Noureddine Saïl, le philosophe du cinéma marocain et africain, tire sa révérence, mais son empreinte restera à jamais. Natif de Tanger en 1948, Noureddine Saïl, passionné de cinéma, lance dans son garage un vidéo-club qui comptera 80.000 membres à l’échelle nationale. Après l’édition de son magazine militant pour une plus forte industrie du cinéma marocain, il rejoint la chaîne TVM, en 1984, comme directeur des programmes. Puis, cinq années plus tard, il a été sollicité par la télévision payante Canal+. Noureddine Saïl retourne, en 2000 au Maroc, pour diriger la chaîne 2M, puis a été proposé comme directeur général au Centre cinématographique marocain (CCM) où il contribue vivement à la montée des aides à la production nationale. Les résultats de ses actions ne se sont pas fait attendre, puisque la production marocaine a connu un grand bond au niveau de la quantité. Comme il a été question de s’attaquer à tous les sujets considérés auparavant comme tabous, notamment la religion, les contre-cultures ou encore le statut de la femme. Il a également offert un grand soutien aux jeunes cinéastes traitant des sujets de société peu abordés. De ce fait, nul ne peut nier le rôle essentiel qu’il a joué dans la restructuration et l’émergence d’une industrie cinématographique marocaine. En hommage posthume à ce grand écrivain et critique chevronné qui a fait énormément pour le cinéma marocain et africain, nous re-publions l’entretien intégral qu’il avait accordé, en 2014, au «Matin», alors qu’il était directeur général du CCM et président du Festival national du film à Tanger.
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