Un ex-militaire britannique arrêté à Londres trois jours après son évasion de prison

Daniel Khalife évadé de la prison HMP Wandsworth (Photo, AFP).
Daniel Khalife évadé de la prison HMP Wandsworth (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 10 septembre 2023

Un ex-militaire britannique arrêté à Londres trois jours après son évasion de prison

  • La police avait promis jusqu'à 20.000 livres sterling pour tout renseignement menant "directement" à son arrestation
  • Cette évasion a suscité la stupéfaction et soulevé des questions sur la sécurité du système pénitentiaire

LONDRES: Un ex-militaire britannique poursuivi pour infraction terroriste et soupçonné d'espionnage, Daniel Khalife, a été arrêté samedi à Londres après trois jours d'une cavale qui a captivé au Royaume-Uni.

"Les officiers de la Metropolitan police ont arrêté Daniel Khalife, qui s'était évadé de la prison de Wandsworth le 6 septembre", a annoncé la police de Londres dans un communiqué.

Il a été arrêté peu avant 11H00 dans un secteur de l'ouest de Londres, où sa présence avait été signalée samedi soir, et se trouve en garde à vue, a précisé Scotland Yard.

Il a ainsi été arrêté "environ 75 heures" après sa disparition. Un délai "plutôt rapide étant données les difficultés pour essayer de trouver cet individu", a déclaré à des journalistes le commandant Dominic Murphy, chef de la police antiterroriste de Londres.

Il a été arrêté par un policier en civil alors qu'il était à vélo sur un chemin longeant un canal, et s'est montré lors de son interpellation "pleinement coopérant, a été menotté et arrêté", a-t-il ajouté.

La police avait promis jusqu'à 20.000 livres sterling (23.000 euros) pour tout renseignement menant "directement" à son arrestation.

Son arrestation met fin à trois jours de chasse à l'homme, dont les moindres soubresauts ont été suivis par les médias britanniques. La police avait déployé un très vaste dispositif, craignant qu'il ne parvienne à quitter le pays.

Depuis le sommet du G20 en Inde, le Premier ministre Rishi Sunak a salué la nouvelle devant chaînes de télévision britanniques, remerciant la police pour son "travail formidable" et le "public pour son aide".

Le jeune homme de 21 ans est soupçonné d'avoir collecté des renseignements pouvant servir à des terroristes ou des ennemis du Royaume-Uni. Selon plusieurs médias, dont la BBC, il est soupçonné d'avoir agi au profit de l'Iran.

«Clairement préparée»

Cette évasion a suscité la stupéfaction et soulevé des questions sur la sécurité du système pénitentiaire.

Daniel Khalife s'est échappé en s'accrochant à une camion venu effectuer une livraison pour la cuisine de la prison, où il travaillait. Des sangles ont été trouvées sous le véhicule, suggérant qu'il s'y est attaché.

L'évasion a été "clairement préparée en amont", avait souligné vendredi le chef de la police de Londres, Mark Rowley.

Daniel Khalife est poursuivi pour des faits remontant à janvier et août 2021, sur une base de la Royal Air Force de Stafford, dans le centre de l'Angleterre.

Il est accusé d'avoir obtenu ou tenté d'obtenir des informations "au sujet d'un individu qui était ou a été un membre" de l'armée britannique, "susceptibles de servir à une personne commettant ou préparant un acte de terrorisme".

Il est également poursuivi pour une fausse alerte à la bombe, le 2 janvier dernier. Il a été exclu de l'armée en mai.

Il conteste les faits qui lui sont reprochés.

Le fugitif rattrapé, "le processus judiciaire doit pouvoir reprendre son cours", a relevé dans un communiqué le ministre de la Justice Alex Chalk.

"Rien ne doit être dit ou fait qui influence un futur procès", a-t-il ajouté, soulignant que les enquêtes qu'il a demandées sur le niveau de sécurité de l'établissement pénitentiaire et le choix d'y avoir écroué Daniel Khalife sont en cours.

"Je n'épargnerai aucun effort pour faire toute la lumière" sur la manière dont ces faits ont pu se produire, a-t-il ajouté.

Devant les députés jeudi, le ministre avait promis que le fugitif serait arrêté et traduit devant la justice.

La députée travailliste Rosena Allin-Khan avait dénoncé devant le Parlement les conditions de travail inadéquates et dangereuses du personnel pénitentiaire dans cet établissement, évoquant des effectifs insuffisants.

La prison de Wandsworth a déjà été le théâtre d'une des évasions les plus connues du pays, celle de Ronnie Biggs, en 1965, qui purgeait une peine de 30 ans d'emprisonnement pour l'attaque du train postal Glasgow-Londres deux années auparavant.

Après s'être fait la belle avec une échelle en corde, il avait vécu 36 ans à l'étranger, notamment en Australie et au Brésil, avant d'être arrêté en 2001 à son retour de son plein gré au Royaume-Uni. Libéré pour raisons médicales en 2009, il est mort en 2013.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.