Peut-on juger un film amateur comme on juge un film professionnel ? Quel regard poser sur un film amateur ? Quels sont les critères à adopter pour ce genre de cinéma ? Faut-il être sévère ou indulgent à l’égard de ces premières expériences cinématographiques ? Autant de questions qui méritent réflexion et auxquelles des professionnels présents à la 36e session du Fifak ont apporté des ébauches de réponses.
La réalisatrice Salma Baccar, qui a fait ses premiers pas au Club de la Ftca Hammam-Lif avant de passer au professionnalisme, estime que le plus important dans le cinéma amateur est la thématique. Quel message veut-on véhiculer ? C’est une position politique. La technique d’un film est devenue une donnée de base. De nos jours, l’avancée technologique a enrayé les difficultés. La technique devrait être acquise pour tous les films.
«Autrefois, on était indulgent à l’égard des films mal tournés, mal éclairés. La valeur thématique est primordiale, sans doute parce que j’ai évolué dans un cinéma militant. Parfois, dans certains films, le symbolisme tue le sens comme dans les deux fictions du club de la Ftca Hammam-Lif proposées à la compétition : « Caged Bastards » de Wadii Klaii et Khalil Sad et « Sire Ex Machina » de Safé Khiari. Concernant les documentaires, il y a absence du langage cinématographique. La majorité est proche du reportage télé».
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