Le procureur national financier rejette les attaques «infondées» de Sarkozy

L'ancien président français Nicolas Sarkozy réagit lors d'une séance de dédicaces pour son dernier livre, à Arcachon, dans le sud-ouest de la France, le 25 août 2023. (Photo Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
L'ancien président français Nicolas Sarkozy réagit lors d'une séance de dédicaces pour son dernier livre, à Arcachon, dans le sud-ouest de la France, le 25 août 2023. (Photo Christophe ARCHAMBAULT / AFP)
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Publié le Mercredi 13 septembre 2023

Le procureur national financier rejette les attaques «infondées» de Sarkozy

  • «Nous sommes là pour contribuer à rendre la justice, notre boussole c'est l'application du droit. Point à la ligne», a déclaré Jean-François Bohnert au micro de RTL
  • «Il est hors de question, et je le dis solennellement, qu'une autorité judiciaire quelle qu'elle soit, et en particulier le PNF, que nous nous 'payons' telle ou telle personnalité», a-t-il insisté

PARIS: Le procureur national financier, Jean-François Bohnert, a rejeté mercredi les attaques "infondées" visant son parquet, en particulier celles émanant de l'ancien président Nicolas Sarkozy qui dénonce un "harcèlement tous azimuts" à son égard alors que deux procès l'attendent, en novembre et en 2025.

"Nous sommes là pour contribuer à rendre la justice, notre boussole c'est l'application du droit. Point à la ligne", a déclaré Jean-François Bohnert au micro de RTL.

"Il est hors de question, et je le dis solennellement, qu'une autorité judiciaire quelle qu'elle soit, et en particulier le PNF, que nous nous 'payons' telle ou telle personnalité", a-t-il insisté. "Nous vivons d'autant plus mal" ces attaques "qu'elles sont infondées".

Nicolas Sarkozy, qui promeut actuellement son dernier livre "Le temps des combats", sera jugé en novembre en appel dans le dossier Bygmalion, puis en première instance début 2025 sur le cœur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007 pendant trois mois.

Il pourrait également prochainement être mis en examen dans un nouveau dossier, soupçonné d'avoir avalisé des manœuvres frauduleuses entreprises par plusieurs protagonistes pour le disculper dans l'affaire dite du financement libyen.

Nicolas Sarkozy a dénoncé "un harcèlement tous azimuts" dans l'émission C à vous sur France 5 le 6 septembre.

"On sait que la grande stratégie est d'attaquer l'accusateur", a relevé M. Bohnert. Lors du procès Bismuth, aussi connu comme celui de l'affaire des écoutes pour laquelle Nicolas Sarkozy a été condamné à de la prison ferme (il a formé un pourvoi), "on a d'abord fait le procès du PNF évidemment pour éclipser le procès du principal prévenu", a souligné M. Bohnert, alors que son parquet s'attache "à rechercher la vérité judiciaire".

Par ailleurs interrogé sur les investigations en cours sur l'attribution des marchés des Jeux olympiques, qui se tiendront à l'été 2024 en France, M. Bohnert a assuré qu'il n'y aurait pas de garde à vue pendant cette "fête universelle".

"Notre objectif est de permettre un événement serein (...) d'une fête universelle. Il ne nous appartient pas de déranger cet événement-là, c'est pourquoi nous avons travaillé en amont", a expliqué M. Bohnert, précisant que les enquêteurs cherchaient à démêler "de l'entre-soi", l'attribution des contrats, mais pas, "à ce stade", des faits "gravissimes" comme ceux "de corruption".

Les sièges du Comité d'organisation (Cojo) et de la société de livraison des ouvrages des JO, la Solideo, ont été perquisitionnés fin juin.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.