Gouvernement et séparatistes yéménites achèvent le processus de redéploiement

Des officiers de l’armée saoudienne ont supervisé la démolition des barricades de sable et des fossés construits par les factions belligérantes. Ils ont également rouvert la route principale qui relie Aden aux autres provinces du Sud (Photo, AFP).
Des officiers de l’armée saoudienne ont supervisé la démolition des barricades de sable et des fossés construits par les factions belligérantes. Ils ont également rouvert la route principale qui relie Aden aux autres provinces du Sud (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 18 décembre 2020

Gouvernement et séparatistes yéménites achèvent le processus de redéploiement

  • La route principale qui relie la ville portuaire d'Aden à la province d'Abyan a été rouverte
  • Les médias locaux ont diffusé des vidéos qui montrent des douzaines de véhicules militaires quittant leurs postes de Sheikh Salem, pour la première fois depuis des mois

AL-MUKALLA: La route principale qui relie la ville portuaire d'Aden à la province d'Abyan a été rouverte mercredi dernier. Cette décision coïncide avec la réorganisation des forces du gouvernement yéménite et du Conseil de transition du Sud (STC), au sud du Yémen, conformément à l'accord de Riyad.

Des commandants militaires confient à Arab News que toutes les unités ont été retirées de la zone de Sheikh Salem à Abyan, sous la supervision d'une équipe saoudienne de désescalade, et ont été remplacées par des forces neutres.

Les médias locaux ont diffusé des vidéos qui montrent des douzaines de véhicules militaires quittant leurs postes de Sheikh Salem, pour la première fois depuis des mois.

À l’occasion d’un appel téléphonique passé d’Abyan, un officier raconte à Arab News – de manière anonyme, puisqu’il n'est pas autorisé à fournir des informations aux journalistes: «Nous avons réalisé un retrait complet de nos troupes de Sheikh Salem grâce à l'aide fournie par nos frères de l'équipe saoudienne.» Il ajoute que les forces du STC se sont dirigées vers Aden et Zinjibar, la capitale de la province d'Abyan.

Des soldats d’une unité militaire spéciale qui combat les Houthis, les Brigades des géants, soutenus par l'Iran le long de la côte ouest du pays, ont été déployés à Sheikh Salem afin de maintenir la paix.

Par ailleurs, les officiers saoudiens ont supervisé la démolition des barricades de sable et des fossés construits par les factions belligérantes. Ils ont également rouvert la route principale qui relie Aden aux autres provinces du Sud.

Au mois de novembre de l'année dernière, l'Arabie saoudite a négocié un accord de partage du pouvoir, connu sous le nom d'«accord de Riyad». Ce dernier est destiné à mettre fin à l'inimitié entre le gouvernement yéménite et les séparatistes du STC, qui a dégénéré en combats sporadiques.

En effet, l'accord s'est heurté à bien des obstacles, dans la mesure où les deux parties n'ont pas réussi à s'entendre sur la mise en place de ses volets militaires.

Cependant, le 10 décembre, la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite a annoncé que les factions yéménites avaient accepté d’adopter sans délai le volet militaire de l'accord, et qu'un nouveau gouvernement serait annoncé lorsque le déploiement arriverait à son terme.

Les habitants de la ville de Chouqra, la principale base des troupes gouvernementales pendant les combats, affirment à Arab News que la région a retrouvé la paix et le calme, et que les grandes explosions liées aux combats ont cessé, pour la première fois depuis mai dernier.

«Je vois que des mesures sérieuses ont été prises sur le terrain et que les forces combattantes ont quitté en grande partie la ville de Chouqra et les zones voisines. Nous espérons qu'elles vont achever ce processus au plus vite, car nous en avons assez des affrontements», explique Hassan, un habitant de Chouqra, à Arab News.

Par ailleurs, des dizaines de combattants ont trouvé la mort depuis le mois de mai, à la suite d'une offensive lancée par les forces gouvernementales sur la région d'Abyan destinée à évincer les séparatistes de cette province ainsi que ceux d'Aden.

Aux termes de l'accord de Riyad, les séparatistes ont renoncé à leur statut autonome controversé dans les provinces du Sud et ont consenti à se retirer d'Aden et d’Abyan. En contrepartie, ils intégreront un nouveau gouvernement et les troupes gouvernementales se retireront de certaines régions du Sud.

À Riyad, le conseiller du président yéménite, Abdel Malik al-Mekhlafi, affirme dans un message sur Twitter que l’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement signifie que l'accord de Riyad a été mis en œuvre, alors que le gouvernement yéménite et le Conseil de transition du Sud (STC) mettent en place des mesures sécuritaires et militaires.

Selon M. Al-Mekhlafi, «la déclaration du [nouveau] gouvernement est la réponse concrète aux campagnes intensives de méfiance qui ont surgi depuis que la déclaration de la coalition arabe a été prononcée».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.