Les Yéménites demandent la protection internationale contre les attaques houthies

Des Yéménites défilent avec des banderoles lors d'une manifestation contre la détérioration de la situation économique à Ta’izz, au Yémen (Photo, AFP/Archives).
Des Yéménites défilent avec des banderoles lors d'une manifestation contre la détérioration de la situation économique à Ta’izz, au Yémen (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Mardi 15 décembre 2020

Les Yéménites demandent la protection internationale contre les attaques houthies

  • Les travailleurs médicaux de Ta'izz ont déclaré lundi à Arab News que la fréquence des frappes des Houthis met une pression accrue sur les hôpitaux de la ville
  • À l'occasion du deuxième anniversaire de l'Accord de Stockholm la Mission des Nations Unies a sommé le gouvernement internationalement reconnu du Yémen et les Houthis de tenir leurs promesses

AL-MUKALLA: Douze groupes de défense des droits de la personne, des équipes médicales ainsi qu’un nombre de dirigeants, ont appelé à la protection des civils contre les frappes arbitraires des Houthis, milice soutenue par l'Iran, dans la ville de Ta'izz, au sud du Yémen. Ils ont lancé une pétition conjointement pour exhorter la communauté internationale à trouver le moyen pour mettre fin aux attaques de mortier, qui ont tué des dizaines de civils dans la ville surpeuplée depuis le début du mois dernier.

« Ces actes sont considérés comme des crimes contre l'humanité, et ils nécessitent une action urgente de la part de la communauté internationale », affirme-t-ils dans la pétition. « Nous en tenons les Houthis et tout autre auteur de ces violations pleinement responsables. Nous leur demandons de respecter les principes du droit humanitaire international et les préceptes des droits de la personne ».

Samedi, un obus de mortier a atterri dans un stade de Ta'izz, tuant un entraîneur de football et son fils de 10 ans. Deux enfants ont aussi été blessés. L'attaque a provoqué l'indignation générale et un appel national à la fin de ces frappes.

Dimanche, des dizaines de manifestants se sont rassemblés à l'intérieur du stade pour dénoncer les attaques des Houthis, qui se sont intensifiées au cours des deux derniers mois.

Les travailleurs médicaux de Ta'izz ont déclaré lundi à Arab News que la fréquence des frappes des Houthis met une pression accrue sur les hôpitaux de la ville. Entre la guerre et la pandémie, les établissements fonctionnent à pleine capacité.

« Les morts et les blessés des attaques des Houthis ont inondés les hôpitaux et les morgues déjà pleins à craquer. Nous appelons la communauté internationale à intervenir immédiatement pour mettre fin à ces frappes », a déclaré par téléphone le Dr Ahmed Mansour, un représentant de la santé publique à Ta’izz. Les obus ont visé quasiment tous les districts de la ville contrôlés par le gouvernement, ajoute-t-il.

691 civils tués

Radar Watch, un groupe indépendant de défense des droits de la personne, créé aux Pays-Bas par des militants yéménites, assure que les bombardements arbitraires des Houthis ont tué 691 civils, dont 252 enfants.

Stationnés aux murs de la ville depuis 2015, les Houthis lancent périodiquement des frappes d’artillerie et de mitrailleuses sur les quartiers surpeuplés du centre-ville, dans une tentative d’affaiblir les forces gouvernementales. L’armée a jusque-là réussi à les repousser.

Dans la province voisine de Hodeidah, Médecins Sans Frontières a déclaré lundi que son petit hôpital, situé au port de Mocha sur la mer Rouge, a enregistré un pic dans le nombre de civils blessés ou tués lors des derniers affrontements.

« Ce que nous observons dans notre petit hôpital est inquiétant, voire scandaleux. Tuer et blesser des civils dans les conflits est non seulement une violation gravissime du droit humanitaire, c’est tout simplement inexcusable », affirme Raphael Veicht, chef de mission MSF au Yémen, dans un communiqué corroboré par Arab News. « Nos patients comptent des enfants, des femmes enceintes, des mères qui allaitent, et même des hommes employés par une usine d'embouteillage de lait touchée par des bombardements ».

À l'occasion du deuxième anniversaire de l'Accord de Stockholm, le lieutenant-général Abhijit Guha, chef de la Mission des Nations Unies pour soutenir l'Accord de Hodeidah et président du Comité de coordination du redéploiement, a sommé le gouvernement internationalement reconnu du Yémen et les Houthis de tenir leurs promesses.

« D’importants progrès ont été effectués, mais les défis persistent, comme dans le cas des violences intermittentes qui minent l'esprit de l'Accord de Hodeidah. Je demande aux deux parties de renouveler leur engagement à l'égard de l'Accord, et de faire leur part pour mettre un terme aux souffrances des gens », a déclaré Guha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.