. (AFP)
Des personnes et des secouristes se rassemblent devant un bâtiment visé par une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 septembre 2024. (AFP)
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  • Un important chef du mouvement libanais Hezbollah a été tué vendredi dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth qui a fait au moins 14 morts
  • Ce raid constitue un nouveau coup dur pour le Hezbollah après une série d'explosions meurtrières, imputées à Israël, ayant visé cette semaine ses systèmes de transmission

BEYROUTH: Un important chef du mouvement libanais Hezbollah a été tué vendredi dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth qui a fait au moins 14 morts, au moment où le front de la guerre dans la bande de Gaza se déplace vers le Liban.

Ce raid constitue un nouveau coup dur pour le Hezbollah après une série d'explosions meurtrières, imputées à Israël, ayant visé cette semaine ses systèmes de transmission. "Très inquiète", l'ONU a appelé vendredi à la "désescalade" et à la "retenue maximale".

"Des avions de combat de l'armée de l'air israélienne ont effectué une frappe ciblée (...) éliminant Ibrahim Aqil, chef de l'unité des opérations du Hezbollah, commandant de l'unité Radwan", a déclaré un porte-parole de l'armée.

Il a ajouté qu'une "dizaine de commandants" du Hezbollah, "responsables des tirs de roquettes quotidiens" sur Israël, avaient été tués dans le raid.

Le Hezbollah a confirmé dans la soirée la mort d'Ibrahim Aqil. Aqil, "un de nos grands dirigeants", a été tué "sur la route de Jérusalem", selon la formule utilisée par le Hezbollah pour désigner les victimes d'Israël.

Une source proche du Hezbollah a indiqué plus tôt qu'Aqil avait été tué "lors d'une réunion avec des commandants".

Quatorze personnes ont péri dans le raid et 66 autres ont été blessées, dont neuf grièvement, selon le ministère libanais de la Santé, qui a souligné que les secouristes s'attendaient à découvrir davantage de victimes sous les décombres.

Il s'agit du deuxième haut commandant militaire du Hezbollah éliminé par Israël depuis que le mouvement pro-iranien a ouvert le front du sud du Liban il y a près d'un an, en soutien au Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.

- "Agression terroriste" -

Les Etats-Unis avaient offert une récompense de 7 millions de dollars pour toute information sur Ibrahim Aqil, qui était recherché par Washington pour son implication dans les sanglants attentats anti-américains de Beyrouth en 1983.

Un photographe de l'AFP présent sur le lieu de la frappe a vu un immeuble effondré et des secouristes évacuant des victimes au milieu de scènes de chaos.

"Le ciblage d'une zone résidentielle peuplée prouve une fois de plus que l'ennemi israélien ne tient compte d'aucune considération humanitaire", a dénoncé le Premier ministre libanais, Najib Mikati.

Le Hamas a condamné une "agression violente et terroriste" et l'Iran une "violation flagrante (...) de l'intégrité territoriale" du Liban, alors que l'armée israélienne a assuré ne pas rechercher "une large escalade" dans la région.

"Nos ennemis n'ont aucun lieu où se réfugier, pas même la banlieue (sud de) Beyrouth", a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant.

Après les explosions mardi et mercredi des appareils de transmission utilisés par des membres du Hezbollah, qui ont fait 37 morts et 2.931 blessés, les échanges de tirs se sont intensifiés depuis jeudi entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste.

L'armée a annoncé vendredi qu'environ 140 roquettes avaient été tirées du Liban vers Israël à la mi-journée. Le Hezbollah a revendiqué des tirs de roquettes sur plusieurs sites militaires israéliens, dont une base des renseignements.

- "Terrible châtiment" -

Jeudi soir, Israël avait multiplié les raids aériens dans le sud du Liban. Selon l'agence de presse libanaise ANI, l'aviation israélienne a frappé la région une cinquantaine de fois.

Elie Rmeih, un commerçant de la localité de Marjayoun dont la maison est située dans une zone exposée, décrit "une scène terrifiante qui n'avait rien à voir avec ce que nous avons vu" depuis le début des échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah et l'armée israélienne en octobre 2023.

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait assuré jeudi qu'Israël allait recevoir "un terrible châtiment" après les deux vagues d'explosions.

Israël n'a pas commenté ces attaques, survenues dans la banlieue sud de Beyrouth ainsi que dans le sud et l'est du Liban, bastions du Hezbollah.

Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a annoncé le dépôt d'une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU suite à "l'agression cyberterroriste israélienne qui constitue un crime de guerre".

Le droit international "interdit" l'utilisation d'appareils "piégés" ayant l'apparence d'objets "inoffensifs", a lancé vendredi devant le Conseil de sécurité le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk.

Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont promis "une réponse écrasante du front de la résistance", le nom donné par l'Iran aux groupes armés de la région hostiles à Israël.

La première vague d'explosions de bipeurs est survenue mardi peu après l'annonce par Israël qu'il étendait ses objectifs de guerre jusqu'au front nord, c'est-à-dire la frontière avec le Liban, pour permettre le retour chez eux de dizaines de milliers d'habitants déplacés par les violences.

- Bombardements à Gaza -

Les principaux objectifs affichés jusqu'à présent étaient la destruction du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et le retour des otages retenus dans le territoire palestinien.

"Vous ne pourrez pas ramener les habitants du nord" chez eux, a rétorqué Hassan Nasrallah. "Le front du Liban avec Israël restera ouvert jusqu'à la fin de l'agression à Gaza", a-t-il affirmé.

Pendant ce temps, les bombardements se poursuivent sur la bande de Gaza assiégée, où deux frappes israéliennes ont fait au moins 14 morts vendredi matin, selon la Défense civile.

L'une d'elles a visé une maison du camp de Nousseirat (centre), faisant huit morts, tandis que six personnes, dont des enfants, ont été tuées dans le bombardement d'un immeuble dans la ville de Gaza (nord), selon cette source.

La guerre a éclaté le 7 octobre 2023, quand des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens qui inclut les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées pendant l'attaque, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

Plus de 41.272 Palestiniens ont été tués dans l'offensive israélienne lancée en représailles sur la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, jugées fiables par l'ONU.


L'armée israélienne annonce avoir mené une « frappe ciblée» sur Beyrouth

L'immeuble est situé dans une région fortement peuplée, traditionnellement connue pour être le fief du Hezbollah. (AFP)
L'immeuble est situé dans une région fortement peuplée, traditionnellement connue pour être le fief du Hezbollah. (AFP)
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  • L'armée israélienne a annoncé avoir mené une "frappe ciblée" sur Beyrouth
  • Quatre roquettes israéliennes ont été tirées sur un immeuble d'habitation dans la banlieue sud de la capitale libanaise

BEYROUTH:  L'armée israélienne a annoncé avoir mené une "frappe ciblée" sur Beyrouth.

Quatre roquettes israéliennes ont été tirées sur un immeuble d'habitation dans la banlieue sud de la capitale libanaise. Tel-Aviv a immédiatement revendiqué l'attaque sans toutefois préciser quelle est la personnalité visée par le raid. 

L'immeuble est situé dans une région fortement peuplée, traditionnellement connue pour être le fief du Hezbollah. 

L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir mené une "frappe ciblée" sur Beyrouth, où une source de sécurité a fait état d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du Hezbollah.

"L'armée israélienne a mené un frappe ciblée à Beyrouth", indique un communiqué militaire, sans préciser la nature de cette frappe ni les moyens employés. "Il n'y a pour l'heure aucun changement dans les directives (...) du Commandement du front intérieur" (la défense passive israélienne), ajoute l'armée.

 


Pour l'ambassadeur saoudien au Royaume-Uni, la région est «  plus que jamais proche de la guerre  »

Le conflit israélo-palestinien est au cœur des tensions et les deux parties ont la responsabilité d'éviter l'escalade. (AFP)
Le conflit israélo-palestinien est au cœur des tensions et les deux parties ont la responsabilité d'éviter l'escalade. (AFP)
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  • Le prince Khalid ben Bandar appelle à "redoubler d'efforts" pour mettre fin à l'escalade
  • La situation sur le terrain ne cesse de se dégrader", a-t-il déclaré à Sky News

LONDRES : Le Moyen-Orient est confronté à la plus grande menace de guerre régionale depuis 1973, a averti l'ambassadeur saoudien au Royaume-Uni.

Lors de l'émission "The World with Yalda Hakim" diffusée sur Sky News, le prince Khalid ben Bandar a déclaré qu'il fallait "redoubler d'efforts" pour mettre fin à l'effusion de sang.

"J'aimerais dire que je suis optimiste, mais il est difficile de voir d'où vient cet optimisme", a-t-il ajouté.

"La situation sur le terrain ne cesse de s'aggraver [...]. Je pense que nous n'avons jamais été aussi proches d'une guerre régionale depuis 1973".

Le conflit israélo-palestinien est au cœur des tensions, et les deux parties ont la responsabilité d'éviter l'escalade, a ajouté le prince Khalid.

"Le problème israélo-palestinien affecte les gens du monde entier comme très peu de conflits le font", a-t-il déclaré.

"On voit dans les manifestations (dans le monde entier) que tout le monde est touché et motivé par ce qui se passe sur le terrain.

"Les Israéliens et les Palestiniens ont donc une responsabilité - qu'ils le veuillent ou non - à l'égard du monde.

Le conflit pourrait avoir des conséquences mondiales, ce qui obligerait la communauté internationale à "pousser plus fort" pour tenter de mettre fin aux combats, a-t-il ajouté.

"Un conflit qui s'étend au-delà de l'endroit où il se trouve s'étend à la région. S'il s'étend à la région, il s'étend au monde, et ce n'est pas un scénario que l'on souhaite", a-t-il ajouté.

"Il est temps de redoubler d'efforts pour faire cesser les combats... La communauté internationale devrait insister davantage ."

Ces commentaires interviennent alors que le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a annoncé une "nouvelle phase" dans la lutte contre le Hezbollah à la suite de l'explosion des dispositifs de communication du groupe libanais cette semaine.

Des personnalités internationales de premier plan, dont le secrétaire général des Nations unies, ont averti que les attaques israéliennes pourraient précéder une opération de plus grande envergure au Liban.

Le Hezbollah a promis de répondre à ces attaques, qui ont fait plus de 30 morts et des milliers de blessés.

Mercredi, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré que Washington évaluait la manière dont les attaques au Liban pourraient affecter les négociations de cessez-le-feu dans la guerre de Gaza.