DJEDDAH : Mercredi, lors du Forum virtuel sur le budget 2021, le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a décrit les défis auxquels le Royaume a été confronté en raison de la pandémie de coronavirus (Covid-19).
Selon lui, le récent accord Opep+ a «sauvé» l'industrie pétrolière mondiale, et, au moment où d'autres pays hésitaient à prendre des décisions lors des réunions de l'Opep, le Royaume est resté ferme, prouvant sa résilience et sa compréhension de l'industrie pétrolière.
«En trois jours, nous avons réussi à obtenir des engagements de réduction de production de la part de tous les pays de l'Opep+», explique le ministre. «Et je suis fier de dire qu’hier les prix du pétrole sont passés à 51 dollars (1 dollar = 0,82 euro), contre 19 dollars en avril.»
Dans une autre session du Forum, le ministre du Tourisme, Ahmed al-Khateeb, révèle que le Royaume cherche à attirer de nouveaux investissements d'une valeur de 220 milliards de riyals saoudiens ([SR], 1 riyal = 0,22 euro) d'ici à 2023 et de 500 milliards de SR d'ici à 2030. Son ministère «travaille dur pour relever les défis auxquels sont confrontés les investisseurs et les parties prenantes du secteur du tourisme», poursuit-il.
«Nous allons faciliter l'obtention de licences pour les hôtels et réduire les délais d'attente, jusqu’ici très longs, à dix jours», annonce le ministre.
Le ministre se dit confiant : même si le tourisme en Arabie saoudite contribue à hauteur de 3,5 % du PIB du Royaume alors que le secteur représente 10 % du PIB, au niveau mondial, selon lui, les choses vont bientôt changer.
«Pendant notre saison estivale, après la quarantaine, le taux d'occupation des hôtels est passé de 10 à 80 %», poursuit-il.
Depuis que le Royaume a ouvert ses frontières l'année dernière, il a réussi à attirer plus de 500 000 visiteurs venus du monde entier, explique M. Ahmed al-Khateeb. «Les commentaires des visiteurs montrent que l'hospitalité des Saoudiens est le principal attrait du Royaume», ajoute-t-il.
Selon Yasir al-Rumayyan, le gouverneur du Fonds d'investissement public (PIF), le fonds souverain investira 150 milliards de SR localement en 2021 et 2022. «Les actifs totaux du PIF à la fin de septembre s'élèvent à 1,3 billion de SR, le double de leur valeur au démarrage en 2015», explique-t-il. «D'ici à 2030, j’espère que ce chiffre passera à 7 et 10 billions de SR», poursuit-il.
«En ce qui concerne la composition de ses investissements, le fonds espère que les investissements locaux représenteront à terme 80 % de son portefeuille.»
«Les investissements diversifiés du fonds auront un impact positif sur l’économie locale, les emplois et la qualité de vie en particulier», ajoute-t-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com