Djihadiste ou espion? La justice danoise doit trancher sur le cas d'Ahmed Samsam

Le ressortissant danois Ahmed Samsam fait des gestes dans un tribunal de Madrid le 12 juin 2018 lors de son procès pour avoir combattu dans les rangs de l'État islamique pendant plus de trois ans. (AFP).
Le ressortissant danois Ahmed Samsam fait des gestes dans un tribunal de Madrid le 12 juin 2018 lors de son procès pour avoir combattu dans les rangs de l'État islamique pendant plus de trois ans. (AFP).
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Publié le Vendredi 08 septembre 2023

Djihadiste ou espion? La justice danoise doit trancher sur le cas d'Ahmed Samsam

  • Ce Danois d'origine syrienne de 34 ans poursuit les services secrets (PET) et le renseignement militaire (FE) danois pour qu'ils admettent l'avoir envoyé en Syrie en 2013 et 2014 pour les informer sur les combattants jihadistes
  • Les renseignements ont souligné ne pouvoir ni confirmer ni infirmer l'identité de leurs indicateurs.

COPENHAGUE: Condamné en 2018 à huit ans de prison pour avoir rejoint le groupe Etat islamique (EI), Ahmed Samsam clame avoir été employé en Syrie comme indicateur des renseignements danois et souhaite être reconnu comme tel, à l'issue d'un procès qui s'achève vendredi.

Ce Danois d'origine syrienne de 34 ans poursuit les services secrets (PET) et le renseignement militaire (FE) danois pour qu'ils admettent l'avoir envoyé en Syrie en 2013 et 2014 pour les informer sur les combattants jihadistes étrangers.

Il y a cinq ans, il n'avait pu le prouver devant les tribunaux espagnols qui l'ont condamné.

Il l'a répété lors des cinq premiers jours de procès, s'appuyant sur des témoins et des articles de presse qui exposent l'affaire depuis 2017 et soutiennent les dires du Danois d'origine syrienne, au casier judiciaire bien étoffé.

Les renseignements ont souligné ne pouvoir ni confirmer ni infirmer l'identité de leurs indicateurs.

"Cela nuit à (leur) capacité à recourir à des sources, à les protéger et à prévenir le terrorisme", a insisté leur conseil, Peter Biering à l'ouverture de l'audience. "C'est une question de sécurité nationale".

En 2012, le jeune homme part effectivement de son propre chef en Syrie, pour combattre le régime de Bachar al-Assad.

A son retour, la justice danoise s'intéresse à son séjour mais l'affaire est classée.

Voyages en Syrie 

Samsam affirme avoir été ensuite envoyé à plusieurs reprises dans la zone de guerre avec de l'argent et de l'équipement fournis par PET puis FE, des informations relayées par les médias DR et Berlingske, qui s'appuient sur des témoignages anonymes et des preuves de virements bancaires.

En 2017, menacé par des délinquants à Copenhague dans une affaire de règlements de comptes indépendante de ses voyages en Syrie, il part se mettre au vert en Espagne.

Là, il est arrêté par la police espagnole qui s'étonne de trouver sur Facebook des photos de lui avec le drapeau de l'EI.

Ahmed Samsam est condamné l'année suivante à huit ans d'emprisonnement pour appartenance au groupe jihadiste. Ses appels aux autorités danoises, durant la procédure judiciaire espagnole, sont ignorés.

Depuis 2020, il purge sa peine, réduite à six ans, au Danemark. Il doit être libéré dans le courant de l'automne selon son avocat Erbil Kaya.

Lors du procès, le tribunal a entendu plusieurs responsables de presse, notamment l'ancien rédacteur de l'information du quotidien Berlingske, Simon Andersen.

Ce dernier a raconté avoir été contacté, sur sa messagerie privée, à propos de l'affaire Samsam par l'ancien chef des renseignements militaires, Lars Findsen, lui-même inculpé dans une autre affaire pour des fuites.

"Je l'ai perçue comme une demande officielle émanant d'une personne en position d'autorité", a affirmé M. Andersen expliquant que M. Findsen souhaitait que FE fasse amende honorable en négociant un accord avec l'avocat de Samsam à l'époque, Thomas Braedder.

L'ancien conseil a également témoigné de ses contacts avec les services de renseignement sans pouvoir entrer dans les détails, les discussions étant confidentielles, a-t-il dit à la cour.

Avec des éléments dignes d'un film d'espionnage, l'affaire Samsam qui dure depuis plus de six ans, captive le Danemark mais embarrasse sa classe politique.

Au Parlement, une commission d'enquête préliminaire lancée en février pour faire la lumière sur l'affaire a été enterrée discrètement en juin.

Le verdict est attendu dans environ quatre semaines.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.