MONACO : L'accès à Monaco, où les restaurants sont ouverts contrairement à la France et les ballets affichent complet pour presque toutes leurs représentations, sera restreint le soir du Nouvel An et ouvert uniquement aux visiteurs ayant réservé à l'hôtel.
"Nous devons plus que jamais demeurer vigilants face à la pandémie de la Covid-19", a souligné le prince Albert II jeudi soir dans une allocution solennelle sur les nouvelles mesures sanitaires en vue des fêtes de fin d'année. Enclavée en territoire français sur 2 km2, Monaco est relativement épargnée par l'épidémie jusqu'à présent.
Le couvre-feu de 20H00 à 06H00 est maintenu jusqu'au 15 janvier, avec une souplesse pour les restaurants qui peuvent fermer à 21H30 après le service du soir, a-t-il annoncé.
Pour Noël, le 24 décembre, le couvre-feu est décalé à 23H30, a précisé le prince. En revanche, pour le Nouvel An, le 31 décembre, le couvre-feu est maintenu à 20H00, avec une dérogation pour les restaurants autorisés à fermer à 22H30.
"Toujours pour la soirée du 31, l'entrée sur le territoire de la principauté sera possible aux non-résidents disposant d'une réservation de séjour dans un établissement hôtelier", a-t-il ajouté.
Il a défendu le choix d'autoriser les spectacles et les hôtels-restaurants: "Notre objectif prioritaire reste la protection sanitaire de la population (...) Nous devons également permettre à notre économie de fonctionner, sous certaines contraintes, afin de préserver au mieux notre modèle social".
La salle du Forum Grimaldi permet ainsi aux Ballets de Monaco d'être parmi les rares compagnies de danse à se produire dans cette période.
La moitié des places seulement sont vendues pour espacer les spectacteurs, l'horaire des spectacles avancé à 16H00 et une opération de billeterie à petits prix (5 euros la place) a été lancée en novembre.
"Ce n'est pas une question de rentabilité mais surtout de pouvoir faire des spectacles. Chaque semaine, l'ensemble des danseurs et du staff est testé", précise-t-on aux Ballets qui en temps normal se produisent beaucoup à l'étranger.
Le 13 décembre, l'ensemble de la troupe et sa cinquantaine de danseurs ont par exemple interprété une chorégraphie de Jean-Christophe Maillot, "Core Meu", inspirée de la tarentelle italienne.
"Ca fait si longtemps que je n'avais pas été dans le partage avec beaucoup de monde en même temps, et en même temps ça coïncidait avec quelque chose de très beau... Je suis assez bouleversée", confiait une spectatrice niçoise Hélène Galmiche, 40 ans, à la sortie.